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La VILLE POUR UN VERT PLEIN ou la mise en oeuvre de la démarche de certification écologique des parcs de la ville de Mérignac en pièce jointe le reportage France 3, l’article de Sud Ouest ainsi que la tribune "ecocertifier la nature quelle idée"

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environnement démarche exemplaire de la ville de Mérignac

La ville veut un vert plein

Michel Mustin (à gauche) a commencé son audit par une visite dans le parc du Vivier.( Photo B.. B.)
Michel Mustin (à gauche) a commencé son audit par une visite dans le parc du Vivier.( Photo B.. B.)

Michel Sainte-Marie, le maire et Gérard Chausset, son adjoint à l’environnement, font la visite guidée du parc du Vivier. Ce lundi matin, leur hôte, c’est Michel Mustin, ingénieur agronome, docteur en écologie et auditeur pour Ecocert. Il a été convié par la municipalité à venir ausculter ses huit parcs dans le but d’obtenir le label EVE, le top de l’exigence écologique. Première ville à se doter d’un Agenda 21,

Mérignac est aussi pionnière pour engager cette démarche : « Les parcs sont des services publics », rappelle le Vert Gérard Chausset, « et on ne triche pas avec la nature ». La ville veut donc savoir si elle agit bien et si ses efforts en matière de gestion différenciée ont porté. « Notre politique, c’est zéro désherbant, zéro pesticide, zéro engrais chimique », souligne Élisabeth Fournier, directrice du domaine public. Michel Mustin est venu pour vérifier tout ça.

Une prairie bien gérée

Trois jours de boulot. L’auditeur a demandé les bons de commandes des produits achetés par la ville, les factures, le guide des jardiniers, bref tous les papiers qui attestent que la municipalité maintient ses objectifs, à savoir réduire la pollution, augmenter la biodiversité et préserver le cadre de vie.

Sur le terrain, comme ici, dans le parc du Vivier, il va voir si la théorie colle à la pratique. Arrêt sur un massif : « Je vais m’assurer que le bois de la bordure n’a pas été traité. Bien pour le paillis qui permettra d’utiliser trois fois moins d’eau ». Élisabeth Fournier confirme l’usage du désherbage thermique. « Je peux faire un prélèvement pour contrôler », sourit l’inspecteur.

Il se baisse et ramasse un peu de terre : « Les vers sont en train de remonter, ce qui signifie qu’il n’y a pas de traitement chimique. C’est l’indice numéro 1 de l’aération du sol. Ces pâquerettes et ces graminées ne seraient pas là si la pelouse avait été traitée. Cette prairie permanente est parfaitement gérée », insiste Michel Mustin admiratif devant les rangées de jonquilles qui fleuriront pendant une dizaine d’années sans intervention humaine.

Enjeu de santé publique

Le but de la manoeuvre est de sauvegarder la nature en ville : « Elle y est souvent réduite et marginalisée car jugée hostile. Il faut se la réapproprier, donner la part belle aux animaux et aux végétaux, bref, faire une gestion light », assure l’auditeur.

Il rédigera un rapport sur chaque parc et le soumettra à Ecocert, entreprise indépendante qui dira si la ville mérite ou non le label. « Un vrai challenge auquel nous associons le personnel qui a bénéficié d’une formation mais aussi les administrés que l’on souhaiterait sensibiliser », ajoute Gérard Chausset. Michel Mustin parle même d’enjeu de santé publique : « Les espaces verts sont synonymes détente et de bien-être. Je suis ravie quand une mère me dit que son enfant peut porter de l’herbe ou de la terre à sa bouche sans craindre d’avaler des produits chimiques ».

Mérignac, volontaire pour cette démarche, saura bientôt si elle a le droit d’afficher le label « espace vert écolo ». Sinon, elle devra revoir sa copie pour s’améliorer encore. Ce type de diagnostic a été réalisé à ce jour à Paris, Lille et Villeurbanne.
Auteur : DOMINIQUE MANENC
d.manenc@sudouest.com

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