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Compte administratif 2007 à la CUB pour de nouvelles règles de gestion

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Mon intervention lors du Compte Adminsitratif 2007 de la Communauté Urbaine le 22 Juin 2007

Mr le Président, chers collègues,

Le CA 2007 est à mon sens plus qu’un simple CA habituel. C’est le dernier de cette mandature qui a été une mandature quelque peu atypique voire exceptionnelle avec l’événement majeur de cette mandature qui restera la mise en place des deux phases du tramway. Nous avons connu lors de cette période, deux Présidents de la République, pas moins de 4 Premier Ministre, 2 maires de Bordeaux et deux présidents de la CUB peut être bientôt 3. Sur ce point précis, cette mandature si elle est exceptionnelle elle n’est pas plus pour autant exemplaire. Je trouve anormal que cet établissement soit soumis aux desiderata de la course aux mandats et aux fonctions des uns et des autres.
Ce dernier CA traduit aussi en quelque sorte la politique de redressement dont avait besoin notre établissement et que vous avez su mettre en œuvre.

Pour preuve c’est avec satisfaction que l’on constate un plus fort taux d’exécution du budget, et la baisse des crédits de report notamment. Ce CA est la traduction de l’action politique dans son ensemble. Ainsi nous allons le constater tout au long de ce conseil à travers l’ensemble des rapports des délégataires. L’action politique se traduit également par la reprise en main des délégations notamment par la série d’audit et de recadrage qui ont eu lieu.

On ne peut qu’être satisfait, Mr le Président. Mais nous sommes aussi légitime à prendre notre part, car nous avons été bien souvent seuls pour dénoncer depuis plusieurs années les dérives de gestion des DSP dans cette maison.. Lorsque l’on fait le compte des sommes récupérées ou récupérables, c’est environ 400 millions d’euros. Il y a le principe même de ces délégations de service public qui est devenu un système ou les formules de révisions automatiques et d’indices se font à sens unique. Nous sommes persuadés qu’il faille trouver d’autres formules de gestion de nos services publics. Il est vrai que nous intervenons souvent en conseil pour dénoncer les dérives, des abus, les fautes mêmes de certains délégataires, mais il est tout à fait logique que ces sociétés prennent les bénéfices que nous leurs avons accordés généreusement avec ces contrats. Alors il est vrai que le système de cogestion en vigueur explique bien des choses, il explique surtout l’absence de critique ou des critiques bien pudiques sur que ce que j’appelle l’insoutenable légèreté de la CUB. Mais quant on dit CUB, on ne sait pas trop qui on désigne, une sorte de techno structure où les responsabilités sont diluées et les responsables introuvables. La co gestion n’explique pas tout. Elle n’explique pas le sous dimensionnement de nos services dans certains dossiers, comme celui de l’assainissement, où les délégataires sont seuls maîtres à bord. Au contraire preuve a été faite que si la volonté politique existait pour redresser des situations cela signifie aussi que précédemment cette volonté politique était absente et à mon sens la responsabilité politique du précédent exécutif se trouve engagée. La responsabilité politique du précédent exécutif est engagée pour les transports en commun où le contrat signé est plus que favorable au délégataire, plusieurs millions d’euros sont enjeux. Qu’en serait il si nous n’étions pas dotés de moyens de contrôles permanent.
La responsabilité politique de la gestion est engagée aussi sur les déchets, il suffit de regarder de prêt le contrat d’Astria ou les coûts du service déchets largement supérieur à la moyenne.
La responsabilité politique de la gestion Juppé Pujol est bien sûr engagée pour l’eau ou l’assainissement.

Alors bien sûr on connaît la rhétorique, les collectivités sont mal outillées face à ces grands groupes, notre collectivité n’est pas la seule dans ces difficultés. Eh bien je ne suis pas d’accord avec ces arguments. D’abord les collectivités ont en leur sein des fonctionnaires de très grandes qualités, si on leur donne les moyens, preuve est faite que des redressements de situation sont possibles. D’autre part nous ne sommes pas démunis d’information car ces grands groups sont très présents dans les cabinets ministériels, jusque dans nos collectivités ou les cabinets en sont truffés. Pourquoi ne travailleraient ils que dans un sens ?

Au contraire on a pu constater que les choix politiques n’ont pas été favorables aux usagers et à notre collectivité, ces choix sont sous tendu par une confiance aveugle en ces grandes sociétés.

J’appelle Mr le Président, à ce qu’ensemble nous définissions de nouvelles règles de gestion de nos services. En effet si on peut saluer le travail de l’Inspection générale des Services, il n’empêche que le travail fait ne définit pas pour autant les perspectives politiques que l’on souhaite voir mis en œuvre.
Quelle politique en matière de transports, de déchets ou d’assainissement, quelle gestion, quelles priorités. Nous manquons cruellement de prospectives et de perspectives. Il faudra que nous nous dotions d’un projet en la matière.

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