Soumis par admin le
En accord avec Yannick JADOT, la direction d’EELV a décidé de consulter les militants et sympathisants avant d’engager des négociations avec les deux candidats que sont Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Je trouve cette initiative heureuse. On aurait aussi pu consulter Emmanuel Macron. En effet, sur certains sujets, non négligeables, je me sens plus proche de Macron que de Mélenchon.
Cette décision, ne remet pas en cause la légitimité de Yannick Jadot, ni sa compétence ; depuis le début je soutiens sa candidature.
Mais la situation politique est telle, que les planètes sont loin d’être alignées pour le candidat de l’écologie.
Pour être concrètement sur ce terrain, comme d’autres, la recherche de parrainage est très dure, encore plus dure depuis la victoire de Benoît Hamon et de surcroît après l’affaire Fillon dévastatrice auprès de l’opinion, les Maires veulent encore plus se protéger de la scène politique telle qu’elle est. Parrainer c’est en quelque sorte pour certains cautionner.
Dans ce contexte, nous avons le choix de continuer une candidature qui risque fort de terminer à 1 %, ce qui plombera l’écologie encore plus pour les législatives ainsi que les finances de notre mouvement. Nous verrons partir nos idées, notre projet promu par d’autres, il nous restera à en être les commentateurs, comme des consultants qui viendraient donner leurs bons ou mauvais points.
Au contraire, si nous arrivons à conclure un projet commun, avec Benoît Hamon, nous aurons l’opportunité de renforcer l’écologie, ceci restant bien sûr à négocier, mais aussi nous participerons à la refonte de la gauche comme nous l’appelons de nos vœux depuis tant et tant d’années.
La victoire de Benoît Hamon, mais aussi l’émergence d’Emmanuel Macron, sont des signes forts qui traduisent un besoin de renouveler en profondeur le système politique, même si tout ne nous convient pas.
Vous aurez compris, que je suis plus réticent avec Jean-Luc Mélenchon, bien que je reconnaisse une vraie prise en compte de l’écologie dans sa pensée, mais son paradigme politique personnel sur certains sujets, européens, notamment et sa culture nationaliste me sont étrangers.
En partageant et amendant le projet de Benoît Hamon, nous apporterons une pierre non négligeable à la dynamique née des primaires, nous préserverons l’avenir des écologistes pour l’après présidentielle. En partageant ce projet nous pouvons espérer une présence au second tour.
Ne nous méprenons pas, il ne s’agit pas uniquement de sauver les écologistes, il s’agit aussi d’éviter que Mr Fillon soit au second tour, car bien que l’affaire soit mal engagée, il est tout à fait possible qu’il reste au-dessus des 20 %.
Nous ne pouvons pas nous nourrir que de regrets, il nous faut prendre nos responsabilités.
Gérard Chausset
Ajouter un commentaire