BRUGES, AGGLOMÉRATION. L'association ne lève pas le pied et impose peu à peu l'idée de la desserte du quadrant nord-ouest chez les habitants
Place de la mairie, samedi matin à Bruges. Il fait froid. Pas suffisamment pour dissuader la dizaine de militants de l'association Oui au tram de poursuivre leur travail de persuasion. Ils ont amené les thermos de café. En une matinée, ils ont recueilli 45 adhésions nouvelles (minimum 5 euros) et plus de 200 signatures. Pour que le tramway desserve le quadrant nord-ouest de l'agglomération. Certes pas tout de suite mais à l'horizon 2016-2018. Et c'est l'été prochain que vont se prendre les décisions au niveau de l'agglomération.
Le déclic Fondaudège
« C'est quand nous avons entendu l'opposition de certains commerçants de la rue Fondaudège au projet de tram que nous avons décidé de nous lancer dans ce combat de la desserte du quadrant nord-ouest par le tramway car nous sentions déjà que les habitants le souhaitaient », explique Laurent Prévost, président de l'association. C'était le 18 juin 2007. Depuis l'association mobilise, rencontre les élus, organise des rencontres avec la population à Bordeaux, Bruges, Eysines et au Bouscat. Elle affiche depuis ce week-end un peu moins de 400 adhérents et plus de 4 000 signatures de soutien.
Semestre décisif
Oui au tram ne veut pas relâcher ses efforts en ce début d'année car les six prochains mois s'annoncent décisifs. Ses animateurs ont entrepris de rencontrer les élus des communes concernées.
Le calendrier se resserre en effet. Dans les prochaines semaines la concertation va être lancée sur les études préliminaires pour toutes les extensions des lignes de tramway. Les premières hypothèses de tracé seront donc publiques. Les bureaux d'études TTK et Egis Rail diront bientôt si le passage par la rue Fondaudège et l'avenue de la Libération au Bouscat sont bien les plus pertinents et si un bus à haut niveau de services peut faire l'affaire à la place du tramway pour le quadrant nord-ouest. La concertation qui suivra sur ces points ne sera pas de trop. Les élus vont devoir mouiller la chemise. Car il s'agit là d'un vrai débat où l'intérêt général s'oppose, de fait à certains intérêts particuliers, notamment ceux des commerçants, parfaitement légitimes. Les décisions seront prises cet été, au plus tard à l'automne, pour la ligne D.
Les deux premiers kilomètres, en fait 1,8 km situé entre la place des Quinconces et la barrière du Médoc, seront construits à compter de 2010-2011 pour une mise en service en 2013. Puis s'enchaîner, jusqu'en 2016 au mieux, jusqu'à Eysines Cantinolles. La demande de financement à l'État pour la troisième phase devrait d'ailleurs inclure cette extension de 4e phase. « Pour une cohérence d'ensemble de notre dossier », explique Gérard Chausset, vice-président des transports de demain à la CUB. Oui au Tram touche au but.
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