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Intervention au Conseil : Une Gauche Multi cartes vote du budget 2006

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Une Gauche multi-cartes
 Intervention de Gérard CHAUSSET- Conseil de décembre 2006

 Le vote d’un budget est un exercice à plusieurs entrées.

  C’est d’abord la réponse à une question posée : y a-t-il dans ce budget des éléments qui, par rapport à l’année dernière, vont dans le bon sens : le sens de la solidarité, celui de l’écologie, celui de la rectitude et de la probité ?

  Le vote du budget c’est également la marque d’une solidarité politique.

 La caractéristique de notre établissement, c’est la multiplication des clivages politiques.

Le clivage traditionnel droite/gauche est sans doute celui qui a le plus souffert dans notre collectivité, la cogestion étant la concrétisation des intérêts croisés des communes.
Ce clivage a cependant nettement évolué, notamment avec les efforts en matière de logement social.

Le clivage en matière de politique environnementale a souvent été, lui aussi, un peu absent. Nous notons, avec satisfaction, des progrès notables et un chemin parcouru dans ce domaine, même s’ils sont toujours insuffisants.
En tant qu’écologistes, nous avons fait le choix « de mettre les mains dans le cambouis », comme on dit vulgairement, et nous mesurons depuis 5 ans combien il est difficile de faire évoluer les mentalités, combien les contraintes sont lourdes et combien les efforts à fournir sont importants pour faire bouger les lignes au-delà du discours. D’ailleurs, nous pensons qu’un écologiste qui se voudrait puriste ne voterait aucun budget des 27 communes ici présentes.
Alors, nous sommes satisfaits des différents engagements qui sont pris, notamment sur le Plan climat.

Le 3ème clivage concerne le domaine de la transparence et de la bonne gestion, notamment celles des délégations de service public. C’est un clivage qui apparaît clairement aujourd’hui à la lumière du passé. Nous prenons acte d’une politique nouvelle de la CUB, dans laquelle les Verts prennent toute leur part et apportent des idées, par exemple en ce qui concerne la rupture avec des pratiques anormales sur les DSP : contrats avec Suez (la Lyonnaise et Astria) et BP 3000. Cette rupture engendre des effets positifs pour notre budget, mais également pour l’environnement : en témoigne le respect du SAGE pour l’eau et la baisse des tarifs résidents pour BP 3000. Mais la nouveauté de cette politique c’est bien sûr la reprise en main, le contrôle par les élus de ces politiques de service public. L’intérêt général a été malmené depuis 15 ans. Il est salvateur pour la politique au sens noble du terme que le ménage ait été fait. Les associations ne s’y sont d’ailleurs pas trompées, puisque lors des deux dernières CSCPl, elles ont surtout critiqué le passé et pris acte des décisions récentes.

Enfin, il reste bien sûr le clivage du territoire : le clivage peut-être le plus dur à faire évoluer. C’est là qu’une nouvelle forme de solidarité doit s’exercer. Cela passe par le logement, le développement économique solidaire, et nous notons avec satisfaction les mesures de la CUB en faveur de l’économie solidaire.
Ce clivage est d’autant plus problématique qu’il met en concurrence les territoires à l’intérieur de notre communauté, mais également avec les territoires du département ou de la région. Ce clivage est particulièrement prégnant avec les projets d’infrastructures qui nous menacent et pour lequel il nous faudra de nouvelles grilles de lectures qui s’appuient d’abord sur le développement durable et non pas seulement sur le sacro-saint développement économique présumé. C’est assurément un défi pour la prochaine mandature.

Il est toujours possible de se lancer dans des effets de tribune, on peut toujours trouver des éléments pour dénoncer un budget, mais en tant qu’élus écologistes et de gauche, notre responsabilité est de voter ce budget, même si le compte n’y est pas.

Cependant, pour que la gauche multi cartes que nous offrons aujourd’hui soit plus efficace sur son projet, il conviendrait qu’elle y mette plus de pugnacité et d’ambition.
Gérard CHAUSSET

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