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La cistude d'Europe, tortue des zones humides, espèce protégée, écrabouillée! à Bruges sur la parcelle DUCROS, notre courrier et revue de presse Sud Ouest et 20 minutes

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                            COMMUNIQUE DE PRESSE
                                              9 octobre 2013

 

Protection de la biodiversité : Il faut que la CUB se décarcasse !

 

 

Suite à un contact avec la SEPANSO, nous venons d’apprendre à notre grande stupéfaction qu’un site de ponte majeur des cistudes d’Europe, espèces menacées à l’échelle Européenne, et présentes dans la réserve naturelle de Bruges, vient d’être littéralement rasé par les bulldozers, détruisant également les jeunes tortues écloses dans l’année.

 

En mars dernier, la CUB vendait à l’entreprise de transport Ducros une parcelle de terrain lui permettant de réaliser une extension de ses entrepôts. Or, cette parcelle, abrite le site majeur de ponte des cistudes d’Europe, espèce protégée vivant dans le Marais.

Les Elus du groupe Europe Ecologie – Les Verts avaient alerté la CUB lors du vote actant la vente de ladite parcelle, en vain. L’emplacement n’est pas anodin pour cette espèce car il est ancré dans son cycle de vie et ne peut être déplacé.

 

Les Ecologistes de la CUB ont envoyé un courrier au Président de la CUB, demandant d’interpeller Monsieur le Préfet pour arrêter les travaux et permettre aux services de l’Etat, de faire un constat sur les dégâts occasionnés.

 

Ils demandent également que la CUB revoie l’organisation de ses services notamment Nature, Développement économique, Urbanisme, pour qu’un travail conjoint soit réalisé en amont des projets.

 

A l’heure où l’érosion de la biodiversité est sans précédent puisqu’à ce rythme la moitié des espèces vivantes aura disparue d’ici un siècle, les grands projets continuent leur travail de destruction des écosystèmes. Les associations n’ont donc comme seul moyen de lutte que de trouver une espèce emblématique pour freiner les projets mais rarement pour en revoir l’utilité.

Pourtant, la diversité des espèces est indispensable à notre survie : nourriture, médicaments, limitation du risque inondation, réduction de taux de pollutions, régulation des espèces entre elles, ces « services » nous sont fournis gratuitement par la nature.

 

La caricature de petites bêtes insignifiantes bloquant de gros chantiers donne une vision quelque peu réductrice de la protection de la nature, semblant, de par leur apparente inutilité, gêner les mastodontes qui nous veulent du bien.

 

Il manque une approche globale des projets pour prendre en compte les rythmes de vie de la faune car Il faut bien comprendre que de nombreuses espèces ont des cycles, des migrations, et ne peuvent survivre cloisonnées.

 

Ce constat peut être tristement illustré par ce projet situé au cœur de la communauté urbaine de Bordeaux, alors même que les équipes pluridisciplinaires s’activent sur le projet emblématique de la CUB, les 55000 ha pour la Nature.

 

 

 

Contacts

 

Marie-Claude Noël

Conseillère communautaire

En charge des dossiers Nature et Urbanisme

06 75 04 66 35

 

 

Gérard Chausset

Président du Groupe EELV

Communauté Urbaine de bordeaux

06 62 48 74 92

 

 

 

Le courrier  au Président

 

 

Groupe des élu-es EELV de la Communauté urbaine

 

 

 

Monsieur le Président de la

Communauté Urbaine de Bordeaux

Monsieur le Président, 

 

 

 

 

Objet : Parcelle Ducros – Protection de la biodiversité

 

 

Le 26 avril dernier, Marie-Claude Noël est intervenue en conseil de CUB dans le cadre d’une délibération concernant la vente d’un terrain communautaire à la société de transport Ducros souhaitant regrouper ses activités en un seul site, sur la ZAC de fret de Bruges. Ce terrain jouxte la réserve naturelle de Bruges et donc un milieu sensible.

