URBANISME. -- Densification « modérée » de l'habitat,
logement social, dynamisme économique, patrimoine bâti et
paysager caractérisent le projet
Le
PLU, pour avis
L'aboutissement de trois années de travail. Le document
qui sera soumis à l'enquête publique du lundi 23 mai au
vendredi 8 juillet était présenté lundi soir devant le conseil
municipal. Pour avis seulement. Car le Plan local d'urbanisme
(PLU) est un d'abord un plan communautaire que seul le conseil
de la communauté urbaine est habilité à valider. Le vote est
prévu pour la fin de l'année, le PLU s'appliquant à partir de
2006. Pour les élus et le public (particulièrement nombreux,
davantage que pour le budget), le nouveau zonage du territoire
mérignacais présenté, cartes à l'appui, par Michel
Sainte-Marie et son adjoint à l'urbanisme, Claude Baudry,
n'était toutefois pas une découverte totale. Le maire n'a pas
manqué de rappeler que le PLU se nourrit des « impératifs »
édictés dans le cadre d'autres règlements déjà à l'oeuvre : le
SCOT (Schéma de cohérence territoriale) et le SDAU (Schéma
directeur d'aménagement et d'urbanisme) en particulier. Mais
également des dispositions contenues dans le PLH (Plan local
de l'habitat) et le PDU (Plan des déplacements urbains).
Michel Sainte-Marie a aussi évoqué les « nombreuses
réunions » préparatoires qui ont rassemblé « des centaines de
personnes », sans compter l'exposition de septembre dernier à
la Maison des associations. Ceci pour dire que le document
présenté lundi soir est une « troisième mouture » du projet de
PLU, fruit de « nombreux aller-retour » entre la ville et
l'agence d'urbanisme, au gré des observations formulées. Cette
troisième mouture ne sera pas forcément la dernière puisque le
maire a précisé que la ville ne manquera pas « d'appuyer » les
remarques qui pourront être faites et qui lui paraîtront
pertinentes dans le cadre de l'enquête publique.
Densification et mixité.
Ceci posé,
Michel Sainte-Marie a énuméré les quatre grands « objectifs »,
déjà « initiés dans le projet de territoire voté en 2004 » qui
ont présidé à l'élaboration du document. Tout d'abord : une «
densification mesurée de l'habitat » dans les corridors du
tramway et dans les centres des quartiers, ceci afin «
d'éviter les problèmes engendrés par l'étalement urbain ».
Les
projets de Zones d'aménagement concerté (ZAC) du centre-ville
et de la Glacière de même que l'opération d'aménagement de
Montesquieu entrent dans le cadre de cette urbanisation que le
maire a qualifiée de « renouvellement de la ville sur
elle-même ». Tout en « tenant compte de l'identité des
quartiers et de la protection du patrimoine bâti et paysager
». Michel Sainte-Marie a par ailleurs annoncé, et c'est
nouveau, la mise en place d'une procédure de « concertation
préalable renforcée entre les promoteurs, les riverains et la
ville », applicable à « tout projet de plus de cinq logements
». Ceci dans un contexte où le pavillonnaire représente 50 %
de l'habitat de la zone intra-rocade. Deuxième
objectif : « l'accent qui doit être mis sur le logement social
» compte-tenu des « besoins très importants au niveau
communautaire ». Reste que pour le maire, logement social ne
va pas sans « mixité sociale » y compris au niveau des formes
d'habitat. Concrètement, des « servitudes de mixité sociale »
seront instaurées.
Economie et
environnement. Le « dynamisme économique » entre également dans les
objectifs du PLU avec le projet phare du Technoparc à vocation
aéronautique, spatiale et de défense, au nord de l'aéroport et
pour lequel d'importantes réserves foncières sont en jeu. Des
« bâtiments intégrés dans un environnement paysager de qualité
et respectueux des normes de haute qualité environnementale »
seront la marque de cette zone de haute technologie.
Technoparc, mais pas seulement : les quelque 17 zones
d'activité de la ville sont appelées à être « requalifiées »
au travers, notamment, d' actions sur le bâti ainsi que sur
les espaces publics. Il est à noter que si l'urbanisation à
caractère industriel et tertiaire reste possible à l'ouest de
la rocade, en particulier le long de l'avenue Roland-Garros
prolongée, l'activité commerciale restera pour sa part
contenue intra-rocade. Quatrième objectif, enfin : « la
préservation des zones naturelles au nord-ouest de la commune
et au sud de la VDO » qui s'inscrit « dans la continuité de la
coulée verte ». A cet égard, Michel Sainte-Marie et Claude
Baudry ont souligné que le projet de PLU propose sur la ville
« 500 hectares de zones naturelles et d'espaces boisés »
contre 210 dans la situation précédente : « on a plus que
doublé ». L'accent est également mis sur la préservation du
patrimoine bâti et environnemental. Un premier travail de
recensement a déjà été réalisé, mais, selon le maire, il «
n'est pas achevé ». Une recherche plus exhaustive sera
conduite par les services de la ville.
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