Le schéma de cohérence territoriale, plus connu sous l'acronyme de Scot, c'est la grande affaire des Verts. Sur cet espace de 93 communes autour de Bordeaux (de Cussac-Fort Médoc à Cabanac), ils entendent appliquer leurs idées en matière d'aménagement du territoire, du logement, des transports etc. Leur seul malheur, c'est que parmi les 31 membres du comité syndical chargé du suivi de ce schéma ne figure qu'un seul élu Vert titulaire, le Bordelais Pierre Hurmic. Un peu juste pour peser, même si, lors des réunions publiques comme celle de Bègles jeudi dernier, l'élément associatif à tendance écolo es largement représenté.
« On vit dans l'autre monde »
Mais les Verts compensent par leur activisme, forts d'une réflexion souvent plus aboutie que dans d'autres partis. Hier, à l'issue du comité syndical où Pierre Hurmic et l'élu de Léognan Benoist Aulanier (au titre de suppléant) avaient participé, ils ont pris acte de la justesse du diagnostic en ce qui concerne les enjeux (étalement urbain, protection des espaces naturels, agricoles et forestiers etc.). En revanche, ils déplorent que les premières orientations, dans un document non validé, manifestent une certaine "frilosité" et même un certain passéisme puisque le « fantôme du grand contournement » réapparaît sous une forme à peine amendée : « Il n'existe pas une volonté politique pour faire en sorte que ce Scot soit à la fois novateur et prescripteur », affirme le conseiller communautaire bordelais Pierre Hurmic. « On vit encore dans l'ancien monde », ajoute son collègue mérignacais Gérard Chausset. « On construit de plus en plus loin et pourtant, on ne répond pas à la demande de logements », constate la conseillère régionale Monique de Marco.
Divergences de maires
Bien entendu, les Verts ont des propositions à faire valoir, comme ces contrats territoriaux qui lieraient l'autorisation de construire à l'aménagement d'un axe de transport collectif à proximité. Mais ils considèrent que ce temps-là n'est pas encore venu et qu'il convient encore de manifester de la vigilance. Les Verts constatent que certains maires de communes éloignées profitent du flou de la prescription du Scot pour augmenter le nombre d'habitations sans trop se préoccuper de l'offre de transport : « Et pourtant, leurs intérêts et celui des maires de la CUB convergent car on veut tous une agglomération plus humaine », dit la conseillère communautaire Marie-Claude Noël. « Le problème, constate aussi cette dernière, c'est que ces maires de la grande périphérie se sentent davantage concernés par le Scot que leurs collègues de la CUB, qui ont tendance à négliger cet outil d'une réelle importance pour les vingt ans à venir ».
Et pourtant, les élus ont tout intérêt à se préoccuper de cette affaire puisque le scot bordelais est retenu parmi les témoins du Grenelle de l'environnement. Hervé Mathurin
Bordeaux
le 08/07/2009 à 16h06
Comment être au courant de ces réunions ?
Inscrivez-vous immédiatement en cliquant ici, c’est gratuit !
Déjà inscrit ? Identifiez-vous simplement en haut à droite de cette page pour publier votre commentaire !
La rédaction de Sud Ouest se réserve le droit d'éliminer tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou insultant.