CUB. Les usagers veulent plus de tram, des bus plus performants et utiliser la voie ferrée de ceinture. Ce sont les principales leçons de la concertation sur l'extension du réseau
Plus de 7000 participants dans 43 réunions publiques. 10 000 signatures sur des pétitions diverses. 700 observations dans les registres en mairies et à la Communauté urbaine. La concertation sur le développement du réseau de transports en commun de l'agglomération a passionné. D'avril 2008 à juin dernier, la création de la quatrième ligne de tramway dans le quadrant nord-ouest n'est pas la seule à avoir focalisé le débat, les extensions des lignes A, B et C à Talence, Gradignan, Villenave et au CHU ont aussi fait couler beaucoup d'encre et égosiller certaines voix.
Demain, en conseil communautaire, les élus sont invités à valider le bilan de cette concertation. Débutera alors une phase plus politique, celle du choix des tracés qui seront entérinés au début de l'automne.
Débat politique et citoyen
« Cette concertation valide le choix de la CUB de faire du transport une priorité », résume Gérard Chausset, vice-président en charge des transports de demain. Car si Bordeaux est bien desservi aujourd'hui, cette consultation publique a mis en évidence des carences importantes dans le nord-ouest et le sud de l'agglomération mais aussi sur le réseau de bus.
Première leçon : le tramway n'a jamais été autant plébiscité. « Il n'est plus contesté en tant que mode de transport, ce qui n'était pas le cas au début des années 2000. Ce sont sur les tracés que se sont focalisées les oppositions », explique l'élu vert. Oppositions qui ont rebondi dans les conseils municipaux. Elles ont aussi fait naître des associations qui ne militent pas pour telle ou telle chapelle mais rassemblent des usagers de différentes villes. « Oui au tram » qui milite pour le corridor nord de la quatrième ligne de tramway, existait déjà avant le début de cette concertation. Pro corridor sud, « Tram en Jalles » est née il y a quelques mois, « Oui à la vie » de quartier aussi.
Le débat a également été alimenté par des personnes, surtout des retraités ingénieurs, qui ont participé à de nombreuses réunions, ont proposé des tracés alternatifs. Des idées dont certaines ont été reprises et affinées tout au long de l'année par les services de la CU.
Renfort du sentiment d'agglo
Mais parce que « le bonheur des usagers ne viendra pas que du tram, nous avons aussi compris qu'il fallait absolument investir sur certaines lignes prioritaires de bus. » Le réseau en compte 95 aujourd'hui. Certaines sont désertées en raison de la congestion du trafic. « Nous devons construire des couloirs et en plus donner la priorité aux bus aux feux. » Gérard Chausset pense notamment aux lignes 9, 16 et 53, les plus fréquentées du réseau.
Autre grande leçon de la concertation : une forte demande de liaisons de périphérie à périphérie. « Avec le tramway, les distances se réduisent. Il renforce le sentiment d'appartenance à l'agglomération », relève le vice-président.
Sur ce débat-là, la grande vedette a été la voie ferrée de ceinture. Les usagers veulent l'utiliser, voir réhabiliter les gares des villes de l'agglomération.
Évoquer une ligne qui roulerait sur rails des quais de Floirac, en passant par Cenon Pont rouge, le futur pont Bacalan-Bastide pour rejoindre la place Ravesies puis emprunter la ceinture qui dessert Le Bouscat, Mérignac, Pessac n'est plus de l'ordre du long terme. « Nous devons nous y pencher activement », dit-il.
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