MÉRIGNAC
ZOOM
EN CHIFFRES, TRAVAUX. Le chantier de modernisation de la voie
de ceinture va se traduire par des fermetures provisoires de passages à
niveau. Illustration dès lundi, dans le quartier d'Arlac
La réhabilitation de la voie de ceinture de Bordeaux est sur les rails (1). Dès lundi, les premiers impacts se feront sentir à Arlac : les passages à niveau traversant les axes Victor-Hugo et Aristide-Briand seront simultanément fermés à la circulation. Le lendemain, les barrières s'abaisseront sur les quatre autres croisements de Mérignac (voir le calendrier prévisionnel ci-dessous).
Des rails de 400 mètres
Une réunion d'information, organisée mardi par Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF, a permis d'approfondir la nature du projet et ses répercussions sur la vie quotidienne des riverains. S'agissant des passages à niveau, certaines fermetures seront ponctuelles, d'autres étalées sur plusieurs jours.
Dans le premier cas de figure, la restriction de circulation servira à assurer les livraisons de matériaux sur le chantier. « Celles-ci se dérouleront seulement entre 9 heures et 16 heures pour limiter les perturbations », a précisé Gérard Chausset, élu mérignacais et vice-président de la CUB chargé des transports de demain. Le franchissement de la voie ferrée sera rétabli en dehors de cette plage horaire. Les condamnations sur plusieurs jours successifs seront en revanche totales (24 h/24). Piétons et vélos connaîtront le même régime d'interdiction que les véhicules à moteur.
La régénération de la ligne comprend un changement complet des rails, des traverses et du ballast. Représentant la SNCF, Bernard Audoin a expliqué que de longs rails soudés allaient se substituer à l'équipement actuel, devenu trop vétuste. Chaque barre de rail affichera une longueur de 400 mètres. Le principe de fixation par soudure éliminera en théorie les « tac-tac » caractéristiques du train.
Du coup, le niveau des nuisances sonores liées au trafic devrait baisser d'un cran. Des riverains sceptiques craignent au contraire que l'augmentation attendue de la vitesse moyenne des TER (de 60 à 90 km/h) annule les décibels gagnés par ailleurs. Face à l'insistance de certains, le premier adjoint Bernard Le Roux et Gérard Chausset ont promis des mesures de bruit avant et après travaux, afin d'évaluer l'impact réel.
Des déviations routières
Outre les rails, les traverses en bois seront remplacées par des pièces transversales en béton. Un nouveau lit de 40 000 tonnes de ballast sera posé. Les platelages béton ou bois des six passages à niveau de Mérignac seront également refaits. Les matériaux utilisés limiteront en principe les coûts de maintenance et les nuisances acoustiques. Au plus fort du chantier, plus d'une centaine d'ouvriers travailleront sur site. La fermeture provisoire des passages à niveau se traduira par des déviations routières, matérialisées par des panneaux jaunes. La problématique de la réorganisation du transport scolaire sera traitée ultérieurement, le 12 avril, lors d'une réunion publique à Arlac. La question du maintien des deux lignes de pedibus y sera abordée.
Les élus reviendront sans doute sur l'intérêt de la halte multimodale, en cours de construction. Cette installation légère permettra une connexion directe entre la ligne A du tramway, le réseau ferroviaire, les bus urbains, le parc relais d'Arlac. La halte sera dotée d'ascenseurs pour favoriser l'accès aux personnes à mobilité réduite. En clair, de nouvelles perspectives de déplacement sont en train de s'ouvrir.
(1) La fermeture de la ligne au trafic commercial s'étalera sur 22 semaines, du 29 mars au 3 septembre, entre Ravesies et la gare Saint-Jean. La circulation des TER restera normale entre Le Verdon et Bordeaux Saint-Louis (Ravesies).
Les travaux de régénération de la voie de chemin de fer de ceinture vont conduire à la fermeture de plusieurs passages à niveau de manière concomitante.
Selon le calendrier prévisionnel fourni par Réseau ferré de France, les dates arrêtées sont les suivantes :
Ceux des rues Victor-Hugo et Aristide-Briand seront bouclés à la circulation le 29 mars, du 6 au 19 mai, le 26 mai, du 5 au 16 juillet, le 29 juillet et du 11 au 17 août.
Ceux qui coupent les avenues Paul-Doumer et des Eyquems seront logiquement fermés le 30 mars, du 3 au 12 mai, le 21 mai, du 1er au 15 juillet, le 28 juillet et du 11 au 16 août.
Enfin, les passages à niveau de l'avenue Léon-Blum (rue de Capeyron pour Bordeaux) et de l'avenue Montesquieu (rue Pasteur pour Bordeaux) seront impraticables le 30 mars, du 21 avril au 3 mai, le 20 mai, du 22 juin au 2 juillet, le 23 juillet et du 9 au 11 août.
32. Comme le nombre de kilomètres de rails à changer.
25 000. Le nombre de traverses en béton qui seront posées par les engins de chantier.
40 000. C'est la quantité en tonnes de ballast (lit de pierres concassées sur lequel repose la voie).
15,3. Le coût de l'opération en millions d'euros .
3,9. Montant en millions d'euros de la dépense pour la création d'une halte multimodale. Son financement est pris en charge par la Région (51,5 %), l'Europe (30 %), l'État (9,4 %) et RFF (9,1 %).
Votre annonce ici | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Inscrivez-vous immédiatement en cliquant ici, c’est gratuit !
Déjà inscrit ? Identifiez-vous simplement en haut à droite de cette page pour publier votre commentaire !
La rédaction de Sud Ouest se réserve le droit d'éliminer tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou insultant.