MÉRIGNAC, TRANSPORTS EN COMMUN. Sept stations de vélos en libre-service devraient voir le jour dans le cadre du nouveau réseau bus 2010. Objectif : gagner le pari du transfert modal
A Mérignac, le principe du vélo en libre-service (VLS) relève encore de l'anecdote. Vingt bicyclettes disponibles à l'espace deux-roues du parking souterrain Charles-de-Gaulle pour 66 000 habitants, c'est trop peu pour convaincre les automobilistes de laisser leur voiture au garage.
L'année 2010 sera-t-elle synonyme de changement ? D'un début, oui. En effet, le dispositif pour l'instant embryonnaire est appelé à s'enrichir de quelques guidons supplémentaires. Sans faire la révolution, la CUB et Keolis, le nouveau gestionnaire du réseau des transports en commun, projettent de muscler le vélo en libre-service dans l'agglo à la faveur du projet de réseau bus. Outre les Citéis, Corols, Flexos et autres Lianes, le programme d'offre globale prévoit la création de nouvelles stations de VLS. À Mérignac, elles seraient au nombre de sept.
Confirmation en novembre
Implantées dans quels secteurs ? D'après les informations délivrées lors de la réunion de concertation, Capeyron, le centre-ville, les Quatre- Chemins, Mondésir, Fontaine d'Arlac, Mérignac-Soleil et le bassin d'emploi autour de l'avenue J.-F. Kennedy tiendraient la corde. Dans ce dernier cas, la station pourrait être installée à hauteur de Laser Cofinoga, un des plus gros employeurs privés de la ville. « Il faut être prudent, rien n'est encore figé, prévient cependant Gérard Chausset, adjoint au maire et vice-président de la CUB, délégué aux transports de demain. Il faudra attendre la fin de la concertation et la livraison, en novembre, de la version 2 du nouveau réseau pour avancer des certitudes. »
D'une manière générale, on sait que ce service sera accessible avec ou sans abonnement. Pour le client occasionnel, le règlement s'effectuera au coup par coup par carte bleue. La première demi-heure sera gratuite afin de stimuler l'usage du vélo urbain. Au-delà de la première heure, le tarif grimpera à un euro pour l'abonné et à deux euros pour le non abonné.
« Le VLS "plus" constituera la réelle nouveauté, insiste l'élu. L'objectif est de faciliter l'accomplissement du dernier kilomètre lorsque le voyageur est en bout de ligne », analyse l'élu Vert.
Au-delà de l'intermodalité (l'utilisation combinée de plusieurs moyens de transport), « on cherche surtout à faire du report modal. C'est-à-dire à remplacer l'usage de la voiture par les transports en commun », précise-t-il.
Une dotation de 150 vélos
Une formule de 20 heures gratuites sera ainsi développée en direction des abonnés. L'amplitude horaire se veut suffisamment attractive pour qu'un salarié prenant le tram et/ou le bus, termine son trajet à vélo afin d'atteindre son lieu de travail. Quelles seront les stations mérignacaises dotées de ce service « plus » ? Cofinoga, Mérignac-Soleil, les Quatre-Chemins et le centre-ville semblent a priori se détacher. Mais là encore, la concertation en cours pourrait bouger les lignes en faisant apparaître des bes oins plus pressants ailleurs.
Reste une limite : la quantité de vélos mis à disposition. Mérignac sera en principe dotée de 150 unités à répartir dans les sept stations. Encore trop peu sans doute pour amorcer un changement radical dans les pratiques de déplacement.
Inscrivez-vous immédiatement en cliquant ici, c’est gratuit !
Déjà inscrit ? Identifiez-vous simplement en haut à droite de cette page pour publier votre commentaire !
La rédaction de Sud Ouest se réserve le droit d'éliminer tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou insultant.