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"La formation des réparateurs de vélos est menacée" par D Lherm de Sud Ouest

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Sud Ouest
Vendredi, 19 janvier 2007, p. 9

EDUCATION NATIONALE.
La formation des réparateurs de vélos est menacée

Denis Lherm

Les Verts s’inquiètent d’une modification des programmes des apprentis

Au moment où le vélo se développe comme moyen de transport dans un nombre croissant de villes, l’Education nationale est-elle en train d’abandonner la formation des apprentis réparateurs de cycles ? Christian Barbier, patron d’Ecocycle, un réparateur-distributeur de Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux, en est convaincu. L’été dernier, Christian Barbier a pris deux apprentis d’un CFA cycles de Bordeaux, comme il le fait depuis trente ans environ. Au bout de quelques semaines, leur professeur de technologie leur a demandé ce qu’ils faisaient chez Ecocycle, seul le moteur quatre temps étant au programme de leur formation.

Stupeur de Christian Barbier, qui a demandé des explications à la Chambre de métiers de la Gironde. Laquelle lui a répondu qu’effectivement, « depuis peu, les référentiels des formations proposées se sont axés sur les motos quatre temps au détriment du cycle ». La Chambre de métiers précise qu’elle est tenue de proposer des formations liées à des diplômes d’Etat proposés par l’Education nationale. Bref, c’est au plus haut niveau que la formation aux métiers du vélo est en recul.

Contre la pollution.

Du coup, alertés par Ecocycle, les Verts ont décidé de monter au créneau, par la voix de Gérard Chausset, vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux, adjoint au maire de Mérignac, qui donne une conférence de presse aujourd’hui à Bordeaux. Objectif : réclamer la réouverture, dans le cadre du service public, des sections réparation de cycles et motocycles. Ce dernier vient d’écrire à Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, pour dénoncer « la disparition de la formation professionnelle de réparateur de cycles et cyclomoteurs », du fait d’un « changement de programme de l’Education nationale ». Une situation incompréhensible pour l’élu écologiste, alors que le vélo « est un remède pertinent contre la pollution et les émissions de gaz à effet de serre ». Et qui ferait peser une menace globale sur les jeunes qui se destinent à ces métiers, tout autant que sur les artisans et vendeurs de cycles.

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