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Une étude pour un RER Métropolitain avec la revue de presse Sud Ouest et Rue 89

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Article de Sud Ouest
Article Rue 89 Bordeaux
Pour un RER Métropolitain
 
J’ai la conviction qu’il faut des transports collectifs efficaces pour que les citoyens lâchent leur voiture.
Ma question est simple : comment faire passer pus de trains pour mieux servir l’agglomération ?
 
Le constat est le suivant, nous disposons d’un potentiel de 18 gares sur la métropole qui constitue de fait un réseau ferré largement sous-utilisé.
Des gares sont très bien desservies car elles constituent des maillons forts, Pessac et Cenon où Blanquefort avec le tram C.
Et les autres sont des gares d’appoint qui sont desservies au gré des convenances techniques.
 
Le TER en Nouvelle Aquitaine c’est 55 mille montées descentes /jour, 33 mille sur la Gironde + Agen dont 12 mille sur l’agglomération.
 
Avec une offre plus attractive sur le corridor « Arcachon-Bordeaux » que sur les autres corridors.
 
Une offre d’heure creuse caractérisée par des intervalles de passages parfois très importants (90 minutes et plus).
Des amplitudes réduites en soirée pour les corridors de « Lesparre-Bordeaux » et « Saint-Mariens- Bordeaux » (dernier départ de Bordeaux avant 20h).
 
Une offre TER significative pour quelques gares uniquement, en complément de St Jean : Cenon et Pessac essentiellement
 
Une fréquentation importante pour les gares de correspondance entre services TER périurbains et grandes lignes (Libourne, Langon, Facture-Biganos)
Une fréquentation importante pour certaines gares intermédiaires :
- Blanquefort sur le corridor du Médoc (interne à la CUB)
- Beautiran sur le corridor de Langon (hors CUB)
- Saint-André de Cubzac sur le corridor de St-Mariens (hors CUB)
 
Face à cette situation des études sont en cours menées par la Région et la Métropole sur l’étoile ferroviaire. Une délibération proposée par la Métropole devrait être votée lors du Conseil du 30 novembre
Ces études apportent les éléments suivants :
- le réseau TER doit bénéficier de 250 millions d’euros d’investissements pour continuer à fonctionner.
- il est possible de s’engager vers un RER Métropolitain, mais cela nécessite des investissements (signalisation, matériel infrastructures), 230 millions d’euros sont nécessaires, avec un calendrier horizon 2030.
- en attendant, la gare de la Médoquine pourrait rouvrir en 2023.
- des arrêts supplémentaires pourraient être proposés avec le système de fonctionnement TER actuel, pour un potentiel de 850 passagers supplémentaires.
C'est-à-dire qu’entre l’horizon 2030 et aujourd’hui, presque rien n’est proposé.
Cette situation nous paraît inacceptable. A l’heure ou les périurbains automobilistes se rebellent contre le prix des carburants, à l’heure ou l’agglomération bordelaise (comme d’autres) souffre de thrombose, à l’heure ou la problématique écologique avec la changement climatique et l’émission des GES se fait chaque jour plus inquiétante, à l’heure ou de plus en plus de citoyens s’emparent de ces sujets, la seule réponse ne peut pas être d’attendre un horizon 2030.
Le réseau ferré et le TER desservent la Métropole, mais ils pourraient le servir mieux.
Le potentiel de population est là, il est impératif de mieux articuler ce réseau avec les besoins. La projection de la carte des 18 gares révèle immédiatement que la Métropole dispose de fait d’un réseau disponible.

Pour ce faire j’ai demandé à mon ami Benjamin ULM, de travailler sur un scénario qui améliore l’existant sur la base de l’infrastructure et du matériel utilisés.
Les principes énoncés sont simples : diamétraliser ou recouvrir les services,  faire de Bordeaux Saint-Jean une gare passante, s’arrêter à toutes les gares et viser un cadencement à 30 minutes.
Vous trouverez en annexe l’étude réalisée par Monsieur ULM, cette étude est évolutive, elle doit être bien sûr valider, mais elle a le mérite de démontrer qu’on peut faire évoluer le réseau TER et offrir plus de services.
Gérard CHAUSSET

SUD OUEST: https://www.sudouest.fr/2018/11/13/ter-on-peut-faire-plus-av-ec-autant-5562182-2780.phpAgglomération de Bordeaux : davantage de trains, c’est possible

Étude à l’appui, l’élu Gérard Chausset et le cheminot Benjamin Ulm estiment que le réseau peut être nettement amélioré autour de Bordeaux, à moyens constants.
« Nous ne pouvons pas attendre 2030 ! » C’est le mot d’ordre répété vendredi 9 novembre par les élus de Bordeaux Métropole, leur président Alain Juppé en tête, lors de leur conseil mensuel. 2030 est l’horizon proposé par la SNCF et le Conseil régional pour une amélioration de « l’étoile ferroviaire » autour de Bordeaux. En fait, le réseau de transports express régionaux (TER) de l’agglomération au sens large. La SNCF et la Région Nouvelle-Aquitaine, les deux autorités de tutelle du ferroviaire, vont étudier les voies d’amélioration du réseau actuel, mais le calendrier de 2030 ne convient pas du tout aux élus locaux.

