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Le compte de gestion du réseau de bus et de Tram de la CUB en débat, revue de presse en pièce jointe

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Conseil de CUB du Vendredi 30 mai 2008

Intervention sur la délibération 74 (Présentation des résultats comptables de l’exercice 2007 du réseau TBC)

Il y a tout d’abord de bonnes nouvelles dans ce rapport :

  l’augmentation des recettes (+9 ,3% par rapport à 2006)

  l’augmentation de la fréquentation du réseau (+12,25% par rapport à 2006)

  la diminution de la fraude, notamment grâce à la généralisation de la montée par l’avant sur l’ensemble du réseau.

  L’augmentation du taux de couverture des dépenses par les recettes (+9%)

Ce rapport met ainsi en évidence le fait que le bordelais n’est pas génétiquement captif de la voiture. On le voit, les usagers répondent favorablement à une offre de qualité quand on la leur propose.

Les transports alternatifs à la voiture ont nécessairement de l’avenir au regard de l’urgence environnementale. Au regard de l’urgence économique aussi : le prix du pétrole s’envole un peu plus chaque jour (désormais autour de 130 dollars le baril, il continuera d’augmenter inexorablement) et nous devons imaginer dès aujourd’hui une société sans énergie fossile pour nous déplacer et poursuivre cette véritable rupture technologique.

En ce qui concerne ce compte rendu de gestion du réseau TBC, un élément nous inquiète tous : ce déficit de 95 M€ qui est de plus en plus difficilement supportable pour les finances communautaires et qui plombe les investissements pour l’extension du réseau de TCSP.

Il est le signe que le cahier des charges de ce contrat arrive à bout de souffle. La contribution forfaitaire d’exploitation avec ses formules d’actualisation et la composition de l’intéressement versé au délégataire avantage grandement le délégataire.

Il est également évident qu’il nous faut augmenter la performance de notre réseau de bus car cela pèse lourdement dans cette situation financière. Les investissements sur le réseau de bus, notamment sur la voirie, ont été largement insuffisants et on a trouvé plus facile de créer des lignes avec peu de voyageurs que d’améliorer la circulation de celles qui existaient.

Enfin, le déficit structurel, qui représente près de 71 M€, augmente encore (+ 2,2% par rapport à 2006).

Il est donc salutaire que la renégociation du contrat arrive maintenant, afin de repartir sur de nouvelles bases qui permettent d’offrir un réseau de transports en commun de qualité et qui ne préemptent pas sur la capacité d’investissement pour l’extension du réseau.
Il y a un lien de cause à effet entre le déficit du réseau et les capacités à investir pour réaliser la 3ème phase.

Plusieurs pistes s’offrent à nous :

  Réinterroger la contribution forfaitaire d’exploitation à travers la mise en place de la nouvelle DSP, le contrat actuel étant trop favorable au délégataire au détriment de la CUB.

  Réinventer le réseau : lutter contre la seule fraude ne résoudra pas nos problèmes. Il nous faut augmenter le nombre de voyages au kilomètre (qui est parmi les plus faibles des grandes agglomérations françaises).

  Nous devons aussi nous interroger sur la politique tarifaire. Des marges de manœuvre sont possibles ; nos offres tarifaires sont parmi les moins chères.

  Se pose également la question des subventions de l’Etat : je rappelle que les subventions du Grenelle sont inférieures à ce qui fut proposé par le gouvernement Jospin en son temps.

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