 

La SEPANSO, qui gère le site, a précisé que l’implantation d’un nouveau bâtiment précisément sur cette parcelle et l’activité qui en découlerait auraient un impact négatif très important sur les habitats et les espèces présents dans la réserve en bordure de cette zone. Les étangs limitrophes abritent en effet une biodiversité particulièrement importante et notamment des espèces patrimoniales protégées comme la Cistude ou le vison d’Europe.

 

La bordure de la zone de fret constitue le site de reproduction principal des cistudes présentes sur la réserve naturelle. Cette zone de ponte a toujours été antérieure à l’extension de la zone industrielle.

Lors de cette intervention en Conseil communautaire du 26 avril dernier, nous avions émis plusieurs remarques et propositions concernant cette vente :

 

  • La CUB devait indiquer dans la convention de cession la présence d’une espèce protégée, d’ailleurs indispensable si elle ne veut pas engager sa responsabilité.

 

  • La vente devait s’accompagner d’un cahier des charges établi conjointement avec la SEPANSO pour limiter les impacts de l’activité.

 

Nous avons été informés que les travaux d’extension de l’entreprise Ducros ont démarré et que les pelleteuses ont dévasté les zones de ponte des tortues Cistude, y compris les jeunes de l’année, portant sans doute une atteinte fatale à cette espèce sur la réserve, qui par ailleurs est menacée à l’échelle européenne.

 

Nous vous demandons donc d'intervenir au plus vite afin d'interrompre le chantier, pour permettre aux services de l’Etat de se rendre sur le site afin d’effectuer des relevés et établir la hauteur des dommages causés à cette espèce.

 

Plus largement, la question qui est posée est celle de la prise en compte de la Nature dans les projets urbains et économiques. La culture de la CUB sur ces sujets et le cloisonnement des services font que la prise en compte de la Nature en amont des projets ne se fait pas ou très mal.

 

A l’heure où la CUB s’est engagée dans le projet 55 000 ha pour la Nature, destiné à mettre la nature au cœur du projet métropolitain, il nous semble indispensable que notre collectivité, en lien avec les services urbanisme des communes revoie son mode organisationnel pour donner du crédit et de la légitimité à cette ambition.

 

Le développement urbain et économique ne doit plus se faire contre la Nature mais bien avec elle, en travaillant en amont des projets. Cette approche, qui pourrait être symbolisée par ce projet des 55000 hectares pour la Nature, constitue l’enjeu du XXIème siècle.

 

Nous espérons que votre réactivité sera à la hauteur des enjeux tant en terme de protection de la nature que de l’image négative qui pourrait découler de ce dossier pour la CUB et de l’incompréhension de ses partenaires œuvrant dans ce domaine.

G CHPublié le 10/10/2013 à 06h00 | Mise à jour : 10/10/2013 à 10h35
Par jean-paul vigneaud

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Gironde : les bulldozers ont condamné les tortues

 

Vendu par la CUB, un terrain de la zone de fret à Bruges était le lieu de ponte des cistudes. Des bulldozers viennent de tout raser.

Les cistudes d’Europe sont nombreuses en Gironde.

Les cistudes d’Europe sont nombreuses en Gironde. (archives « so »)

 

Le lieu de ponte majeur des cistudes d’Europe (tortues) de l’agglomération bordelaise anéanti ou fortement bouleversé ? C’est ce que pensent, en tout cas, les représentants de la Sepanso et les élus d’Europe Écologie de la CUB. Ce lieu de ponte était situé en bordure de la réserve de Bruges, au nord de la zone de fret.

Jusque-là vide et plus ou moins marécageux comme les terrains alentours, le site vient d’être totalement remanié pour l’extension de la société de transport Ducros.

