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26 avril 2011 07h20 | Par Texte : Michel Monteil | 0 | commentaire(s) |
Un millier de manifestants ont réclamé hier la fermeture de la centrale girondine à la faveur d'un déjeuner sur l'herbe familial et musical
Installés sur la pelouse qui
sépare les deux parkings de la centrale, les manifestants ont
pique-niqué en famille entre les animations et les prises de parole
(Photo Nicolas Tucat)
( Tucat Nicolas)
Photos : Nicolas Tucat
Récit, heure par heure, de la mobilisation à la fois détendue et résolue qui s'est déployée hier au pied de la centrale nucléaire du Blayais.
Midi :
une arrivée en couleurs
La file de voitures évite le centre-bourg, désert, de Braud-et-Saint-Louis et emprunte la petite route qui cinq kilomètres plus loin s'achève sur un immense panneau bleu : « Centre nucléaire de production électrique du Blayais ».
Derrière le grillage s'élèvent les bâtiments gris d'acier et de béton. À 12 h 15, le premier parking, à droite, s'avère complet. « Il y a trop de manifestants », sourit Stéphane Lhomme, président de Tchernoblaye, en annonçant l'ouverture d'un deuxième parking.
Plusieurs centaines (plus d'un millier selon les organisateurs) de personnes s'installent sous le soleil dans une ambiance colorée. Vêtu d'une tenue blanche antiradiation, un manifestant arpente les lieux entre les pavillons blanc et vert des Amis de la terre, mauve de Solidaires, vert et jaune d'Europe Écologie-Les Verts, jaune de Greenpeace, rouge de NPA…
Un grand drapeau frappé d'une croix occitane et une délégation du collectif antinucléaire corrézien tout comme des anonymes avec le seul badge « Nucléaire, ça suffit » ou des panneaux faits à la main sur un carton (« la décroissance plus que jamais ») témoignent de la diversité des présents.
12 h 30 :
un pique-nique en musique
Le groupe vient de l'Entre-deux-Mers. Cuivres et guitares électriques, La Collectore, qui se définit comme une « fanfare explosive », crache les décibels et donne le coup d'envoi du pique-nique. Les plus prévoyants sont venus avec des tables et chaises pliantes, d'autres des couvertures. La majorité s'installe sur l'herbe humide qui sépare les deux parkings.
Salades, sandwiches, pâtés maison, chips, eau et parfois vin sortent des glacières bleues. Somme toute, il s'agit d'un classique pique-nique familial à la campagne avec parasols, chapeaux et casquettes. Certains trouvent même refuge à l'ombre de quelques arbres, à une centaine de mètres.
Olivier Cazaux, candidat écologiste à Bordeaux aux élections cantonales, propose une promenade digestive à sa fille sur la rive de l'estuaire tout proche. Pas de chance, le rivage s'avère placé sous la surveillance des CRS.
13 h 30 :
une digestion militante
On en aurait presque oublié que le rassemblement, à l'appel de Tchernoblaye, a surtout un objectif militant. Zed est un des premiers à le rappeler. Guitare sèche sous le bras, le jeune chanteur monte sur la remorque du camion-sono.
Au programme, des compositions personnelles et du Maxime Le Forestier période mai 68. « Arrêtons de pisser dans les violons », « ça sert à quoi tout ça ? ». Un air de nostalgie pour les vétérans de la lutte contre la centrale du Blayais. Une pièce de théâtre (« Avant j'étais un homme ») est prévue mais le début de l'après-midi est placé sous le sceau de la libre parole. Stéphane Lhomme rappelle l'objectif de la manifestation : vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl et alors que celle de Fukushima est en cours, les antinucléaires réclament la fermeture des centrales françaises à commencer par la première tranche du Blayais qui aura 30 ans le 12 juin prochain.
« Prolonger la vie des tranches au-delà est irresponsable », lance Stéphane Lhomme.
Chacun en convient : l'actualité offre l'occasion de porter le débat sur la sortie du nucléaire dans la campagne de 2012. « En sortir, c'est nécessaire et possible », dit Stéphane Delpeyrat, conseiller régional PS. « Nous avons une légitimité dans ce combat », souligne Gérard Chausset, porte-parole des Verts-Gironde en regrettant « le peu d'élus de gauche » présents à la manifestation.
14 h 10 :
soudain un grand bruit
Il est arrivé comme un intermède inattendu au milieu des discours. Sifflets, cloches, casseroles, tambours, coups de cuiller contre des bouteilles en verre, hurlements… Durant cinq minutes les manifestants ont envoyé un « grand bruit » pacifique au-dessus de la centrale nucléaire du Blayais. Histoire de se faire entendre.
Lire aussi le Fait du jour en pages 2 et 3.
Anne-Marie Bezin, retraitée, Braud-et-Saint-Louis
« Non. J'habite sur la place principale de Braud depuis la construction de la centrale. Elle a apporté du travail dans toute cette région et je n'ai jamais eu peur. Ici, on ne risque pas de tsunami, on n'est pas construit sur un volcan et on n'est pas menacé par un tremblement de terre comme au Japon. Je ne m'imagine pas cuisiner sur le feu de bois comme le faisait ma grand-mère. Il faut vivre avec son temps. D'ailleurs, voyez, je fais du vélo ! »
Paul Berjon, viticulteur à Braud-et-Saint-Louis
« Oui bien sûr ! Au début des années 1970, je faisais déjà partie des opposants. J'avais mes vignes à 15 kilomètres. J'avais été appelé au Pellerin et à Flamanville où les agriculteurs étaient confrontés à des projets semblables qu'ils ont contrés en formant des GFA (groupements fonciers agricoles) comme nous. Ici, ça a au moins permis de retarder le projet de deux ans. Je suis toujours contre mais je regrette que Lhomme nous oublie un peu. »
Marie Bové, écologiste, élue au Conseil régional
« Oui parce que ce qui s'est passé au Japon, dans le cadre d'une pluri-catastrophe, a montré que le mythe de la sécurité nucléaire s'effondre et que le risque zéro n'existe pas. En France, 34 réacteurs présentent des défaillances graves sur leurs systèmes de sécurité et la centrale du Blayais en fait partie. Souvenons-nous de ce qui s'est passé en 1999 : il y avait bien un risque de catastrophe imminente pour l'agglomération bordelaise. »
Josette Normand, agricultrice à Braud-et-Saint-Louis
« Non. Je suis née ici et je mourrai ici. J'ai élevé des vaches dans les prés autour de la centrale. Sa création a apporté du travail. Je me souviens qu'avant sa construction des études énormes ont été faites. La sécurité a été prévue. De toute façon, la vie quotidienne est pleine de risques : je peux me faire renverser au carrefour, ceux qui prennent l'avion peuvent mourir, en agriculture, on sait qu'il y a aussi des risques avec les engrais et les pesticides. »
Hervé Craon, travailleur indépendant à Fontaines d'Ozillac (17)
« Oui. Surtout parce que je pense à l'avenir de mes enfants. Le nucléaire, c'est incontrôlable, c'est la politique de la terre brûlée sans solution pour les déchets et avec une non-assistance aux personnes. Il y a 30 ans, nous n'avions pas toutes les solutions alternatives qui existent aujourd'hui. Chez moi, j'ai déjà un chauffe-eau solaire, je vais réduire ma consommation d'énergie et résilier mon contrat avec EDF au profit d'éoliennes. »
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