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L’élue d’opposition Catherine Tarmo a fait le choix de partir du groupe Ensemble, changeons Mérignac tout en conservant son mandat de conseillère municipale.
Un Conseil municipal n’est pas une instance figée le temps d’une mandature mais un corps mouvant avec son règlement, ses codes, ses équilibres et ses tensions. Autant de paramètres qui peuvent fluctuer au gré d’événements choisis ou subis, internes ou externes, locaux ou dictés par des changements nationaux.
Ainsi, dans les rangs de l’opposition, la conseillère municipale Catherine Tarmo a décidé de quitter le groupe Ensemble, changeons Mérignac (ECM), présidé par Rémi Cocuelle. « Je veux retrouver une liberté de parole, mettre en avant le côté société civile, sans étiquette. Pour ce faire, je devais me défaire de toute appartenance politique », explique l’intéressée.
Bien qu’en marge du groupe ECM, Catherine Tarmo se présente toujours (du moins pour l’instant) comme une élue d’opposition. Ainsi, « je voterai contre le budget primitif 2018 », annonce-t-elle, sachant que la délibération est à l’ordre du jour de la séance de ce soir.
Partageant la même conception économique que son ancienne famille, Catherine Tarmo exprime parfois des divergences sur des sujets plus sociétaux : acceptation des différences, fibre écologiste mâtinée de pragmatisme, intérêt pour l’insertion socioprofessionnelle.
Aucune promesse
En témoigne sa double casquette d’administratrice (depuis 2014) et de trésorière adjointe (depuis 2016) de la mission locale Technowest, présidée par Jean-Marc Guillembet. « Je tiens toutefois à clarifier un point : mon départ n’est en aucun cas lié à un appel du pied de la majorité, à aucune promesse de poste », prévient-elle. L’élue devrait d’ailleurs conserver symboliquement la même place dans la salle du Conseil.
Son ex-chef de file, Rémi Cocuelle, confirme que ce départ résulte d’une décision individuelle, sans connotation politique en provenance de son camp. « Je la respecte et la regrette à la fois. Elle considère, à tort ou à raison, qu’en étant toute seule, sa voix sera plus audible, c’est son choix », commente-t-il, tout en précisant « qu’il n’y a pas d’omerta, d’intolérance ou d’ostracisme » dans son groupe.
Du côté de la majorité, des discussions ont également eu lieu récemment à propos de la délégation « développement économique ». Actuel titulaire de cette charge, l’adjoint aux finances Jean-Marc Guillembet admet avoir eu un échange avec le maire sur ce point. Sans entrer dans les détails, l’élu souhaite réduire la voilure de ses responsabilités municipales sans perdre la main sur le contrôle des finances. Il faut dire qu’il est aussi depuis peu vice-président de l’Alliance Villes Emploi délégué aux Plie et président de l’Aliena (Alliance pour l’insertion emploi en Nouvelle-Aquitaine). Le maire va-t-il prendre acte et transférer la délégation du développement économique à quelqu’un d’autre de la majorité ? Hier soir, le service communication de la Ville démentait toute idée d’officialisation, ce soir, devant l’assemblée délibérante.
Chausset vers LREM
Plus tôt dans l’année, le groupe écologiste, partenaire de l’exécutif local, avait également vécu son petit séisme suite au départ surprise de Gérard Chausset pour La République en marche (LREM). Le tout au cœur d’élections législatives décoiffantes.
Depuis 2014, plusieurs événements ont secoué la vie municipale mérignacaise. Citons pêle-mêle la mise en retrait du débat politique de Thierry Millet suite à des problèmes judiciaires ou, dans un tout autre registre, les décès de Bruno Marne (en 2015) et Christian Dedieu (en 2016), respectivement remplacés par Marie Chavane et Mélanie Sargeac.
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