ENTRETIEN. --Michel Sainte-Marie passe en revue les
dossiers de la ville. Et entretient le suspense sur son
intention de briguer un nouveau mandat
« Le
candidat sera un élu du Conseil municipal »
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Michel Sainte-Marie : « Alain Anziani peut être
un candidat. Les Mérignacais le connaissent mieux chaque
jour » PHOTO BERNARD BONNEL
| S.O : Le tramway arrivera-t-il à
l'heure ? Michel Sainte-Marie : Le calendrier
est tout à fait dans les clous et sera respecté. Le tramway
sera mis en service le 15 juin 2007. Les commerçants qui
souffrent verront enfin le bout du tunnel. Car ils ont
quelques difficultés avec les indemnisations, les critères
étant trop rigides.
On parle de retard dans la livraison
des parcs-relais. Qu'en est-il ? Effectivement, il y aura
quatre à six mois de retard mais c'est, paraît-il, un
classique. Une prochaine réunion avec la CUB va permettre de
trouver des dispositions d'attente avec des terrains proches
des parcs-relais d'Arlac et de la Marne. Mais il faudrait que
Bordeaux et la CUB se mettent d'accord pour installer un
parc-relais du côté de la rue de la Pelouse-de-Douet. Nous
avons demandé qu'un niveau du parking du centre-ville
appartenant à la CUB soit affecté à un parc-relais.
Le premier
îlot de la ZAC centre-ville est sur les rails. Quand
verra-t-il le jour ? Le permis de construire va être déposé
par Bouygues. S'il n'y a pas de recours, l'îlot devrait être
achevé fin 2007-début 2008. Il comportera 64 appartements dont
un tiers de logements sociaux. Sur la totalité de l'opération,
la proportion sera la même sur les 260 logements.
Où en est
l'implantation, tant attendue, du supermarché sur le Clos
Montesquieu ? Mme Charruau et l'enseigne Champion
viennent de signer le compromis de vente. Le premier étage
réservé à un parking sera supprimé et la grande surface aura
une superficie de 1.500 m2. Début 2007 nous devrions voir les
choses bouger.
Vous avez accordé le permis de
construire au promoteur Patrice Pichet sur la parcelle
Jean-XXIII qui lui appartient. Les Verts critiquent le fait
que la construction empiète sur l'EBC (espace boisé à
conserver), ce que n'aurait pas permis le PLU. Y a-t-il eu
précipitation ? Je rappelle qu'au départ M. Pichet devait
y faire 100 logements. Après négociations et protestations des
riverains, on a abouti à un projet de maison individuelle qui
sera la sienne. Il a renoncé au gymnase et vingt arbres seront
abbatus pour être remplacés par d'autres. Le permis a été
accordé dans le cadre du POS en juillet quand le PLU
n'existait pas encore. Il ne faut pas être jusqu'au-boutiste
et il y a le droit à la propriété.
Où en est le chantier de
l'avenue de l'Yser ? Il s'agit d'un vieux projet. On va
recalibrer cette artère en y installant trois rond-points pour
casser la vitesse. Elle sera agrémentée d'espaces verts et
équipée d'une piste cyclable. Il y a juste un petit bémol : la
partie nord où passera le tramway dans la phase 3 bénéficiera
d'un traitement moins achevé. Cette rue qui va de la place
Charles-de-Gaulle à Pichey sera très végétalisée. C'est l'un
des axes majeurs de la ville.
Que pensez-vous de l'issue
du conflit qui a secoué la Sogerma ? J'ai reçu les
responsables de TAT qui croient en l'avenir de la maintenance
aéronautique, ce qui est positif. Moi je resterai vigilant sur
le devenir de TAT à Mérignac où reste le siège de la Sogerma
alors que la direction générale part à Rochefort. On a échappé
au pire. Maintenant il faut trouver des clients.
First Métal
connaît un sort moins heureux... Cette histoire est
l'illustration de ce que peut faire comme dégâts le
libéralisme sauvage. Les gens ont été jetés, le droit au
travail bafoué. Il n'y a eu aucun dialogue social. Le point
d'orgue a été l'entrevue avec le PDG du groupe qui les a
méprisés. La ville soutient ces salariés et travaille à faire
venir un repreneur. Il y a encore un espoir.
Où en est le
projet d'aéroparc ? C'est une affaire de longue haleine. Un
chef de projet, Jean-François Gire, a été nommé et a pris ses
quartiers à Bordeaux-Technowest. La CUB a acheté des terrains
et on attend les premières implantations d'entreprises de
haute technologie pour 2007. L'idéal serait que Dassault
installe ici l'usine qui fabrique les drones. Nous avons
travaillé sur ce dossier avec le Québec où je vais me rendre
en octobre. On peut compter sur leur carnet d'adresses et des
investissements importants. En six ans, leur technoparc a crée
5.000 emplois.
La médiathèque sera-t-elle achevée
dans les temps ? Les travaux seront finis fin décembre et
elle ouvrira en juillet prochain après six mois réservés aux
aménagements intérieurs.
Que devient le projet de la maison de
l'emploi ? Il est question de regrouper dans une
même entité l'agence pour l'emploi, le PLIE, la mission
locale. On cherche un lieu unique du côté de la
Poste.
Vous êtes à nouveau candidat aux législatives.
Avez-vous choisi votre suppléant ? Non mais il
sera le meilleur possible.
Vous êtes aux commandes la
ville depuis 1974. Pouvez-vous dire aujourd'hui si vous
briguerez un nouveau mandat ? Je serai présent si je suis le
plus utile pour Mérignac. J'aimerais être là pour recueillir
les fruits des gros investissements - 13 à 14 millions d'euros
- qui sont inscrits dans ce mandat.
Vous n'excluez donc pas
votre candidature ? Je n'exclue rien. Ce sera de toute façon
un élu du conseil municipal.
Pensez-vous à Alain
Anziani, désigné comme votre dauphin ? C'est vrai, je
l'ai fait venir ici. Il est au travail et les Mérignacais le
connaissent mieux chaque jour. Il défend les dossiers et nos
relations sont bonnes. Alain Anziani peut être un candidat. Le
choix se fera après les législatives.
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