Back to top

La place de la voiture en question

Accueil » La place de la voiture en question

Suite à la réunion du Conseil de quartier d’Arlac du 5 mars 2018 dont Sud Ouest se fait écho et ainsi qu’aux différentes réunions auxquelles j’ai participé depuis le mois de septembre, en ma qualité d’adjoint au Maire de l’espace public, mais également avant, démontrent une montée en puissance des riverains contre les nuisances automobiles.
En effet pour l’aménagement de l’avenue de l’Europe, de la rue Doumer, de la rue d’Ornano, Parc du Château ou l’avenue Belle France ou hier soir concernant l’avenue Gambetta ou Aristide Briand, à chaque fois je constate les mêmes remarques.
Les habitants en creux ne réclament pas forcément plus de places pour stationner leur voiture, ils ne réclament pas plus de facilité pour circuler en voiture. Non, surtout, ils sont en colère contre les incivilités, la vitesse excessive, les comportements dangereux et impatients. De plus en plus d’habitants  mettent en exergue les dangers pour les piétons, les cyclistes, les enfants aux abords des écoles.
J’ai été frappé au mois de septembre lors des réunions sur la Glacière ou l’avenue de l’Europe ou encore celle de Belle France, combien les habitants attendent un apaisement de la circulation.
En définitive, sans ‘l’expliciter ouvertement, Ils vitupèrent contre l’excès de la place de l’automobile, qui nuit à leur quotidien, même si tout à chacun peut avoir parfois un comportement contradictoire.
Le partage de l’espace public est au cœur des conflits. C’est quotidiennement que la ville est questionnée, interpellée sur les comportements dangereux des automobilistes.
Cette recrudescence des plaintes provient également d’une évolution du degré d’acceptation des nuisances liées à l’usage de l’automobile.
Il convient donc d’envoyer un signal fort. En effet, on ne peut d’un côté prendre en compte les plaintes légitimes des habitants riverains et de l’autre côté inciter à l’utilisation de la voiture, surtout pour des distances courtes.
Le problème de stationnement parfois mis en avant aussi est d’ailleurs une conséquence de l’utilisation excessive de la voiture. En effet, moins il y aura de déplacement en voiture moins il y aura de conflits liés au stationnement.
Nous sommes dans une période de transition.
Pendant 50 ans la ville a été aménagée en faveur de la circulation automobile, aujourd’hui il faut faire l’inverse, pour des raisons de sécurité publique, de santé publique et de changement climatique.
En conséquence il nous faut prendre des dispositions plus contraignantes pour limiter l’utilisation de la voiture.
Des mesures existent, des villes  et des pays s’y essaient. Je mets en copie la revue de presse du GART où plusieurs articles illustrent ce débat actuel alimenté par la polémique parisienne sur les voies sur berges.
A Bordeaux- Métropole, un groupe de travail composé d’élus et de fonctionnaires travaillent aussi sur un plan d’urgence mobilité, nous n’échapperons pas à une remise en cause de la place de l’automobile.
 

Journal Sud Ouest du 07 mars 2018
Les riverains s’inquiètent des vibrations ressenties
Les habitants de l’avenue Gambetta déplorent des perturbations liées à la circulation jusque dans les maisons
o.delhoumeau@sudouest.fr
Quelle peut bien être l’origine de l’étrange phénomène vibratoire ressenti par les riverains de l’avenue Gambetta au passage des voitures et des bus? Les témoignages ont abondé lundi soir, en conseil de quartier, pour dénoncer ces nuisances, amplifiées par les ornières et la vitesse excessive. « Le sous-sol a dû bouger. C’est un vrai sujet anxiogène pour tous ceux qui habitent ici », a souligné un voisin, dont la maison est pourtant située à 30 mètres de la chaussée. « Plus d’une centaine de bus circulent chaque jour sur l’avenue Gambetta, reliant Arlac au quartier du Burck. Elle concentre trois lignes de bus et récupère une partie du trafic de la rue Brémontier, mise en circulation alternée depuis plusieurs semaines. »
Etablir un diagnostic
Au nom de la mairie, Stéphane Castéran, directeur de la proximité, n’a pas éludé le sujet. Est-ce la conséquence d’une simple dégradation du bitume ? Le résultat d’un désordre en sous-sol, en particulier des canalisations? Le mouvement de retrait/ gonflement des argiles est-il en cause?
Les services de Bordeaux Métropole ont été interpellés pour poser un diagnostic. Un laboratoire va être chargé d’expertiser la structure de la voie. « Il nous faut comprendre ce qui se passe sous la chaussée avant de pouvoir engager d’autres phases de travaux », a exposé Stéphane Castéran. Dans combien de temps les résultats seront-ils connus? « C’est une histoire de quelques semaines. Je ne peux pas m’engager sur un calendrier qui serait forcément imprécis », a enchaîné le directeur de la proximité. « Des comptages de véhicules compléteront certainement l’étude », a ajouté le maire Alain Anziani.
Nombre de riverains associent la dissipation des vibrations à l’abaissement de la vitesse. Or, les coussins berlinois actuellement installés ne produisent pas l’effet escompté. « Ceux-ci règlent la difficulté dans 90% des cas. Ça n’est pas vrai pour Gambetta », reconnaît-on à la mairie. Gérard Chausset s’est félicité que les riverains plaident aujourd’hui majoritairement pour des aménagements visant à casser la vitesse. « Il y a quelques années, l’accueil n’avait pas été le même, a-t-il rappelé. Au-delà de la vitesse et des incivilités répétées des automobilistes, Gérard Chausset a profité de l’occasion pour pointer l’usage parfois trop facile de la voiture qu’il a assimilée à un gaz. « Car partout où il y a de la place, elle s’y met! »
 
 
 
 
 

Partager

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
This question is for testing whether or not you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.