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Gérard Chausset souhaite s’inviter dans le débat. ©
Bordeaux Métropole a lancé récemment une concertation publique visant à améliorer la desserte de la zone aéroportuaire en transports publics.
Deux pistes sont à l'étude : le renforcement de l'axe Bordeaux/aéroport via les Quatre Chemins et la création d'une liaison avec Pessac Alouette permettant de connecter les terminaux voyageurs à la gare Saint-Jean. Ces deux options figurent dans le schéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains (SDODM).
Réunion le 20 avril
Reste à définir les modalités de leur mise en œuvre : tramway ou bus à haut niveau de service (BHNS), simple ou double voie, nouvel ouvrage de franchissement de la rocade ou pas… Ces questions ne sont pas neutres sur le plan financier et la métropole va devoir trancher. D'où l'intérêt de cette concertation publique, dont le but est d'alimenter le débat. À ce titre, une réunion d'information se tiendra le 20 avril, à 19 heures, à la maison des associations de Mérignac.
Ayant accompagné politiquement le déploiement de la phase 3 du tramway, l'élu écologiste Gérard Chausset ne pouvait garder le silence. Il a donc apporté sa contribution sur le site Internet dédié : participation.bordeaux-metropole.fr.
S'agissant de la desserte à partir des Quatre Chemins, l'intéressé prônait jusqu'à présent une « solution progressive ». À savoir la réalisation d'un BHNS en site propre dans un premier temps, pouvant évoluer ensuite en tramway en fonction de l'évolution du trafic.
Dans le cadre de la concertation, Gérard Chausset se veut plus mesuré. « À ce niveau d'étude, il est judicieux de ne pas se focaliser sur le mode, BHNS ou tramway. Mais plutôt de définir la stratégie qui aidera au choix politique du mode. » Joint au téléphone, l'adjoint au maire de Mérignac précise son point de vue : « Je ne veux pas me mettre d'emblée dans un corner. Je ne suis pas ingénieur. Des études plus poussées devront être menées. Au-delà des contraintes budgétaires, il faudra également tenir compte des choix effectués par ailleurs : ligne D, tram-train du Médoc, desserte en TCSP de Saint-Médard-en-Jalles et de Gradignan. »
Toutefois, quel que soit le type de transport adopté jusqu'à l'aéroport, Gérard Chausset estime nécessaire d'aménager « une infrastructure en site propre, avec une trace directe à hauteur des Quatre Chemins, un équipement à bas coût, en voie unique, avec des croisements au niveau des stations. »
Des croisements aux stations
En l'occurrence, il les localise à Matosinhos, Kennedy, Cadéra et Beaudésert. Ces arrêts permettraient, selon lui, d'irriguer les principales enseignes commerciales, les entreprises et la zone hôtelière. Et donc de générer du flux supplémentaire.
Le TCSP continuerait jusqu'aux terminaux B et Billi, avec un système de retournement. Grâce à l'emprise limitée, il suggère que les rames empruntent l'intérieur du parking de l'aéroport.
Selon ses propres mots, l'écologiste souhaite une solution « simple et robuste ». Mais aussi moins onéreuse. « Il est possible de réaliser un tramway entre 10 et 15 millions d'euros du kilomètre, ce qu'on n'a jamais su faire à Bordeaux. »
Pour y parvenir, il convient d'aller au plus direct (4,7 kilomètres), sachant qu'une voie unique sur les parties roulantes dispenserait d'investir dans un nouvel ouvrage de franchissement de la rocade. Pour réduire la facture de la métropole, l'élu mérignacais émet également l'idée d'un financement partagé du dernier kilomètre entre Beaudésert et le terminus avec la société aéroportuaire.
En tout état de cause, Gérard Chausset souhaite que la décision finale tienne compte de l'impact réel de l'arrivée de la LGV, du potentiel de voyageurs de la zone commerciale et des salariés des entreprises du secteur.
Quant à la liaison rapide entre l'aéroport et la gare de Pessac Alouette, il la juge « intéressante » mais « accessoire ». « Une étude menée en 2013 par TBC démontrait que moins de 50 % des vols étaient en correspondance avec un TER. » Et de nuancer : « Toutefois, la mise en œuvre de la troisième voie de la rocade, avec une utilisation dédiée, permettrait d'éviter des investissements lourds. »
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