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Débat au conseil de CUB du off au in avec entre autre les interrogations sur l’agglomération millionnaire

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Bordeaux
La CUB, du « off » au « in »
Le conseil de communauté s’est tenu hier sans éclats.
Vincent Feltesse, Christine Bost, Alain Cazabonne et Gérard Chausset, entre autres, sont intervenus, mais la séance à l’ordre du jour est restée calme… photos archives « sud ouest »

Avignon est réputé pour son festival du théâtre, mais aussi pour le « off » de celui-ci, cette sorte de contre-festival qui se développe en marge de la programmation officielle et réserve de vraies pépites. À la Communauté urbaine de Bordeaux, parfois, c’est pareil. Il y a le « in », le Conseil qui réunit chaque mois les 120 élus de la CUB pour voter les grandes décisions sur lesquelles les élus se sont préalablement mis d’accord. Il est public et ouvert à la presse. Et puis il y a le « off », c’est-à-dire tout ce qui se déroule dans les commissions, dans les groupes politiques, mais surtout au sein du bureau de la CUB. C’est la vraie instance de décision, qui rassemble tous les vice-présidents, se réunit à huis clos et prépare le menu du « in ».
Jean-Pierre Bel attendu

Retenu à Paris par ses obligations diplomatiques, Alain Juppé n’a pas participé au « in », le conseil de CUB d’hier, pour la deuxième fois consécutive. Mais il n’avait pas manqué le « off », qui s’était tenu comme de coutume la veille, jeudi soir. C’est d’ailleurs un sujet abordé en bureau, mais non inscrit à l’ordre du jour d’hier, qui a alimenté les débats. Il s’agit de la réforme territoriale et des débats sur l’agglomération millionnaire. « Je me suis entretenu avec le nouveau président du Sénat, Jean-Pierre Bel. Je lui ai proposé qu’il vienne nous en parler ici, il a accepté », a annoncé le président de la CUB, Vincent Feltesse, par ailleurs ami du nouveau n°2 de l’État. De là, les débats ont dérivé sur la métropole millionnaire, « une idée anxiogène qui risque de perturber l’accueil des nouveaux habitants », selon Gérard Chausset (EELV). Selon lui, il faut arrêter de mettre en avant ce concept de manière systématique, car cela va braquer les nouveaux venus. Alain Cazabonne (Communauté d’avenir) réclame, lui, la formation d’un « groupe pédagogique » pour expliquer les projets aux gens. « De toute façon, la Gironde gagne chaque année 15 000 habitants. Si on n’aménage pas les choses pour qu’ils s’installent dans la CUB, on favorise l’étalement urbain. La métropole millionnaire, ce n’est pas un objectif, c’est un constat », a répondu Christine Bost (PS). Manifestement, entre ceux qui redoutent la croissance du grand Bordeaux et ceux qui, la sachant inscrite dans une tendance forte, veulent l’accompagner au mieux, il n’y a pas d’unanimité.

Sur la stratégie foncière de la CUB, autre sujet du « off » abordé hier. La majorité de gauche veut créer un établissement public foncier local (EPFL), pour constituer des réserves de terrains et éviter la spéculation des promoteurs informés en amont des divers projets de la CUB. La droite partage cet objectif, mais ne veut pas d’EPFL et encore moins de taxe nouvelle pour le financer. Feltesse a tranché : « On se donne neuf mois pour réfléchir et en juillet 2012, on vote une délibération cadre ».

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