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La démolition de la tour du Burck a une nouvelle fois provoqué un vif débat entre majorité et opposition. Chacun a campé sur ses positions. Les élus ont fait le tour article de Sud Ouest

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La guéguerre alimentée par la destruction de la tour du Burck a été réactivée à la faveur d'une délibération secondaire sur la rénovation du château. Comme on pouvait s'y attendre, Thierry Millet a tiré les premières salves, déplorant « le triple mépris » du maire à l'égard du patrimoine communal, de l'avis de la population et de sa propre fonction de maire. Resservant ses arguments habituels sur l'attachement populaire à ce monument, le chef de file de l'opposition a reproché à Alain Anziani d'être resté sourd au courant d'opinion cristallisé par sa pétition de mille signatures qui réclamait le maintien de l'édifice. « Soit vous avez agi sous la pression des faucons de votre municipalité en voulant démontrer que vous étiez un maire implacable, soit vous avez agi par conviction en lançant les bulldozers pour écraser les traces de  notre patrimoine.http://memorix.sdv.fr/0/default/empty.gif

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Resservant ses arguments habituels sur l'attachement populaire à ce monument, le chef de file de l'opposition a reproché à Alain Anziani d'être resté sourd au courant d'opinion cristallisé par sa pétition de mille signatures qui réclamait le maintien de l'édifice. « Soit vous avez agi sous la pression des faucons de votre municipalité en voulant démontrer que vous étiez un maire implacable, soit vous avez agi par conviction en lançant les bulldozers pour écraser les traces de notre patrimoine. » Auquel cas, « la bonhomie que vous tentez d'afficher ne serait que le masque d'une certaine brutalité sociale. »

Destruction inévitable

Pour Thierry Millet, l'édile a outrepassé son mandat. « Souvenez-vous que vous avez été élu sans majorité absolue et grâce à l'aide du Front national. Votre légitimité reste en grande partie à construire. » Au lieu de tendre la main, le nouveau maire aurait agi en « chef de bande », flanqué d'une majorité complice. Et de conclure : « C'est ce type de comportement qui pousse les citoyens à se détourner des urnes ou à voter pour les extrêmes. Vous avez trompé les Mérignacais. »

La première riposte est venue de Joëlle Léao, habitante du Burck depuis 13 ans. L'adjointe de quartier a rappelé que l'un des premiers gestes du maire à l'issue des élections avait été de réétudier ce dossier sensible. Et qu'à la lumière des arguments des experts (notamment les architectes), le coût de remise en état était onéreux. Bref, la destruction s'avérait inévitable. Joëlle Léao doute de surcroît de l'attachement viscéral des habitants à la tourelle. « Lorsque je les rencontre, ils me parlent de logement, de leurs difficultés à trouver du travail, de l'avenir de leurs enfants. De la tour ? Bizarrement non. »

Des propos diffamants

Selon elle, la réhabilitation du château, siège du centre social, et la création d'un nouveau centre de loisirs forment un « projet d'avenir » pour le quartier. Anne-Eugénie Gaspar et Sylvie Cassou-Schotte ont défendu l'engagement fort de la ville à travers diverses réalisations : la crèche, l'antenne de la médiathèque, les jardins partagés et l'aide apportée aux copropriétés pour tenter de lancer une opération d'amélioration de l'habitat. Enfin, le trio féminin a critiqué le ton et la teneur des accusations du leader du camp adverse.

S'exprimant pour la première fois en conseil, David Charbit a déploré qu'Alain Anziani soit qualifié de « maire destructeur ». Et de répondre encore à Thierry Millet : « Si les gens se détournent de la politique, c'est plutôt à cause de l'exagération, du clientélisme et des postures partisanes. Sur ce sujet-là, vous êtes allé trop loin. »

« Dire que le FN a fait gagner la majorité, je dis non ! » a tonné de son côté le communiste Joël Girard. L'élu du FN lui a en quelque sorte donné raison en assurant que Thierry Millet avait perdu à cause du « contexte actuel ». Il a ajouté : « Gauche et droite n'ont pas compris et continuent leur politique UMPS. Elles vont encore en payer les pois cassés (sic) aux élections européennes. » Gérard Chausset a renchéri, faisant l'analogie entre la tour, symbole du Burck et Thierry Millet, « symbole de la défaite de la droite ». Ce dernier a encaissé les attaques avant d'y répondre point par point. Il a rappelé l'adhésion de son groupe au projet de restructuration du château. La preuve, « nous avons voté 100 % des délibérations portant sur ce dossier… Sauf celle qui concernait la destruction de la tour. » Déplorant la position « politicienne » de son adversaire, ses « propos diffamants », Alain Anziani a défendu la cohérence de sa ligne et de ses actions avant de lever la séance

 

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