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Ligne D laissons la commission travailler, (revue de presse, éléments du dossier et commentaires)

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Bordeaux
« Laissons la commission travailler »
Gérard Chausset et Chantal Bourragué répondent à Trans’Cub.
Gérard Chausset : « toutes les options ont été étudiées ». photo Thierry David

La proposition de Trans’Cub de remplacer le tramway par un bus à haut niveau de service sur l’axe nord-ouest, ainsi que sur celui de Caudéran-Saint Médard (voir « Sud Ouest » d’hier) n’a pas laissé indifférent. Vice-président en charge des transports à la Cub, Gérard Chausset se refuse toutefois à commenter ces propositions et ces contestations dans le détail : « L’enquête publique s’est très bien déroulée, nous n’avons pas eu de surprise particulière, toutes les options ont été étudiées y compris le BHNS mais maintenant, il faut laisser la commission travailler. Je rappelle que c’est l’Etat qui mène la procédure, pas la Cub. Pas question maintenant pour nous d’intervenir dans le débat, d’autant qu’il y a eu une quarantaine de réunions de concertation sur cette ligne D. Je rappelle simplement que cette ligne s’inscrit dans un projet global de densification de l’agglomération qui comprend aussi la construction de 50 000 logements. Je regrette juste qu’on compare les choux et les carottes : 1 km de tram, ce n’est pas 1 km de métro » conclut Gérard Chausset.

Réaction également de Chantal Bourragué, députée de la 1re circonscription concernée par le projet : « Dans ces propositions pour des bus (BHNS) à haut niveau de service, Trans’Cub semble oublier un des atouts essentiels du tram, c’est son fonctionnement à l’électricité. Pour la qualité de l’air et pour la santé de nos habitants, le choix du tram est essentiel » écrit la députée dans un communiqué. Quant au conseiller municipal de Saint Médard Jacques Mangon, il considère que « déshabiller Pierre pour habiller Pierre et Paul de haillons n’est pas une solution » et réclame deux lignes de tram au lieu d’une.

COMMENTAIRE PERSONNEL

Il faut remettre ce projet dans le contexte global du projet transport de l’agglomération bordelaise.
Le quadrant Nord Ouest concerné par ce projet, représente 160 000 habitants soir 21 % de la population de la CUB et 14 % des emplois mais 7 % des déplacements en TC, soit 59 voyages/habitant/an contre 151 pour le reste de l’agglo en 2008.

Nul dossier ou projet n’est parfait et est toujours susceptible d’être critiqué, c’est le rôle des associations, Trans cub ou autre, cela me parait sain.

Ce qui est dommage, c’est que plus de 40 réunions de concertations ont été organisées sur l’ensemble du projet, extensions des lignes existantes et créations de lignes D et Tram Train du Médoc, jamais cette association n’est intervenue dans les débats ou par écrit pour faire des suggestions ou contre propositions.

Sur ce dossier de création de ligne, il y a des partisans, associatifs ou riverains, des opposants au tracé, principalement des commerçants, des opposants qui voudraient voir le projet venir sur leur corridor, des partisans du tram à voie unique, pour laisser la place à deux voies de circulation de voitures et des partisans du BHNS.

La CUB a fait le choix du Tram contre le métro VAL, combat gagner par les écologistes et notamment par l’association Trans cub dans les années 90/95, pour des raisons financières, écologique, des raisons de mobilité et de meilleure desserte de l’agglomération très étendue et aussi de contraintes géologiques.

