La déclaration de Laure Curvale Vice Présidente Verte

Soumis par Anonyme le sam, 14/07/2007 - 14:17

Fichiers joints:

"V Feltesse président " par D Delaage de Sud Ouest

"L’ homme qu compte" par JB GILLES DE SUD OUEST

La déclaration de Laure Curvale Vice Présidente Verte avant l’élection de Vincent Feltesse à la présidence de la CUB le 13 Juilelt 2007

Il y a 2 ans et demi, nous avons élu, avec A. Rousset, un Président de gauche, issu de la majorité de gauche de notre assemblée.

Ce changement a suscité des espoirs, ou des doutes, c’est selon, sur la capacité du nouveau Président et du nouveau bureau à orienter différemment les politiques communautaires, en particulier pour prendre en compte le développement durable.

Que sont devenus les espoirs et les doutes qui s’étaient alors exprimés ?
La cogestion a-t-elle empêché toute réorientation des politiques communautaires, comme le prédisaient certains ? Y a-t-il eu une politique plus transparente, plus sociale, plus de gauche, plus environnementale ? Et comment les 2 vice-présidents Verts entrés au bureau ont-ils justement contribué à une politique de développement durable ?

Il était donc beaucoup attendu de la présidence d’Alain Rousset. Comme l’a rappelé la presse de ces derniers jours, un certain nombre de priorités ont marqué cette présidence :

priorité à un fonctionnement plus transparent, avec la création de l’Inspection générale, les audits des délégataires ; tout ceci a permis une nouvelle politique, en rupture avec les années précédentes ;

priorité au logement social : création d’un service communautaire spécifique, effort financier sans précédent... Plusieurs mesures ont été prises. Rappelons-le : il y a sur la CUB plus de 30 000 demandes de logement social en attente. il n’est évidemment pas facile de combler cette carence de logements sociaux, dans un contexte de flambée des prix de l’immobilier, de rareté du foncier. Nous aurons sans doute tout-à-l’heure un débat qui montrera ces difficultés, à propos des modifications du PLH (programme local de l’habitat).
Donc, pour résumer, sous l’impulsion d’A. Rousset, la CUB a mené une politique plus transparente, plus sociale. Et peut-on dire aussi une politique de développement durable ?

Il y a 2 ans et demi, personne ne s’arrachait le développement durable :
la CUB avait voté une charte de l’environnement vers le développement durable et en matière d’exemplarité, il faut le rappeler, elle apparaissait en retard et l’est encore par rapport aux communautés urbaines de Lyon, Lille, Grenoble, Nantes...., qui mènent depuis plusieurs années des politiques plus ambitieuses. Et il faut aussi rappeler que ce sont des majorités de gauche, avec des élus Verts, qui mènent ces politiques.

Nous n’aurons pas la prétention, avec nos 2 vice-présidences Vertes, celle de G. Chausset et la mienne, d’avoir fait une révolution écologique à la CUB. Mais nous pensons pouvoir revendiquer notre part dans le bilan :

sur le dossier de l’eau, sur l’abandon du pyroliseur d’Izon au profit du sécheur de boues de Clos de Hilde ;

sur les projets d’infrastructure, en particulier en poursuivant la mobilisation contre le Grand contournement autoroutier de Bordeaux ;

sur l’économie sociale et solidaire, désormais prise en compte dans le pôle développement économique depuis 2006 ;

sur la diversification industrielle pour le complexe girondin aérospatial, avec le projet d’une usine d’assemblages de turbines pour éoliennes.

Nous voterons tout-à-l’heure 2 dossiers qui montrent nos progrès vers le développement durable : un plan climat et un plan d’actions pour un aménagement durable du territoire communautaire.

Le plan climat, doté de 3 M€ sur le PPI 2007-2011, prévoit en 2007 une première série d’actions concrètes sur les bâtiments communautaires, par exemple des installations photovoltaïques ou la réalisation d’un bâtiment passif (c’est-à-dire très peu consommateur d’énergie) ou d’un bâtiment à énergie positive.
De façon générale, le plan climat amènera la CUB à favoriser l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables dans les logements sociaux, neufs ou réhabilités, et dans des projets d’écoquartiers. D’autres actions concerneront bien sûr les déplacements, comme le développement de l’autopartage, mais aussi la sensibilisation et la communication.
Avec ce plan climat, la CUB rejoint ainsi les quelques agglomérations comme celles de Grenoble et Nantes qui ont déjà lancé un plan climat.

Nous voterons aussi un plan d’actions pour un aménagement durable du territoire communautaire. C’est l’application de la démarche HQE non seulement aux bâtiments, mais aussi à l’aménagement. Un certain nombre de référentiels, de guides, mais aussi la formation du personnel et la sensibilisation des élus, vont permettre de prendre en compte la qualité environnementale et le développement durable de façon systématique et cohérente dans toutes nos opérations d’aménagement et d’urbanisme.

Un chef de projet plan climat/agenda 21 et un autre chef de projet aménagement durable, devraient dès septembre permettre la mise en oeuvre de ces plans.

Et notre politique énergétique et de lutte contre le changement climatique, peut aussi s’appuyer sur la nouvelle Agence Locale de l’Energie : nous venons de la créer en partenariat avec le Conseil Régional, le Conseil Général de la Gironde et l’ADEME, et c’était le seul projet français d’ALE retenu par l’Union Européenne en 2006.

J’ai détaillé ces actions parce que je crois que nous sommes tous désormais convaincus de la nécessité de mettre au coeur de nos politiques, la lutte contre le changement climatique et ses conséquences en termes sociaux et économiques. Je ne doute pas que le nouveau Président tiendra à poursuivre ces actions et saura les amplifier pour adapter le développement de la CUB à ces changements.