MÉRIGNAC, PARC DE BOURRAN. La Ville va signer deux conventions pour l'exploitation d'un rucher et d'un jardin potager pédagogiques avec des organismes spécialisés
Le rucher du parc de Bourran va prendre une nouvelle dimension dans les semaines à venir. Une convention votée lundi en conseil municipal prévoit en effet de lui donner une vocation plus large.
En charge de présenter le dossier, Gérard Chausset, adjoint délégué à l'environnement, a expliqué que la volonté municipale était d'offrir à la population, et en particulier aux scolaires, un lieu pédagogique tourné vers l'apiculture. Et qui s'inscrive dans le cadre de la démarche d'écocertification des parcs de la ville. « Le personnel municipal n'ayant pas de compétence spécifique dans ce domaine, l'exploitation du rucher sera confiée au Syndicat apicole de la Gironde », a précisé l'élu Verts de la majorité.
La parcelle, d'une superficie de 140 mètres carrés, longe la partie Sud du parc, à hauteur de l'avenue de la Marne. On y dénombre cinq ou six ruches. Un apiculteur référent sera désigné responsable de la récolte et de son conditionnement.
Einstein et les abeilles
Selon la convention, « la moitié du miel reviendra à la Ville. Son extraction pourrait être réalisée lors d'une action pédagogique ». Cependant, le document souligne qu'il ne peut y avoir, en aucun cas, de vente de quelque produit que ce soit en provenance du rucher de Bourran. En séance, Francis Baque-Lagahe, élu communiste, a dressé un tableau assez édifiant sur la disparition des abeilles. « Au-delà de la production de miel, elles sont indispensables à nos cultures de fruits, légumes ou semences. En butinant les fleurs à la recherche de nectar et de pollen, elles assurent une bonne pollinisation des fleurs, et améliorent de ce fait la quantité et la qualité des récoltes. »
L'insecte jaune et noir est un maillon essentiel de la biodiversité et de la chaîne alimentaire. « Sa mort définitive entraînerait la perte de plus de 35 % des ressources alimentaires mondiales », assure Francis Baque-Lagahe, avant de conclure sa sombre démonstration en citant Albert Einstein : « Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre. »
Conditions de sécurité
Plus terre à terre, l'élu d'opposition Thierry Millet, favorable à l'instauration du rucher, s'est interrogé sur les conditions de sécurité autour du site.
« Les ruches sont déjà là depuis quelque temps. A priori, leur présence n'a jamais posé problème. Néanmoins, nous veillerons à ce que les visites pédagogiques se déroulent dans les meil- leures conditions de protection possibles », a répondu Gérard Chausset.
Outre le rucher, une deuxième convention est en passe d'être signée avec les associations Colibri et Jardiniers de Pessac et des environs, pour l'exploitation d'un jardin potager pédagogique sur le site.
Une deuxième interrogation de Thierry Millet portait sur la protection de l'abeille (de Bourran) face au terrible prédateur : le frelon asiatique. Manifestement, l'efficacité du piège artisanal ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté scientifique. En clair, le piège de la bouteille ferait des dommages collatéraux auprès d'autres variétés d'insectes.
Michel Ranson, délégué à la prévention et à la sécurité publique, a indiqué que son service avait consulté une association sur ce point. « Elle nous a mis en contact avec un centre d'aide par le travail auquel nous avons acheté des quantités importantes de pièges. » Ceux-ci sont mis à la disposition du public. Pour s'en procurer un, il suffit de se présenter en mairie.
Intervenant sur les nids dans le domaine public, la Ville ne prend pas en charge leur destruction dans le domaine privé. Pour quelle raison ? Le coût. « Ces nids sont généralement en hauteur. L'utilisation d'une nacelle génère une dépense de plusieurs centaines d'euros », argue Michel Ranson.
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