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mars s’annonce chaud

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4 novembre 2010 06h00 | Par HERVÉ MATHURIN 1 commentaire(s)
Mars s’annonce chaud
À cinq mois des élections, plusieurs cantons apparaissent indécis et peuvent même basculer. Revue de détail.
Gérard Chausset, Michèle Delaunay, Yves d’Amécourt, et Jean-Jacques Paris joueront gros dans ces élections. photos archives so || David Thierry || g.guitton@sudouest.com || Petit Claude || Petit Claude

Gérard Chausset, Michèle Delaunay, Yves d’Amécourt, et Jean-Jacques Paris joueront gros dans ces élections. photos archives so
( David Thierry)
Gérard Chausset, Michèle Delaunay, Yves d’Amécourt, et Jean-Jacques Paris joueront gros dans ces élections. photos archives so ||

Ce n’est pas parce que les élections cantonales 2011 ont lieu les 20 et 27 mars que les états-majors politiques n’ont pas commencé à se mettre en campagne. Ce n’est pas non plus parce que le mandat a été réduit de six ans à trois ans (réforme territoriale oblige) pour ce renouvellement de moitié (31 cantons sur 62) que les candidats sont moins impatients d’en découdre.

D’ores et déjà, de vrais « points chauds » apparaissent sur l’échiquier politique girondin. État des lieux.
1 Bordeaux : Michèle Delaunay risque tout

Trois cantons sont renouvelables. Si Pierre Lothaire devrait être réélu sans problème à Caudéran (Bordeaux 8), l’affaire apparaît beaucoup plus indécise sur les deuxième et sixième cantons. Sur le deuxième, la sortante Michèle Delaunay est opposée à l’UMP Anne-Marie Cazalet, maire adjointe sur le quartier.

La députée socialiste, qui avait éliminé Chantal Bourragué en 2004, ne semble pas très à l’aise avec le cumul de ses deux mandats. La « raison de parti » l’a emporté sur ses réticences à affronter un scrutin risqué à un an des législatives où elle serait opposée à Alain Juppé pour la grande revanche de 2007.

Anne-Marie Cazalet aura un concurrent gênant en la personne du Nouveau Centre Philippe-Adrien Bonnet. Comme en 2004, le contexte national pourrait jouer en faveur de la socialiste. Sur le sixième (Belcier), Jacques Respaud aura face à lui un autre maire de quartier, Alain Moga, soutenu par son épouse et conseillère régionale MoDem Martine Moga. La forte implantation du couple sera-t-elle suffisante pour faire tomber un cacique du PS dans un des cantons les plus à gauche de la ville ?
2 Pujols et Branne peuvent basculer

Le retrait de Gérard César sur le canton de Pujols laisse l’enjeu très ouvert entre d’une part la maire du chef-lieu Marie-Emilie Sallette (PS) et la première magistrate de Saint-Pey-de-Castets Liliane Poivert. Celle-ci l’a emporté dans des primaires à droite contre la maire de Mouliets Jean-Claude Delguel, à la notoriété plus établie. Dans ce duel de dames, la socialiste a des chances d’offrir un autre canton à la gauche.

En revanche à Branne, la nouvelle maire de Saint-Germain-du-Puch Catherine Viandon est en mesure de déboulonner Christian Mur, conseiller sortant PS, avec l’appui de Gérard César, très influent dans le secteur. Rappelons que Catherine Viandon figurait sur la liste du sénateur César. Reste à savoir si les plaies des sénatoriales sont oubliées à l’UMP…
3 Cadillac : la gauche en ordre dispersé

Cadillac constitue sans aucun doute un des points les plus chauds de ces cantonales. Le sortant Hervé de Gabory (PS) ne se représentant pas, la fédération a désigné le maire de Lestiac Guy Moreno.

Mais celui-ci trouvera sur son chemin d’autres élus de gauche : le maire de Loupiac Lionel Chollon (ex PC, Front de gauche) et le maire de Sainte-Croix du Mont Michel Latapy (tout frais Europe Écologie), sans oublier à droite le président de la communauté de communes Pierre Préaud. Une élection très ouverte donc dans un canton passé à gauche en 2004.À Sauveterre-de-Guyenne, Yves d’Amécourt, maire, conseiller sortant UMP et leader de la droite au Conseil général, est le favori mais mis en minorité chez lui avec la liste Darcos aux élections régionales, il a donné des espoirs au maire PS de Blasimon Daniel Barbe, très implanté localement.

Reste que celui-ci devra compter avec le Front de gauche Christophe Miqueu. Toute la force politique de Philippe Madrelle sera toutefois employée pour faire tomber son principal opposant au Conseil général.
4 Médoc : Lecaudey tire les ficelles

Le retrait du conseiller sortant de Saint Laurent Henri Laurent a rebattu les cartes dans ce canton détenu auparavant par la droite. Curieusement, le PS n’a encore investi officiellement personne alors qu’il est de notoriété publique que le maire d’Hourtin Christophe Birot a reçu l’appui essentiel d’Yves Lecaudey… et du maire CPNT de Carcans Henri Sabarot.

Tout aussi curieusement, l’UMP laisse planer le mystère sur son candidat alors qu’il serait désigné. Pas vraiment un signe de confiance dans les deux cas.

Bref, un canton chaud, davantage en tout cas que celui de Castelnau où la députée socialiste Pascale Got sera la favorite avec l’appui de l’inévitable Yves Lecaudey, soucieux de bien préparer sa succession en Médoc.
5 CUB : un test pour Europe Écologie

Deux cantons de la CUB attirent plus particulièrement l’attention non parce qu’ils opposeront seulement la gauche et la droite mais donneront l’occasion aux Verts de mesurer leur ascension électorale.

À Mérignac 2 face au sortant Jacques Fergeau (PS) et le Nouveau Centre Thierry Millet, le vice-président écolo de la CUB Gérard Chausset possède la chance de sa vie, d’autant que sa notoriété est au moins égale à celle des deux autres et bénéficie de sa position d’élu municipal mérignacais.

À Bègles, Clément Rossignol, adjoint de Noël Mamère, a les moyens de réaliser un joli score face au sortant communiste Jean-Jacques Paris et au socialiste Jacques Raynaud.

Cette primaire à trois à gauche met le PC en danger et s’il devait perdre le canton après la ville de Bègles, l’événement serait historique. Mais on n’en est pas encore là.

Gironde · politique · environnement · CUB · Bordeaux · Elections cantonales en Gironde

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