TRANSPORTS. -- Le vert Gérard Chausset a dénoncé les
bénéfices de Véolia (ex Connex) supérieurs de plusieurs
millions d'euros au prévisionnel du contrat
« Des gains non partagés »
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Vendredi, à l'occasion du conseil communautaire,
l'élu vert mérignacais Gérard Chausset a commenté la
présentation des résultats comptables 2006 du réseau TBC
(tram bus de la CUB) PHOTO ARCHIVES « SO »
| « Le contrat n'a pas été établi à la
légère. » « Nous étions dans une position délicate. » Alain
Juppé puis Alain Rousset, le premier présidait la CUB lors de
la signature avec Connex (Véolia transports Bordeaux) et le
second la dirige aujourd'hui, ne se sont pas engagés dans leur
réponse aux interrogations suscitées par Gérard Chausset,
vendredi en séance communautaire. Dans son commentaire
concernant la présentation des résultats comptables 2006 du
réseau TBC (Tram bus de la CUB) l'élu vert mérignacais a
rappelé « l'incertitude qui plane sur la réalité des chiffres
de fréquentation, notamment la billetique, la réalité de la
fraude difficile à appréhender et la rentabilité financière
excessive, pour ne pas dire exorbitante, du contrat en faveur
de Connex. » Et de dénoncer le système de
refacturation interne entre Véolia et Connex (+ 1,9 millions
euros, frais de siège), les assurances (+ 90 %), le poste de
sous-traitance (+ 54,8 %), en sus du prévisionnel. « Les
résultats d'exploitation et financier sont supérieurs de 5,3
et 2,3 millions d'euros par rapport au prévisionnel au terme
de six ans d'exploitation du service. En parallèle, on observe
un sous-investissement des biens de renouvellement (inférieur
de 3 millions d'euros au prévisionnel) et une croissance
importante du recours à la sous-traitance. »
Les usagers. Gérard Chausset a dit estimer
« les gains pour Connex en 2006 de 9 millions d'euros
supérieurs au prévisionnel. Je m'appuie sur la conclusion du
rapport de la prochaine Commission de contrôle (le 1er juin),
aussi, la CUB ne bénéfice pas du partage des gains de
productivité de la période 2004/2006. Il ne faut pas attendre
le renouvellement du contrat, en 2008, pour réclamer une
partie de ces bénéfices qui appartient aux usagers. « Le
dysfonctionnement sur le billetique (1) n'a eu aucune
influence sur notre contrat avec le délégataire. Le contrat
n'est pas basé sur la validation mais sur la méthode (titres
vendus et enquête usagers) », a commenté Pierre Brana. Le
vice-président chargé des transports s'est contenté de cet
euphémisme : « Nous sommes dans le cadre du contrat qui expire
en 2008. » Auparavant, il avait donné un catalogue de chiffres
concernant le réseau TBC 2006 (lire par ailleurs). (1)« Sud Ouest
», 7 avril 2007.
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