Le Pin Galant au top

C'est l'équipe Drop architectes qui a été désignée pour assurer la rénovation de la salle de spectacle du Pin Galant.

Une opération estimée à 6 millions d'euros et qui a été entérinée, jeudi soir, par le Conseil municipal. Si le calendrier n'est pas encore arrêté, la ville est en train de plancher sur des solutions pour que le personnel puisse continuer à travailler pendant les travaux. « La saison sera écourtée, les équipements scéniques mis sous protection au Pavillon, la billetterie pourra se poursuivre à la Maison des associations », indique Daniel Margnes, adjoint à la culture qui affirme que le directeur veillera à ce que ce chantier lourd perturbe au minimum. « Étienne Picon, patron du Pavillon, partant à la retraite, on ne se précipitera pas immédiatement sur un recrutement en cette période creuse et on travaille sur une alternative ».

Record de fréquentation

Le Pin Galant ne connaît pas la crise. Du moins côté spectacle qui représente les trois-quarts de son activité, soit 102 000 spectateurs en 2008-2009 et un chiffre d'affaires de 2,4 millions d'euros (+ 5 %). « Notre meilleure 2e saison depuis sa création en 1989 », se réjouit Daniel Margnes. En revanche, le Pavillon qui accueille les congrès voit son chiffre chuter de 565 000 à 399 000 euros, soit une régression de 29 %. La crise touche donc davantage les sociétés. Et pousse apparemment le public à se divertir : « La saison 2009-2010 explose », poursuit l'élu à la culture qui en impute la raison à une programmation remarquable. « Il y a plus de spectateurs que jamais ». Donc, tout baigne.

« La culture pour les exclus »

Vincent Coeurderoy en profite pour pointer une injustice : « La subvention accordée au Pin Galant est Mérignacaise alors que des spectateurs viennent d'ailleurs ». « Heureusement », coupe Daniel Margnes tandis que le Vert, Gérard Chausset, fait remarquer qu'on ne se pose pas la question de savoir qui fréquente l'Opéra de Bordeaux. Michèle Iste (PC), lance un appel pour que les structures de la ville, Pin Galant, Krakatoa et cinéma, travaillent avec les associations pour offrir la culture aux exclus.

Daniel Margnes la rassure en annonçant pour le 29 janvier une réunion de tous les acteurs de ce secteur pour aborder ce sujet : « La culture est un élément de cohésion sociale », conclut l'adjoint. Services sociaux, associations caritatives et d'insertion seront conviées.