|
POLITIQUE. --
Les Verts invitent les Mérignacais à débattre de leur nouveau projet
écocitoyen, ce jeudi 18 octobre, au Krakatoa, en vue des élections
municipales
Les écolos occupent l'espace
Pendant sept ans, ils ont participé à la gestion de la ville.
Aujourd'hui, ils veulent marquer leur territoire dans la perspective de
l'échéance de mars. « On souhaite occuper l'espace », assure Gérard
Chausset, qui va présenter aux Mérignacais, ce jeudi 18 octobre au
Krakatoa, le projet éco-citoyen des Verts, appelé plus tard à être
renégocié avec les partenaires de la gauche. Entendons, si comme en
2001, les écologistes repartent sur une liste commune.
Ce
programme s'articule autour de trois idées phare. A commencer par une
ville ouverte aux enfants, aux jeunes, aux anciens et aux plus
fragiles. La petite enfance d'abord : les Verts suggèrent de couvrir au
moins à 80 % les besoins et d'instaurer le paiement du service en
fonction du quotient familial. L'idée forte de ce volet s'appuie sur un
plan santé municipal qui propose de développer les repas bio dans les
cantines à hauteur d'au moins 20 %, de privilégier les transports sans
moteur. Pour les seniors, les Verts demandent un nouveau
foyer-restaurant, la création d'une structure associative d'accueil de
jour pour soulager les familles, ainsi que des logements sociaux en
rez-de-chaussée.
Les quartiers.
Deuxième axe de ce projet mérignacais : un projet culturel et solidaire
pour tous les quartiers, qui prévoit l'harmonisation et la coordination
des équipements et des actions existants, mais aussi l'aide à la
création et à la diffusion : « Il faut se donner une identité
culturelle forte », plaide Gérard Chausset. La démocratie participative
chère aux Verts les conduit à demander que les conseils de quartier
soient dotés de budgets, afin de leur permettre de bien fonctionner.
Ils
veulent encore développer des lieux de rencontre entre les habitants
et, à ce sujet, évoquent l'hypothèse de donner une vocation publique à
la maison carrée d'Arlac. Une ville pour tous, c'est aussi créer un
foyer de jeunes travailleurs, encourager la mixité sociale, poursuivre
le programme de rénovation de l'habitat social. Les espaces verts sont
une priorité et les écologistes souhaitent acquérir des terres
agricoles, pour protéger la coulée verte. Ils prônent une économie
sociale qui passe notamment par l'accompagnement des créateurs
d'entreprises solidaires. La lutte contre la précarité implique
d'intégrer des clauses d'insertion dans tous les marchés publics de la
ville. Les Verts émettent l'idée d'une grande manifestation économique
sur Mérignac, autour de l'éco-construction et de l'habitat écologique.
Pyromane ou pompier.
Le plan climat
est l'idée forte du troisième pivot de ce projet, dédié à un quotidien
écologique et durable. Ils sont favorables à des investissements en
faveur des économies d'énergie sur les bâtiments communaux, par
exemple, et à l'installation de panneaux solaires sur les édifices
publics. La maîtrise de la consommation d'eau est à poursuivre, et les
investissements massifs pour les transports en commun à encourager :
troisième phase du tramway, augmentation des fréquences, troisième voie
de la rocade réservée au covoiturage... Côté espaces verts, la
plantation de quatre mille arbres pendant le mandat serait la
bienvenue.
Ce
projet sera donc détaillé jeudi soir au Krakatoa : « Nous voulons
montrer que nous avons été des gens de confiance et que nous avons eu
une influence non négligeable. Nous espérons poursuivre cette
expérience en obtenant autant de sièges, ou plus. » Revenant sur une
actualité plus proche, Gérard Chausset a critiqué l'attitude de Bernard
Gonzalez, « dont les arguments sont anti-écologiques, anti-sociaux et
anti-économiques ». « C'est un farfelu. Quant à Thierry Millet, qui
propose de jouer les Monsieur bons offices, il joue à la fois le rôle
du pyromane et celui du pompier. Il va falloir choisir ! »
Débat ce jeudi 18 octobre à 20 h 30, au Krakatoa à Arlac.
|
|