« Le mal est fait »

« Il faut vite réagir mais j’ai bien peur que ce soit trop tard », lâche Philippe Barbedienne, le directeur de la Sepanso. Pour lui, « le mal est fait ! » « Pour les tortues, dit-il, ce n’est pas seulement la destruction d’un lieu de ponte, c’est aussi celle d’un lieu d’habitat, autant dire un sacré coup porté à une espèce protégée. »

Pour Marie-Claude Noël, élue d’Europe Écologie, conseillère communautaire, les faits sont d’autant plus graves que l’on connaissait la richesse des lieux : « Le site était protégé. Le 26 avril, nous l’avons signalé en conseil de CUB, lors de la délibération concernant la vente du terrain. » Les élus Verts demandent au président de la CUB d’intervenir au plus vite auprès du préfet afin que ce dernier mette fin aux travaux et établisse le constat des dégâts occasionnés.

Ce terrrain appartenait effectivement à la CUB. L’un des tout derniers de la zone de fret. Il a été vendu à l’entreprise de transports Ducros située à proximité et qui souhaite s’étendre. Rien d’anormal jusque-là. La CUB a vendu selon les règles en vigueur. « Elle aurait dû cependant indiquer de façon plus claire la présence d’une espèce protégée et imposer un cahier des charges plus sévère, un cachier établi conjointement avec la Sepanso », indique Marie-Claude Noël.

Ce qui aurait déjà contraint l’entreprise à réaliser les travaux à une autre période de l’année. Les tortues pondent en septembre-octobre. Or, c’est le moment où ont déboulé les bulldozers.

180 tortues recensées

Et les cistudes d’Europe, ce n’est pas rien pour la réserve de Bruges. C’est l’un des sites protégés où il y en a le plus dans l’agglomération et même dans le département. « Nous en avons recensé 180 », précise Denis Cheyrou, conservateur de la réserve de Bruges. Ce dernier est particulièrement touché par ce qui vient de se produire. Certes, le terrain concerné n’est pas dans le périmètre de la réserve mais c’est tout comme. C’est la limite, et cette limite doit être respectée comme le reste.

Que ça serve de leçon

Tout en demandant une intervention rapide du préfet, les élus d’Europe Écologie souhaitent que ce dossier serve de leçon. « Le dévelop- pement urbain et économique ne doit plus se faire contre la nature mais bien avec elle, en travaillant en amont des projets. Cette approche qui pourrait être symbolisée par le projet des 55 000 hectares pour la nature constitue l’enjeu du XXIe siècle », indiquent Marie-Claude Noël et Gérard Chausset, dans la lettre envoyée au président de la CUB.

 

Un chantier en cours à Bruges, sur une zone de ponte des tortues Cistude. S.Ortola / 20 minutes

20 Minutes Bordeaux

ENVIRONNEMENT - Un chantier à Bruges jouxte la réserve naturelle...

Activité économique et espèce protégée ne font pas bon ménage. Les élus communautaires Europe Ecologie les Verts
(EELV) ont envoyé, ce mercredi, un courrier à la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) pour l’alerter sur la mise en danger, à Bruges, d’une espèce protégée. En mars dernier, la CUB a vendu un terrain sur la zone d’activité économique (ZAC) de fret de Bruges à l’entreprise Ducros pour qu’elle y regroupe ses activités. Or la réserve naturelle de Bruges, qui abrite notamment la tortue Cistude, jouxte site et l’animal va pondre sur une partie de la parcelle.

Arrêt des travaux demandé

« Les pelleteuses auraient dévasté les zones de ponte des tortues Cistude, y compris les jeunes de l’année, portant sans doute une atteinte fatale à cette espèce sur la réserve », estiment les élus Verts. La CUB rappelle qu’au moment de la cession, elle avait sensibilisé l’entreprise dans un courrier :
« Cette parcelle présente un enjeu écologique particulier, notamment par la présence, dans le secteur, de cistude d’Europe (...) Votre projet devra impérativement prendre en compte ce paramètre conformément aux obligations réglementaires en vigueur ». La direction de l’entreprise Ducros n’était pas joignable ce mercredi. Les élus EELV demandent à la CUB d’intervenir auprès du préfet. Ils souhaitent l’interruption du chantier afin qu’un constat sur les dégâts puisse être dressé et un procès-verbal émis à l’encontre de la société. Le préfet ne s’est pas encore exprimé.

 

 

 

 

 

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