LES VERTS. --Le parti écologiste rebondit, après ses
faibles résultats aux élections de 2007. Notamment grâce aux
l'alliances passées cette année avec la gauche
Le second souffle écolo
«Nous sommes partis de loin dans cette
campagne », reconnaît Gérard Chausset, secrétaire
départemental des Verts. Un an après les faibles résultats à
la présidentielle (moins de 5 %) et aux législatives, le
contexte des municipales et des cantonales n'était, en effet,
pas des plus favorables pour les Verts à l'échelle du
département. « Nous avons tout de même augmenté le nombre d'élus en
passant de 35 à plus de 50. On a retrouvé un souffle. C'est un
premier bilan positif », se réjouit-il. Un relatif succès dû à
des alliances passées, souvent pour la première fois, avant le
premier tour, avec les autres partis de gauche, PS en
tête. Cette union a fait l'objet d'un accord entre le Parti
socialiste et les Verts notamment pour les villes de Bordeaux,
Talence et sur le canton de Bordeaux 4. « Cela nous a permis
de sécuriser nos alliances, constate Gérard Chausset. On l'a
vu récemment avec Michèle Delaunay. Si nous n'avions pas eu
cet accord, Patrick Papadato n'aurait peut-être pas retrouvé
son siège au conseil municipal de Bordeaux. » Sur Bordeaux 4,
la défaite de Selim Kançal laisse une nouvelle fois les Verts
à la porte du Conseil général. « Nous avons prouvé que nous
pouvons porter l'ensemble des couleurs de la gauche sur une
liste d'union, estime le candidat malheureux. Et j'ai tout de
même réussi à mettre Jean-Louis David en ballottage. Je
réessaierai dans six ans. »
Pas d'élus au Département. « Aujourd'hui, nous sommes la
deuxième force politique de gauche, avec beaucoup de candidats
au-dessus des 10 %, juge Gérard Chausset. Mais malgré tous ses
bons résultats, nous ne sommes pas représentés au niveau du
Département. C'est injuste. » Et même si entre les 13 %
obtenus par certains candidats et la majorité, il manque 37
points, Gérard Chausset n'en démord pas. « Nous sommes un
parti récent, nous n'avons pas la même implantation, avec des
bastions, que le Parti communiste. Mais nous faisons tout de
même des électeurs et, pour gagner, le PS a besoin de nos
voix. Notre absence du Conseil général est donc une anomalie.
» Une
critique qui amène les Verts à souhaiter, à l'avenir, des
candidatures sur des cantons plus favorables. « Un conseiller
général, ça se construit et ça s'implante dans la durée. Les
Verts ont aujourd'hui deux leaders naturels de la gauche,
Pierre Hurmic à Bordeaux, et Monique de Marco à Talence »,
poursuit Gérard Chausset. « Si nous faisons de bons scores,
c'est que nos candidats ne sont pas des étoiles filantes mais
des gens de terrain. Que l'on voit, dans les majorités ou les
oppositions locales depuis des années. » Ces arguments
pourraient prochainement être mis en avant pour négocier de
nouvelles candidatures d'union menée par un Vert (voir
ci-dessous).
Divergences
sur la CUB.
La campagne est à peine achevée, que les Verts se préparent,
en interne cette fois, à une nouvelle confrontation. Car avec
huit conseillers communautaires, le rapport de force semble
aujourd'hui partagé entre Pierre Hurmic, partisan d'une
indépendance de l'exécutif, et Gérard Chausset, vice-président
sortant de la CUB. « Il y a six conseillers issus d'un
exécutif, Pierre Hurmic, lui, est d'abord opposant d'Alain
Juppé à Bordeaux. Je pense que nous devons, à la CUB, faire
avancer les dossiers de nos villes dans un esprit non pas de
cogestion mais de coopération », précise Gérard Chausset. Une
divergence qu'il souhaite cependant minimiser pour l'instant.
« Nous avons d'abord l'élection du président de la CUB, pour
le reste nous verrons en temps et en heure. »
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MOINS DE MILITANTS DANS LE
MÉDOC |
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Si l'implantation des
candidats Verts reste fragile dans les zones rurales,
Stéphane Saubusse tire en partie son épingle du jeu. «
J'ai été pour la première fois candidat aux législatives
de 1997 sur le Médoc. Puis aux cantonales de 1998 sur
Castelnau-Médoc, en 2001 sur Blanquefort et en 2007 aux
législatives », rappelle-t-il. De nouveau candidat en
2008, il a opté pour deux stratégies différentes en
fonction des scrutins. « Sur la commune du Pian-Médoc,
j'ai mené une liste d'union de la gauche, et nous avons
fait 35,82 % soit 6 points de mieux qu'en 2001. » Sur le
canton, de Blanquefort, sa candidature autonome face à
Christine Bost lui a, à l'inverse, coûté 1 000 voix en
comparaison du dernier scrutin. « J'en tire une leçon,
je ne pourrai plus mener deux campagnes de front, tant
que nous aurons si peu de militants dans le Médoc.
»
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