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Bientôt une heure gratuite
L’extension de la durée du stationnement gratuit ne fait pas l’unanimité.
L’emplacement de certains horodateurs sera également revu. ©
o.delhoumeau@sudouest.fr
Les conditions de stationnement dans le centre-ville vont changer à compter du 1er avril. En effet, les élus du Conseil municipal ont voté vendredi dernier une délibération actant un train de nouvelles mesures. D'abord, il s'agit d'accorder la gratuité du stationnement, pour une durée maximale de 24 heures, aux personnes en situation de handicap ou à la tierce personne qui les accompagnent.
D'autre part, la ville veut revoir l'implantation de certains horodateurs, améliorer la signalétique du parking souterrain et de la zone payante de surface. Source de gêne pour les commerçants, la station VCub, située avenue du Maréchal-Leclerc, sera déplacée afin d'aménager des emplacements de parking en lieu et place.
Le dernier axe porte sur la tarification du stationnement de surface. La durée de gratuité va être portée d'une demi-heure à une heure. Ensuite, il faudra débourser 1,5€ par demi-heure supplémentaire, soit un tarif maintenu à 3 euros pour deux heures de stationnement (durée maximale). Ces nouvelles dispositions s'appliqueront comme aujourd'hui, du lundi au samedi. Ajoutons qu'une cohérence avec la tarification du stationnement souterrain sera maintenue.
« No parking, no business »
Au nom du groupe d'opposition Ensemble changeons Mérignac, Bruno Marne s'est félicité que la majorité reprenne, à travers l'heure de gratuité, une de leurs propositions de campagne. « Mais ceci est encore insuffisant. Car le centre-ville manque cruellement de places de stationnement. » Même si le déplacement de la station V Cub en libérera de nouvelles.
La situation présente engendre, selon lui, l'insatisfaction des commerçants et, plus gravement, des dépôts de bilan. Et Bruno Marne de lâcher avec un accent bien appuyé la sentence: « no parking, no business ».
Pour la majorité, Alain Charrier et Michèle Courbin ont également insisté sur le fait que ces mesures répondaient aux préoccupations des commerçants et des habitants. Face aux critiques exposées par le groupe EELV (lire l'encadré), le maire Alain Anziani a rappelé toute la difficulté de sa position d'édile, sans cesse obligé d'arbitrer entre ceux qui souhaitent aller plus loin et ceux qui trouvent que c'est déjà bien assez. « Je suis pour avoir les deux pieds sur terre et écouter les gens », a-t-il ponctué, glissant à l'adresse de son partenaire politique Gérard Chausset que la durée de gratuité supplémentaire n'est pas de nature à remettre en cause le programme de transition énergétique.
Les différentes mesures insérées dans la délibération n'ayant pu être dissociées, le groupe écologiste a quand même maintenu son vote défavorable. Quitte à ce que sa position passe, de l'extérieur, pour une posture idéologique
Écologistes : « on donne un mauvais signal »
La seule voix discordante est venue du groupe EELV. D'accord avec la plupart des aménagements, Gérard Chausset a tiqué sur l'extension de la gratuité. « La demi-heure a du sens parce qu'elle favorise la rotation des véhicules. » En allongeant la durée, « on donne un mauvais signal. Le tramway est là et on va autoriser les automobilistes à venir se garer une heure dans le centre. » Il y voit le reniement d'un engagement pris lors de la précédente mandature. Mais aussi une contradiction par rapport aux études de stationnement. En effet, des comptages récents mettraient en exergue des taux de rotation « assez importants », ainsi qu'une réserve de places toujours disponibles, y compris aux heures de pointe. Si les centres-villes se meurent, « c'est surtout à cause de la prolifération des pôles commerciaux en périphérie », corrige-t-il. Avant de pointer le coût des modifications actées. « Le passage à l'heure gratuite va faire perdre 25 000 euros de recettes à la ville. Et le déplacement de la station V Cub lui coûtera 36000 euros. »
Commentaires
Anonyme replied on Permalien
Je suis toujours 100% d
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