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Conseil Municipal du 14 Novembre Un budget serré revue de Presse

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Budget serré mais pas trop

Les élus ont débattu, vendredi soir, des orientations budgétaires 2015. La situation semble plus saine qu’ailleurs mais la Ville va devoir être vigilante.

Il a été question, vendredi soir, du tramway, à l’occasion de projets de logements le long de la ligne A comme l’îlot Langevin et ses 197 appartements sur le site de l’ancien collège. ©

benoît lasserre

Le feu vert pour l’îlot Langevin

Le Conseil municipal a autorisé (moins l’abstention du groupe Ensemble Changeons Mérignac et de l’élu Front national) le projet immobilier sur le site désaffecté de l’ancien collège Langevin, desservi par l’extension de la ligne A du tramway et proche de l’Aéroparc.

Le projet, qui développe des hauteurs allant de R + 1 à R + 4, compte 197 logements dont plus de 40 % en T4 et T5 pour accueillir des familles. Le logement locatif social représentera 34 % de l’opération. Les logements considérés comme abordables seront vendus à un prix moyen de 2 596 euros le m2, un prix que l’élu PCF Alain Lamaison aimerait voir diminuer. Le projet Langevin prévoit par ailleurs 279 places de parking.

L’opération, saluée par la députée Marie Recalde qui se souvient de la fermeture douloureuse du collège Langevin, a été examinée après le vote de la huitième modification du Plan local d’urbanisme (PLU), portant principalement sur les secteurs Langevin, Marne, Soleil Sud et Aéroport, pour permettre la construction de logements. Dénonçant le risque de « bétonner la ville », l’opposition s’abstient. « On ne peut pas construire que des pavillons à Mérignac » réplique Gérard Chausset (EELV).

Débat en novembre, vote en décembre. C'est la règle qui vaut pour les orientations budgétaires d'une commune. À ceci près que le vote en décembre n'exclut évidemment pas le débat avec les mêmes arguments que celui de novembre.

Vendredi soir, c'est donc par le débat d'orientations budgétaires (DOB) qu'a débuté le Conseil municipal de Mérignac. Un débat qui, de son propre aveu, a donné l'impression à l'adjoint aux finances, Jean-Marc Guillembet, d'être à l'Assemblée nationale tant les interventions du centriste Thierry Millet ou de la communiste Claude Mellier évoquaient davantage la situation nationale que celle de la commune. Le premier pour redouter que la France ne devienne « un nouveau Portugal », la seconde pour dénoncer « l'austérité » décidée par le gouvernement Valls.

Mais il est vrai qu'un budget municipal ne peut se concevoir sans tenir compte du contexte national ou international qui, c'est l'avis de tous les élus, n'incite guère à s'inonder de confetti : chômage en hausse, croissance en baisse malgré des prévisions optimistes de Bercy qui font bondir Thierry Millet de son fauteuil.

Et ce n'est pas tout. Les collectivités locales vont devoir se débrouiller après la restriction draconienne des dotations d'État mais, pour le maire PS Alain Anziani, « il est normal qu'elles prennent part à l'effort national de désendettement du pays » même si, comme le rappelle Jean-Claude Pradels (EELV), « ce ne sont pas les collectivités locales qui ont creusé le déficit. »

« Finances saines »

Et Mérignac justement ? Le premier magistrat a rappelé au cours du débat qu'il s'engageait à ne pas augmenter les impôts. L'adjoint aux finances, de son côté, a souligné que la commune, rapport de la chambre régionale des comptes à l'appui, présentait « une situation financière saine avec une capacité importante d'autofinancement et un faible endettement. »

« C'est normal, s'exclame Thierry Millet, vous n'avez rien fait pendant le dernier mandat. » « C'est faux, lui répondent en chœur Alain Anziani et ses adjoints. 80 millions d'euros d'investissement pendant la dernière mandature. » Et Jean-Marc Guillembet d'affirmer que cet effort ne diminuera pas pour la mandature en cours avec un budget évalué à 85 millions d'euros.

Métropolisation

L'adjoint aux finances annonce d'ailleurs la mise en place du Programme pluriannuel d'investissements (PPI) et de son homologue pour le fonctionnement (PPF) qui permettront « d'avoir une vision globale et prospective de l'action municipale », en particulier pour les frais de fonctionnement, sachant que les charges salariales, le principal poste budgétaire, auront une progression supérieure aux années précédentes.

Reste une inconnue pour ce budget, les conséquences de la métropolisation qui interviendra dès le 1er janvier prochain. « Un événement comparable à la création de la Communauté urbaine » souligne Alain Anziani qui en a justement la responsabilité et a tenu, vendredi soir, à rassurer les élus et surtout le personnel municipal.

Claude Mellier (PCF) déplore « l'absence de débat préalable même s'il n'est pas trop tard », Thierry Millet considère « qu'elle devra déboucher sur des économies » et Gérard Chausset (EELV) espère « qu'elle clarifiera les compétences aux yeux des citoyens. » Vous pariez qu'on en reparle en décembre ?

 

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