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ENVIRONNEMENT. --La
ville s'engage à compenser les émissions de gaz à de serre liées aux
déplacements des élus et agents. Un partenarait avec l'association Geres
Des sous pour la planète En
2007, les élus et les agents de la municipalité qui ont effectué des
déplacements en dehors de l'agglomération, ont émis 65 tonnes de gaz
carbonique. Ils ont fait 113 000 km en avion, 44 647 en voiture et 45
000 en train. S'ils avaient signé l'opération CO2 solidaire avec
l'association Geres, ils lui auraient versé 1558, 53 euros, pour
compenser les émissions volontaires de gaz à effet de serre produites
par ces voyages. Cette année, ce sera chose faite, le maire et le
groupe énergies renouvelables environnement et solidarités ayant
paraphé un partenariat dans ce sens. « Nous avons déjà pris certaines
mesures avec le respect des normes HQE pour chaque nouvelle
construction municipale, les diagnostics énergétiques des installations
d'eau, puisque 300 000 euros ont été économisés en trois ans, la mise à
disposition des vélos et de titres de transport en commun pour les le
personnel », a expliqué Michel Sainte-Marie qui souhaite que sa ville
soit exemplaire en la matière et fasse baisser ces émissions de 10 %
par an. Déforestation
au Cambodge. Installée à Aubagne, le Geres met en place des projets qui
prennent en compte les énergies renouvelables. Ceux-ci sont financés
par des fonds publics d'aide au développement national ou international
mais aussi des fondations privées. « L'opération CO2 solidaire a été
lancée en 2004 en direction des particuliers, des entreprises et des
collectivités. Ceux qui adhérent calculent leurs déplacements et nous
versent 24 euros par tonne de CO2 émise. L'an passé, ce sont ainsi 70
000 euros qui ont été recueillis sur la France et investis dans des
réalisations », explique Thomas Mansouri, responsable de la
communication de l'association. Geres a actuellement quatre projets sur
le feu : « Au Cambodge nous diffusons des dispositifs domestiques de
cuisson pour réduire la consommation de bois qui représente 85 % du
bilan énergétique du pays. Ici la déforestation est dramatique. Ces
modèles sont fabriqués par des artisans locaux qui les revendent à un
prix très bas. En 2007, 150 000 foyers ont été équipés. Ainsi 150 000
tonnes de CO2 sont économisés chaque année ». Outil
pédagogique. En Afghanistan, l'association distribue des
bioclimatiseurs pour les maisons, les écoles, les hôpitaux qui
utilisent au mieux les conditions locales pour chauffer le moins
possible. Les frais de carburant et de fonctionnement sont ainsi
réduits. Dans l'Himalaya indien, Geres a lancé un programme de maisons
passives quasi autonomes en énergie. Le Maroc bénéficie d'un projet
d'économie d'énergie en milieu rural où on se sert des broussailles
pour cuire le pain. « Ces dossiers sont financés en partie par la
compensation CO2 », indique Thomas Mansouri. « Cette mesure ne doit pas
être vue comme un gadget qui permet de libérer sa conscience de
pollueur mais comme un outil pédagogique qui évalue les comportements
des individus ou des collectivités au service d'une politique globale
des déplacements durables », note Gérard Chausset, adjoint à
l'environnement et aux déplacements.
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