Le blog a pris presque 48 heures de vacances que j'ai vécues comme de longues et bienfaisantes vacances aprÚs la comédie d'Alain Juppé � la CUB (vendredi 27). Départ fanfaronnant aprÚs un mot maladroit du vert mérignacais Gerard Chaussé. Maladroit, en effet, mais rien de plus et que son auteur était prêt � retirer ("l'ancien maire, et "parait-il" le nouveau maire de Bordeaux"). Je ne suis pas sûre qu'Alain Juppé se serait battu en duel pour autant si la mode demeurait aux duels.

En réalité, celui qui a dit, dans sa conférence de presse de retour, "les Bordelais ne comprendraient pas de me croiser dans la rue et que je ne sois pas leur maire", n'a littéralement pas supporté d'être présent � la CUB et de n'en être pas le président. Désagrément aggravé par l'invitation d'Alain Rousset: "Cher ami, venez vous assoir � cÎté de moi...". C'est plus grave qu'il n'y parait et finit de me convaincre que l'on doit d'abord se battre sur le non cumul des mandats dans le temps. A n'avoir jamais exercé d'autre fonction que politique, AJ a perdu ce que je sais trÚs difficilement qualifier autrement que : la capacité de se mettre � la place des autres et de relativiser ce qui le touche.

J'ai été, je l'avoue, choquée de la réaction démesurée � ce "parait-il" dont il était évident qu'il n'était qu'une formulation maladroite sans intention blessante. On aurait volontiers accepté qu'Alain Juppé demande � Gerard Chaussé de retirer ce mot, comme � plusieurs reprises nous l'avons fait (sans résultats) en Conseil Municipal contre des mots autrement plus injurieux de sa part. Je lis � l'instant dans Sud-Ouest d'hier qu'il a déclaré "n'avoir plus l'âge de se laisser offenser". Nous non plus (je parle de l'opposition municipale). Puisse-t-il enfin l'entendre et avoir la même sensibilité � notre égard qu'il en a pour lui-même. Puisse sa majorité se solidariser de toute offense, fût-elle � notre égard.