MERIGNAC |
....... | ENVIRONNEMENT.
-- Le
centre technique de l'environnement mène une politique de
gestion différenciée entre le façonnage classique et une
volonté de retour de la nature dans la ville
Les parcs jouent la différence
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Rond-point. Pour "paysager" les rond-points
(ici, René Cassin), le choix se porte sur des végétaux
méditerranéens, moins consommateurs d'eau PHOTO
BERNARD BONNEL
| Inauguré il y a deux mois, le "Pôle
environnement" de la ville de Mérignac, s'appellera finalement
"Centre technique de l'environnement". Cette dénomination
correspond mieux, ont estimé les élus, à la fonction de cet
ensemble qui regroupe deux grands services : le service des
parcs et jardins d'une part, le service propreté de la ville
d'autre part. Globalement, ils occupent une centaine de
salariés qui ont désormais bien pris leurs marques dans leurs
installations de l'avenue des Marronniers, comme en témoigne
Roland Brissonaud, le responsable du Centre. Le nouveau
bâtiment ne sent plus la peinture fraîche et les panneaux
solaires (subventionnés par l'ADEME) installés sur le toit,
assurent la fourniture de l'eau chaude sanitaire. Depuis un
mois aussi, les économiseurs d'eau sont en place dont
l'adjoint Gérard Chausset attend des retombées significatives
sur la facture. Bref, le Centre technique de l'environnement
se veut, autant que faire se peut, exemplaire dans ses propres
installations. Côté espaces verts, le Centre a en charge
l'entretien de 110 hectares de parcs et jardins. Côté propreté
de la ville (balayage des caniveaux, ramassage porte à porte
des déchets verts...), 5 500 kilomètres sont parcourus chaque
année qui dépasseront les 7 000 quand une balayeuse
supplémentaire, dont l'acquisition est programmée pour 2004,
entrera en service.
Gestion
différenciée. La politique en vigueur concernant les parcs repose sur
le concept de la "gestion différenciée", expliquent Gérard
Chausset et Roland Brissonaud. Concrètement : « tout n'a pas
vocation à devenir du gazon, il faut savoir également
favoriser le retour de la nature en ville ». Par exemple, le
parc de la mairie répond une conception classique du
"façonnage" avec une intervention forte et contraignante. En
revanche, celui du Burk, dédié au sport et au plein air, est
contenu le plus près possible de sa rusticité originelle. A
fortiori, la prairie fleurie du Luchey qui, dit-on, devrait
avoir cette année une ou deux et petites soeurs. Mais, dans
tous les cas, la gestion "différenciée" est aussi une gestion
"raisonnée" dans la mesure où le recours aux pesticides, mais
aussi aux désherbants et fertilisants est volontairement
limité.
Journées de
l'environnement. Le domaine public de la compétence du Centre technique
de l'environnement, s'est accru ces dernières années du fait
de la multiplication des... rond-points qu'il est de bon ton
de paysager. En ce sens, la ville de Mérignac vient de passer
un contrat avec un pépiniériste de la région de Montpellier
pour la livraison de végétaux de terrains secs. Autrement dit,
de plantes d'arbustes méditerranéens qui ne nécessitent pas
une importante consommation d'eau. Un souci d'économie, là
encore, ce qui ne signifie pas au rabais pour autant. « On ne
peut pas faire du flamboyant partout », résume Roland
Brissonaud. Le public aura l'occasion de découvrir le Centre
technique de l'environnement dans toute sa diversité (y
compris sa superbe collection de cactées) les 4 et 5 juin
prochains à l'occasion des "journées de l'environnement".
« On ne peut pas faire du
flamboyant partout »
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