MÉRIGNAC
CHAUSSET : « DES GAGNANTS, DES PERDANTS », TBC. Les
Mérignacais testent le nouveau réseau de bus. Le système désarçonne les
uns et enchante les autres, notamment ceux qui travaillent en horaires
décalés. Réactions
Ce matin, on embarque à Arlac, ligne 42. Une nouveauté du réseau revisité depuis le 22 février. Elle entre dans la catégorie Citeis qui relie les quartiers. Et donc, ici, Mérignac à Pessac. Un monsieur s'avance, vert de rage : « Un gros merdier ! Je vais encore embaucher en retard à l'hôpital parce que j'ai raté le bus. Il y en a deux, je ne sais plus lequel est le bon. Et maintenant le tram me file sous le nez ! »
Le chauffeur en prend son parti : « Des râleurs, il y en a, bien sûr, et c'est toujours nous qui trinquons les premiers. Mais, d'une manière générale, les gens sont plutôt contents parce qu'on va les chercher là où on ne passait pas auparavant. Notamment dans les zones d'emplois et à Mérignac Soleil. Tout est une affaire d'habitude ».
Sur la zone aéroportuaire
La 1 maintenant. Une ligne « majeure » appartenant à la famille des « lianes » dont le fonctionnement est calqué sur celui du tram : beaucoup de fréquences et horaires tardifs. Des Quinconces à l'aéroport, elle fait des heureux. Par exemple, Bernadette, veilleur de nuit dans un hôtel de la zone aéroportuaire : « Je suis la reine carotte. Je commence à 23 heures. Avant, je prenais ma voiture car le dernier 49 passait à 21 h 20. Pour le retour, le matin, je mets dix minutes. Idem le week-end. Au bout du compte, j'économise 40 euros d'essence par mois. Parfait ».
Stéphanie et Emilie empruntent la ligne dans l'autre sens. La première est montée à Gambetta et descend à Carrefour : « Jusqu'ici je prenais deux trams et un bus. Là, j'ai aussi une heure de trajet mais un tram en moins. Ca me va ! »
La seconde, privée de voiture momentanément, s'est rabattue sur la 1 pour rejoindre la zone Kennedy. « Je fais un peu de marche à pied à chaque bout de ligne mais le plaisir de lire pendant trois quarts d'heure compense l'effort. » Le conducteur est formel : « Les passagers qui sortent de l'aéroport commencent à préférer le bus à la navette, moins cher et plus fréquent ».
Le bruit des moteurs
Ange grimpe dans le bus 16, autre liane, sur l'avenue de l'Yser : « Ce nouveau réseau me va très bien. Je travaille à la clinique Saint-Augustin et sors à 21 h 30. Avant, j'y allais en voiture. Maintenant, je saute dans le 16 à Moulin Rouge et descends aux Pins. Ma vie a changé », sourit le jeune homme. Pas que la sienne. L'absence d'horaires fixes sur les panneaux installés aux arrêts en perturbe plus d'un : « C'est peut-être bien de savoir qu'un bus passe toutes les dix minutes, quand il n'est pas en retard, mais ça manque de précision et on attend pour rien », peste une dame en route pour la gare.
À l'arrêt du parc du Château, les résidents viennent régulièrement se plaindre du bruit du moteur auprès des chauffeurs : « Si on le coupe, il n'y a plus de chauffage », dit une conductrice qui ne se laisse pas impressionner.
« C'est sûr, au début, ça va " couiner ". Dans tout changement, il y a des gagnants et des perdants », constate, plutôt philosophe, Gérard Chausset, vice-président de la CUB chargé du transport de demain. « Globalement, on est assez satisfait car on dessert maintenant des zones d'emplois et de commerces, comme Mérignac Soleil, qui ne l'étaient pas. Et les horaires tardifs intéressent du monde. Pour Keolis, le grand challenge sera de respecter les fréquences ». Au point info du centre-ville, Marie-Chantal Armand ne chôme pas : « Je reçois jusqu'à 200 personnes par jour qui viennent se renseigner et chercher des plaquettes. Mérignac est une des villes qui a le plus de demandes de documentation ». Pour l'instant, le bureau est ouvert de 9 heures à 19 heures, en raison des nombreuses sollicitations des usagers.
Cinq des huit stations VCub qui proposent des vélos en libre-service, sont opérationnelles. Il s'agit du Burck, d'Arlac, des Quatre-Chemins, de Mondésir et de Capeyron. Les installations du centre-ville, de Chemin-Long et de l'aéroport, près de Cofinoga, seront terminées la semaine prochaine, ERDF ayant à résoudre un problème de branchement électrique. L'adhésion se fait mensuellement (7 euros) ou annuellement (25 euros). Il se fait aux bornes équipées d'un lecteur bancaire, par Internet (www.vcub.fr), par le Wap (wap.vcub.fr), en agence ou par téléphone (0820 34 03 03). Un dépôt de garantie de 200 euros est demandé mais n'est débité qu'en cas de perte ou dégradation.
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le 04/03/2010 à 14h29
Cela se saurait si Sud-Ouest était objectif... et je sais de quoi je parle puisque je le lis.
le 04/03/2010 à 10h31
Et pourtant il y en a des personnes qui ne sont pas contentes du tout du nouveau réseau, avec ses trajets allongés, la suppression des bus express et des terminus importants supprimés, avec une fréquence de passage augmentée (contrairement à ce qui avait été annoncé), des défaillances dans les correspondances avec d'autres lignes de bus, etc etc etc!
Je vous invite à aller faire le même "test" aux heures de pointes (6-9 et 16 - 19) dans les communes desservies par les lianes dont le trajet très long et des arrêts partout font que le voyageur qui travaille à Bordeaux met souvent une heure et quart voire une heure et demi (au lieu de ¾ heure voire une heure avant le 22/02) !
Et encore, là on est toujours en période de vacances scolaires ...
Qu'est ce que ca va être dès lundi prochain ?
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