CUB. --La gauche unie dans toutes les batailles de
l'agglomération derrière le président PS Vincent Feltesse pour
décliner son programme et propulser Rousset
Unis pour gouverner
:Maryan Charruau et Hervé
Mathurin |
La gauche communautaire a sorti le grand
jeu hier. Élus actuels ou élus en puissance, ils ont décliné
le programme qu'ils entendent instaurer s'ils conservent le
pouvoir pris en 2004. Alain Rousset n'a pas quitté d'une
semelle Vincent Feltesse, le président de la CUB, pour un
événement qui s'est joué en deux temps. L'après-midi à
Talence, avec Anne-Marie Keiser (Gradignan), Monique de Marco
et Gilles Savary (Talence), Max Guichard (Cenon) et Gérard
Chausset (Mérignac). Et le soir lors d'un meeting commun à
l'Athénée municipal de Bordeaux, où toute Wla rive droite est
venue se joindre à la mêlée. « Tout le monde de la CUB réuni
dans un même meeting, c'est une grande première », confessait
une connaisseuse de la Communauté urbaine. La soirée avait
commencé par l'introduction de Michèle Delaunay. La députée
afficha clairement son intention de porter le débat municipal
sur le terrain de la politique nationale. Puis Alain Anziani,
premier secrétaire du PS, donna la parole à des ouvriers de
chez Ford, chaleureusement applaudis pour la lutte qu'ils
entendent mener. Noël Mamère trouva les accents d'un lyrisme
tribunicien qui emporta la salle, pourtant composée
majoritairement d'élus des communes de la CUB, plus souvent
socialistes que Verts. Après Max Guichard pour le PCF, quatre
femmes, Christine Bost, Françoise Cartron, Béatrice de
François et Conchita Lacuey abordèrent chacune un thème
différent.
Feltesse
ironise. Puis
ce fut le tour de Vincent Feltesse, qui ironisa sur l'amitié
que semble lui porter Alain Juppé en ce moment « mais fait du
porte à porte à Blanquefort pendant que je suis à Paris avec
Alain Rousset pour discuter de l'avenir de Ford avec Christine
Lagarde. Alain Rousset clôtura la soirée par un discours
vibrionnant, à forte connotation sociale et humaniste. «
Bordeaux ne s'est pas réveillée, Bordeaux n'est pas dynamique
», asséna-t-il d'emblée, sans cacher son pessimisme sur
l'avenir de Ford.
Jeunes
travailleurs.
Après avoir énuméré les manques cultures et sportifs d'une
ville à ses yeux peu attrayante, en dehors de ses atouts
touristiques, Alain Rousset s'est attardé sur le sort des
jeunes travailleurs, privés de solutions d'hébergement : « il
y a 150 places à Bordeaux alors qu'il y en a 1 000 à Nantes et
750 à Grenoble ». Il ironisa également sur les Maisons de
quartier : « je n'y comprends rien, on ne sait pas exactement
combien il y en a. Le candidat maire répéta pour la énième
fois sa conception de la concertation : « une ville peut se
cogérer avec sa population. Et pour ne pas être en dette de
lyrisme dans cette soirée qui en fut riche, il lança : « que
cette ville soit joyeuse et rêve ; si nous ne la gagnons pas,
nous perdrons peut-être l'Aquitaine un jour. Mais je crois en
cette formidable aventure humaine qui nous porte tous
».
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