Des projets à quatre mains

Elles sont les troisième et quatrième villes d'Aquitaine. À elles deux, elles totalisent 125 000 habitants, soit le cinquième de la communauté urbaine.

Elles ont une frontière commune. Il était naturel qu'elles aient des projets à mener conjointement : « Ce désir de travailler ensemble est né des élections municipales de 2008 », assure Jean-Jacques Benoît, maire de Pessac. Michel Sainte-Marie l'accueillait hier, à l'issue d'une réunion de travail entre leurs équipes qui ont sélectionné des actions à lancer de conserve.

1 000 emplois au parc

Le Bio Parc en est une en matière de développement économique. À cheval sur les deux communes, ce pôle santé doit accueillir des entreprises spécialisées dans la recherche ou l'innovation, aux côtés de la clinique du sport qui doit y être transférée. « Les premières constructions débuteront vers 2010-2011 et cette réalisation sera génératrice d'un millier d'emplois », précise le député maire de Mérignac.

Les édiles ont également entamé une réflexion sur le devenir du Bourgailh. Un projet touristique s'appuie sur la présence du parc animalier et du parc végétal.

Mais on peut aller au-delà et amplifier cette idée. Pourquoi ne pas y imaginer un parc résidentiel avec du logement intégré qui se fondrait parfaitement dans cette coulée verte ?

Une ORU pour le Burck

Autre volet de cette coopération, le développement social illustré par une grosse opération de renouvellement urbain sur le quartier du Burck : 1 100 logements, répartis sur les deux cités mais majoritairement sur Mérignac.

« Une première tentative menée par l'Opac (Office public d'aménagement et de construction) il y a dix ans, avait échoué, notamment en raison de la multiplicité des syndics », rappelle Michel Sainte-Marie, qui va demander que le côté pessacais soit un quartier inscrit dans la politique de la ville comme la partie mérignacaise. Ce qui permettrait aux deux secteurs d'être pris en considération de la même manière, y compris pour l'accessibilité aux financements spécifiques, dont ceux de l'Europe.

La ceinture ferroviaire

La CUB a lancé une étude de diagnostic du Burck sur le bilan carbone, les déperditions énergétiques, l'état du bâti. Les villes solliciteront l'Anah (Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat) pour aller chercher des subventions venant en complément des aides accordées aux propriétaires privés souvent peu fortunés.

Michel Sainte-Marie a qualifié de « sujet capital » la ceinture ferroviaire qu'il souhaite voir relier les gares de Pessac et d'Arlac, un voeu formulé par le Vert Gérard Chausset, car le tram et le bus pourront s'y greffer et irriguer ainsi un bassin de population dense abritant le campus et les hôpitaux Déjà entamée sur les déchets, la coulée verte ou le compostage, la collaboration devrait s'étendre à des démarches en faveur du plan Climat.