Réseau sous-utilisé
Parmi ceux-ci, le conseiller métropolitain LREM Gérard Chausset, élu de Mérignac et surtout président de la commission transports à la Métropole. L’un de ceux parmi les plus actifs. Ce dernier estime que des améliorations sont possibles sans attendre 2030, car la congestion du réseau routier et les difficultés de déplacement sont un poison quotidien dans et autour de l’agglomération.

 

Or, le réseau de TER est aujourd’hui très peu emprunté pour les déplacements métropolitains. Il représente 30 000 passagers par jour, quand le seul réseau TBM (tramways et bus de la Métropole) dépasse les 410 000 voyages par jour.
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Un comble, car les infrastructures existent (gares, voies ferrées). Elles sont en place depuis des décennies, mais elles sont sous-utilisées. Selon Gérard Chausset, il est possible d’optimiser ce réseau qui sommeille. « Et on peut le faire à moyens constants, sans rajouter des rames et sans construire de gare », précise-t-il.

L’optimisation du réseau permettrait de créer chaque jour 15 services en plus des 52 qui existent

Pour étayer sa thèse, l’élu s’est adjoint les services d’un professionnel : Benjamin Ulm, cadre opérationnel à la SNCF en Île-de-France. Tous les deux ont planché sur le réseau TER de la Gironde, en essayant de voir comment il pourrait être plus efficace. Ils ont tout d’abord dressé la liste de ces gares qui quadrillent le territoire du grand Bordeaux, mais restent peu utilisées. Il y en a 17 au total, si l’on excepte la gare centrale de Bordeaux Saint-Jean. Sur ce total, deux sont à rouvrir : Talence-Médoquine et Bouscat Sainte-Germaine. Les autres sont opérationnelles (1).

Création de plusieurs lignes
Benjamin Ulm et Gérard Chausset ont ensuite travaillé sur la diamétralisation des lignes. Ce terme désigne le fait de mettre des trains qui ont leur terminus en gare de Bordeaux Saint-Jean en face d’autres trains qui en partent. Tous les TER ont leur terminus dans cette seule gare, alors qu’ils pourraient la traverser pour continuer leur route. Impossible par exemple de faire un Périgueux-Arcachon direct. Il faut changer de train à Bordeaux, prendre une correspondance.
En diamétralisant des TER, Benjamin Ulm est parvenu à créer plusieurs lignes directes qui ne feraient que traverser Bordeaux Saint-Jean. Par exemple Le Verdon-Saintes, Saintes-Langon ou encore Agen-Angoulême. Ces lignes desserviraient les gares de la banlieue, offrant des trajets internes à l’agglomération avec des temps de trajets imbattables. Comme un Bassens-campus en douze minutes.
« Je me suis basé sur la grille horaire actuelle et j’ai assemblé des trains, explique le cheminot. J’ai associé deux trains, l’un qui fait Arcachon-Bordeaux, l’autre Bordeaux-Libourne, pour ne faire qu’un Arcachon-Libourne. C’est possible sans rajouter de rames. C’est une organisation différente du réseau qui permet de créer chaque jour 15 services supplémentaires, par rapport aux 52 qui existent aujourd’hui, sans aucuns travaux. »
Dans l’exemple ci-dessus, au lieu de rentrer au dépôt après son Bordeaux-Libourne (pendant que l’Arcachon-Bordeaux rentre lui aussi au dépôt), le TER poursuivrait jusqu’à Arcachon. Et desservirait les gares de Médoquine, Pessac, Gazinet. Cela offrirait un transport en commun renforcé aux périurbains.
Évidemment, ce système suppose que l’on fait accepter aux voyageurs des deux extrémités des temps de parcours plus longs de deux à cinq minutes (puisqu’il y aurait plus d’arrêts). Cela suppose aussi que Bordeaux Métropole accepte de participer au financement du réseau TER, supporté aujourd’hui par le Conseil régional. « Notre proposition est citoyenne, pas polémique ni politique, précise Gérard Chausset. C’est une contribution au débat. On montre que l’on peut améliorer l’existant, sans moyens supplémentaires. Nous allons la soumettre à la Métropole, la Région, la SNCF. Ce que nous proposons est possible. Cela passe par une refonte de l’exploitation. Mais n’y a-t-il pas une urgence sociale et écologique ? »
(1) Les 17 gares : Parempuyre, Blanquefort, Bruges, Bouscat Sainte-Germaine, Caudéran, Arlac, Pessac centre, Pessac Alouette, Gazinet, Talence-Médoquine, Bègles, Villenave-d’Ornon, Cenon, Bassens, Sainte-Eulalie Carbon-Blanc, La Gorp et Ambarès.

 
 
 
 

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