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MERIGNAC. —Un groupe de travail sera constitué pour examiner la demande du groupe des Verts de réaliser 10 % d’approvisionnement bio d’ici à 3 ans pour la restauration collective
Les Verts exigent du bio :Jacques Ripoche
La cuisine centrale Bordeaux-Mérignac (à proximité de la gare de Caudéran) : les Verts en font un enjeu pour le développement du bio
PHOTO BERNARD BONNEL
Il était proposé au conseil municipal d’approuver les termes de la charte de partenariat entre la ville de Mérignac et le Sivu (Syndicat intercommunal à vocation unique) de Bordeaux-Mérignac pour la restauration collective. Autrement dit, le cahier des charges de la cuisine centrale, commune aux deux villes, dont il a été annoncé qu’elle pourrait livrer ses premiers repas avant la fin de la présente année scolaire. Ce texte représente la contribution mérignacaise, la ville de Bordeaux faisant de même de son côté. Dans la démarche il est prévu que les deux textes repassent à la moulinette du Sivu qui fera la synthèse, le document final commun étant ensuite de nouveau soumis à l’approbation des conseils municipaux. En préparation depuis six mois la charte présentée lundi soir a fait l’objet de tractations jusqu’à la dernière minute. Le groupe de Verts, en effet, menaçait de se désolidariser de la majorité municipale si un certain nombres de points qui lui tiennent à coeur n’était pas pris en compte. Le clash a pu être évité à l’occasion des discussions du groupe majoritaire juste avant le conseil.
Consommation citoyenne. La nouveauté proposée qui a convenu aux Verts consiste en la création d’un groupe de travail. Il sera chargé d’examiner et, le cas échant, de prendre en compte, en les intégrant dans le cahier des charges, les « amendements » souhaités par les écologistes. Pour être efficace un tel groupe de travail ne saurait être que mixte (Bordeaux-Mérignac). On attend désormais la réponse de Bordeaux qui abordera le dossier de la cuisine centrale dans un prochain conseil. Sachant qu’à Bordeaux, contrairement à Mérignac, les Verts de sont pas représentés au Sivu.
Que veulent-ils ? S’appuyant sur une phrase du document qui stipule que la cuisine centrale devra « contribuer à développer une consommation citoyenne », Xavier Svahn a demandé que soit fixé « un objectif de 10 % d’aliments bio d’ici à trois ans ». Car, dit-il, « il ne s’agit plus aujourd’hui de faire de la sensibilisation sur le développement de l’agriculture biologique, mais de réellement mettre en oeuvre des approvisionnements bio ».
L’adjoint a réfuté par avance « l’argument du surcoût » qui lui paraît bien faible « face aux nuisances de l’agriculture intensive qui, elles, ont un coût certain encore plus difficile à évaluer ». Cet objectif a de surcroît, selon Xavier Svahn, le mérite d’être cohérent avec les préoccupations développement durable et son outil, « l’Agenda 21 », dans lequel la ville de Mérignac est engagée. Reste à savoir si la filière bio est capable de répondre à une telle demande. Ce sera aussi l’une des missions du groupe de travail que d’évaluer le potentiel, en commençant par le local.
