VERTS. -- Le conseil départemental est désormais présidé par le
Bordelais Sélim Kançal. Avec les élections en ligne de
mire
Un savant équilibre
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De gauche à droite, Gérard Chausset, Sélim Kançal
et Dominique Blanchard : le bureau des Verts girondins
PHOTO PHILIPPE TARIS
| Les temps seraient-ils en train de
changer chez les Verts ? Avant même l'élection dédramatisée de
Pierre Hurmic mercredi soir pour conduire la liste de
Bordeaux, le conseil départemental s'était entendu pour
constituer un bureau aussi représentatif que possible des
diverses sensibilités. Le jeune Bordelais Sélim Kançal est le
nouveau président, assisté du conseiller communautaire de
Mérignac Gérard Chausset, au secrétariat, et de la Talençaise
(et membre du conseil national) Dominique Blanchard à la
trésorerie. Martine Chevaucherie, Michel Daverat, Narcisse
Kamayenwode, Cathy Lafon, Jean-Luc Lamoureux, Claire Le Lann,
Dominique Mathieu-Vérité et Pascal Scazza complètent un bureau
« patchwork », selon l'expression de Gérard Chausset.
Les
travaux pratiques ne vont pas tarder à commencer avec les
partenaires de la gauche pour les prochaines élections. D'ores
et déjà, les Verts girondins ont averti qu'ils comptaient bien
plaider la cause de deux candidats pour les cantonales : «
Nous n'avons jamais été représentés au Conseil général »,
rappelle Sélim Kançal.
Des coups de
griffe à Juppé. Pour les municipales, les Verts espèrent aussi étoffer
le nombre de leurs élus (une quarantaine actuellement). Dans
la future campagne, les Verts girondins ont l'intention
d'interpeller vigoureusement Alain Juppé : « Il y avait une
forme d'indécence dans ses appels du pied répétés. Nous
n'avons pas vocation à lui servir de force d'appoint »,
insiste Gérard Chausset, qui ajoute, non sans perfidie : « Ces
sollicitations sont paradoxales alors que l'ex-bras droit
d'Antoine Waechter, Michel Duchène, est aux côtés de M. Juppé
depuis dix ans. » Sélim Kançal, quant à lui, attend le
maire de Bordeaux sur des dossiers « où on l'a peu entendu,
comme le terminal méthanier du Verdon, le nucléaire à Blaye,
l'incinérateur de Cenon; sur ces questions, on pourra mesurer
jusqu'à quel point il est écologiste ». Gérard Chausset
sait juste gré à Alain Juppé d'avoir développé le vélo de
ville : « Mais il en a fait une politique d'image et sous sa
responsabilité, la CUB n'a pas été concernée. En revanche,
celle-ci a financé les quais dont il est si fier. » Bref, la
campagne électorale est lancée.
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