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Alain Anziani ne se voile pas la face. À quatre jours du scrutin, il confiait mercredi avoir bien pris la mesure du message envoyé par les électeurs à la gauche en général et au gouvernement en particulier. Celui qui fréquente l'élite politique nationale dans ses fonctions de sénateur du groupe socialiste au Palais Bourbon le reconnaît : « Les gens ne comprennent pas et n'acceptent pas la politique du gouvernement. Or nous avions sous-estimé l'effet de cette vague nationale. » Sur le terrain, cela s'est traduit selon lui par un déficit de voix traditionnellement acquises à son camp. « Nous avons eu un fort abstentionnisme, il nous manque des voix de gauche. » Pour y remédier, il...
Alain Anziani ne se voile pas la face. À quatre jours du scrutin, il confiait mercredi avoir bien pris la mesure du message envoyé par les électeurs à la gauche en général et au gouvernement en particulier. Celui qui fréquente l'élite politique nationale dans ses fonctions de sénateur du groupe socialiste au Palais Bourbon le reconnaît : « Les gens ne comprennent pas et n'acceptent pas la politique du gouvernement. Or nous avions sous-estimé l'effet de cette vague nationale. »
Sur le terrain, cela s'est traduit selon lui par un déficit de voix traditionnellement acquises à son camp. « Nous avons eu un fort abstentionnisme, il nous manque des voix de gauche. » Pour y remédier, il espère que les Mérignacais « qui ont voté pour nous au premier tour se rendront aux urnes dimanche, mais surtout que nous saurons convaincre ceux et celles qui se sont abstenus. »
Pour cela, avec le soutien des militants des partis qui participent à sa liste, il a lancé une grande opération de porte-à-porte. « Puisque les électeurs ne sont pas venus jusqu'à nous, il faut qu'on aille les rencontrer ». Pour battre le pavé, le PCF bénéficie de la participation des sympathisants des communes voisines où le scrutin s'est joué dimanche dernier, comme Bègles ou Bruges.
« Dans la continuité »
Sur le fond, Alain Anziani résume sa posture de manière assez simple : « Nous avons compris le message national du premier tour, il faut maintenant expliquer que le second tour concerne le local et j'ai une seule question à poser aux Mérignacais : quelle ville veulent-ils pour les six ans à venir ? »
Michel Sainte-Marie, prend moins de formes pour exprimer le fond de l'interrogation formulée par le candidat : « Il faut rappeler aux habitants que tout ce qui a été fait à Mérignac a été fait par la gauche, par Robert Brette d'abord, par moi-même ensuite et l'action d'Alain Anziani s'inscrit dans cette continuité. »
Le contact avec la population sera utilisé comme une arme de persuasion que les membres de la liste espèrent massive. Régine Marchand, du PRG, défend sur le mode offensif la ligne de front posée par le maire. « Il faut que ceux qui ont rejoint Mérignac ces dernières années sachent que le candidat d'opposition est présent depuis vingt ans et qu'il critique systématiquement, sans construire », affirme-t-elle. La référence à Thierry Millet ne va pas plus loin. Alain Anziani rappelle que le débat électoral « mérite beaucoup de respect et que les Mérignacais méritent mieux que les injures », une référence à un tract distribué récemment au nom du candidat de droite.
Gagner et négocier
Reste la question de la CUB. Le changement de majorité y est acquis, la présidence d'Alain Juppé plus qu'éventuelle. « Il est important de faire un bon score dimanche », affirme Gérard Gachet, candidat Europe-Écologie-Les Verts (EELV) sur la liste Anziani et vice-président de la CUB. « C'est symbolique et important pour négocier. » Alain Anziani ne peut qu'en convenir : « Le transfert des équipements à la Métropole se jouera à la majorité des deux tiers. Avec un bon résultat, on pourra mieux discuter. Si Alain Juppé veut transférer le Grand Théâtre, il faut aussi qu'il intègre le Pin Galant. » Avant l'heure des tractations, le candidat n'oublie pas qu'il a une campagne à terminer pour arriver à son but : « Je veux être le maire de tous les Mérignacais », même ceux qui se sont abstenus dimanche dernier.
Réunion publique « de mobilisation générale », ce soir à 20 h 30 à la salle des fêtes de Capeyron.
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