Aujourd’hui, l’aire urbaine de la CUB est millionnaire, le tramway doit donc remplir la fonction d’un mode de transport à forte capacité, comme peut le faire le métro à Toulouse, Lille, Lyon mais il doit également desservir les axes de l’agglomération. D’autre part, le tramway bordelais doit également assumer le non investissement réalisé pendant plusieurs décennies sur le réseau de bus et joue un rôle de cabotage. La CUB s’est dotée en moins de 10 ans de 44 km de lignes de tram et ambitionne à l’horizon 2017 un total de 74 km avec le Tram Train. Elle aura alors son armature complète. Elle a votée un schéma directeur où à l’horizon 2030 où elle ambitionne une part modale TC de 23 % en lien avec le plan climat, tout cela ne se fera pas avec du BHNS. Pour autant, un programme d’urgence et ambitieux est lancé de couloirs réservés aux bus, de priorité aux carrefours, 11 km seront aménagés d’ici la fin de l’année, notamment. La refonte complète du réseau de bus en 2010 et le changement de délégataire ont apporté également des améliorations significatives en un an, + 15 % de fréquentation sur le réseau de bus, 6 % sur l’ensemble du réseau, alors que les autres réseaux ont vu la fréquentation soit baisser soit stagner. Nous avons en fait du retard à rattraper.
La CUB lance également un vaste programme dit « 50 mille logements » à l’intérieur de la rocade, le long des axes du TCSP, tram et lianes, afin de densifier l’agglomération et de répondre à l’étalement urbain très prononcé.
Le débat n’est pas terminé, mais si on veut faire du transport collectif une priorité et répondre aux enjeux écologiques, climatiques et urbains, il faut nécessairement mettre en œuvre une offre et un réseau hiérarchisé, lisible et évolutif capable de répondre aux demandes futures.
Ce qui manque aujourd’hui dans les grandes agglomérations, c’est un réseau associatif de promotion des transports collectifs, des interlocuteurs positifs qui défendent les réseaux et l’usage des transports collectifs. Les cyclistes ont su mettre en œuvre cette expertise associative. Nous en avons un bel exemple à Bordeaux et sur la CUB avec VELOCITE qui a plus de mille adhérents et qui a su faire progresser réellement l’usage du vélo ceci en lien avec les élus. Ceci n’a pas toujours été facile, mais il y a un réel résultat.
Gérard CHAUSSET

EXTENSION LIGNE D BORDEAUX / LE BOUSCAT / BRUGES ET EYSINES
I PRESENTATION GENERALE

La ligne D va relier la place des Quinconces à Bordeaux au carrefour de Cantinolle à Eysines complétant le réseau radial du tramway sur l’axe très fréquenté de la route du Médoc.
Cet itinéraire emprunte le rue Fondaudège à Bordeaux et l’avenue de la Libération au Bouscat.
La Ligne D croise le chemin de fer de ceinture (halte ferroviaire à créer) et franchit la rocade : des parkings relais sont prévus avenue de l’hippodrome à proximité de la rocade et en limite de la pénétrante à l’extrémité à Cantinolle.

II CARACTERISTIQUES DE LA LIGNE

• Longueur : 9,8 km
• Site mixte jusqu’à la rue Courbet au Bouscat
• Sens unique de circulation (sens sortant) jusqu’à la rue Paul Bert au Bouscat puis double sens de circulation sur le Bouscat et Eysines.
• Stations : 15 (ou 16 si station cours Tournon)
• APS (Quinconces/Courbet)
• Voie double jusqu’à la station Toulouse Lautrec
• Aménagement urbain de qualité : place Tourny et place Marie Brizard
• Coût : Quinconces / boulevards (1,8 km) 30.070.761 € H.T (AVP hors MR)
• Estimation boulevards : / Cantinolle (8 km) : 125,9 M€
• Charge maximale en heure de pointe du soir en 2020 Quinconces / boulevard : 1800 personnes (par heure et par sens)
• Charge maximale en heure de pointe du soir en 2020 extérieur boulevard : 800 personnes (par heure et par sens)
• Nombre de rames pour la ligne : 10 rames
III FONCIER
• Pas d’acquisition pour la première partie : Quinconces / boulevards
• Acquisition de démolition d’immeubles pour la création de parcs de compensation de stationnement.
• Mise à l’alignement sur le Bouscat et Eysines pour élargissement des emprises.
IV AVANCEMENT
• Etudes Préliminaires sur tout le linéaire
• Dossier d’enquête préalable à la DUP sur tout le linéaire : en cours pour enquête publique 30 mai - 13 juillet 2011
• Début des travaux : printemps 2014
• Mise en service de l’ensemble de la ligne : fin 2016

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