BUS. -- Le Conseil de communauté ce matin devrait entériner la
montée par l'avant dans tous les bus du réseau. Une décision
qui va se concrétiser progressivement
Par
l'avant, toute !
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Lancée en novembre 2005 sur les lignes
pessacaises, la montée par l'avant a amélioré la
civilité et diminué la fraude PHOTO WILLY DALLAY
| La rentrée scolaire 2007 sera marquée par
une nouveauté dans l'agglomération bordelaise. On montera en
effet dans tous les bus du réseau par l'avant. C'est ce matin
que les conseillers communautaires devraient entériner cette
proposition faite par Pierre Brana, président de la commission
des transports. C'est en novembre 2005 que cette montée
par l'avant, déjà mise en pratique dans d'autres villes
françaises, a été expérimentée à Bordeaux sur les cinq lignes
desservant Pessac. « Ces lignes avaient l'avantage de combiner
la desserte de centre-ville et de périphérie, la desserte
d'établissements scolaires et de compter aussi des bus
articulés », explique Benoît Meugniot, le directeur général de
Connex. L'expérimentation s'est poursuivie en avril 2006 avec
la ligne 50 de Mérignac. De quoi satisfaire un élu de la
deuxième commune de Gironde, le Vert Gérard Chausset qui, en
décembre 2002, avait préconisé la montée par l'avant dans les
bus, notamment pour réduire le taux de fraude et qui, à
l'époque, n'avait guère convaincu les services techniques de
la Communauté urbaine (CUB) ni Connex.
La fraude a diminué. « Ce n'est pas que nous n'y croyions pas
mais une telle décision ne pouvait s'appliquer du jour au
lendemain », précise Benoît Meugniot qui, très en amont de
l'expérimentation sur les lignes pessacaises, a lancé une
vaste campagne de sensibilisation auprès du personnel de
Connex, des usagers et des établissements scolaires. Un chef
de projet avait même été spécialement nommé au sein de
l'entreprise. « Il fallait éviter que les chauffeurs
pensent qu'on allait leur demander de faire en plus le travail
de contrôleur », souligne Benoît Meugniot qui considère que ce
travail pédagogique a porté ses fruits. « Concernant la
fraude, je n'ai pas encore de chiffres précis même s'il est
évident, d'après les témoignages des contrôleurs qu'elle a
diminué », assure le patron de Connex. « Il y a un effet
psychologique, ajoute Pierre Brana. C'est plus difficile de
frauder quand on a sur soi le regard du chauffeur et des
autres passagers. » Si la décision est prise ce matin
d'étendre la montée par l'avant à l'ensemble du réseau, Benoît
Meugniot a donc bien l'intention de renouveler cette campagne
de sensibilisation et attend surtout des chauffeurs qui l'ont
testée d'en expliquer les bienfaits à leurs collègues.
Car
la montée par l'avant a contribué à améliorer les relations
entre les chauffeurs et la clientèle. « Ca semble pas grand
chose mais se dire bonjour quand on monte dans le bus détend
l'atmosphère », note Pierre Brana. L'expérimentation a
également permis de montrer que le bus, sur l'ensemble du
trajet, ne perdait pas de temps avec la montée par l'avant et
même en gagnait légèrement. « Il y a des arrêts surchargés où
cette montée ralentit le départ du bus mais c'est largement
compensé par les autres arrêts où la montée par l'avant et la
descente par l'arrière fluidifie la circulation à l'intérieur
du bus », précise le président de la commission des
transports.
Valideurs.
La
généralisation de la montée par l'avant va bien sûr se faire
progressivement. D'ici à la fin de l'année, ce sont d'abord la
ligne 6 et celles du quadrant nord-ouest qui vont rejoindre
les lignes de Pessac et la ligne 50. Au premier trimestre
2007, ce sont les lignes du secteur ouest. Suivront ensuite à
la rentrée scolaire 2007 les lignes sud-ouest et la rive
droite. « Il y a d'abord un travail d'information à mener,
explique Benoît Meugniot. Mais la montée par l'avant exige
également des modifications techniques à l'intérieur des
véhicules comme supprimer les valideurs à l'arrière ou
condamner les portes arrière en ouverture extérieure. » La
ligne 50 a par ailleurs permis de tester le système pour les
personnes à mobilité réduite qui, bien sûr, continueront de
monter par la porte centrale et disposeront d'un valideur qui
s'escamotera avec la plate-forme d'accès.
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:: En savoir plus |
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L'Agence d'urbanisme
épinglée
Le bureau de la
Communauté urbaine (qui réunit le président Alain
Rousset et les vice-présidents) ont examiné hier
après-midi un rapport de l'inspection générale des
services de la CUB sur la gestion de l'Agence
d'urbanisme, la Communauté urbaine étant la principale
source de recettes de l'A'URBA. Conçu
comme un rapport de la Chambre régionale des comptes,
l'audit estime que l'agence, présidée par le maire de
Blanquefort Vincent Feltesse et dirigée par Francis
Cuillier, récent Grand Prix national d'urbanisme,
connaît aujourd'hui des difficultés financières et met
l'accent sur « des charges de personnel très importantes
» et « des charges externes en évolution constante ».
L'audit met également en relief d'importantes notes de
frais de déplacement ou de réception pour l'année 2004.
Ce que n'ont pas manqué de souligner des vice-présidents
UMP hier en bureau de la CUB. « Des queues de cerise »,
pour Francis Cuillier qui préfère mettre en avant le
travail accompli par l'Agence d'urbanisme et prévient
contre « toute tentative d'exploitation politique d'un
audit de gestion qui souligne aussi bien ce qui est
positif que ce qui est négatif. »
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