MERIGNAC |
....... | CIRCULATION.
-- Dans
la perspective des travaux du tramway, un Plan de déplacement
des entreprises est lancé. Il vise à organiser la mobilité
alors que le trafic est déjà à saturation
Les déplacements à la loupe
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Avenue Marcel-Dassault. Une circulation
intense à laquelle s'ajoute l'important trafic en
provenance de Martignas PHOTO BERNARD BONNEL
| En partenariat avec la CUB et l'ADEME, la
ville de Mérignac vient de lancer une procédure qui doit
déboucher à terme sur la mise en place d'un Plan de
déplacement des entreprises (PDE). Vaste chantier ! Sous la
présidence de Michel Sainte-Marie, une première réunion vient
d'avoir lieu à l'hôtel de ville, à laquelle ont participé des
représentants des entreprises les plus importantes par le
nombre de salariés, installées sur les différentes zones
d'activités : Dassault, Sogerma, Aéroport (aviation civile),
Carrefour, Cofinoga, SCREG, EDF, SOGEFI-courrier,...
Le
Club des entreprises, pour sa part, représentait de plus
petites structures, tandis que la mairie et la BA 106 (en tant
qu'employeurs) participaient également au tour de table. En
gros, les présents à cette première réunion totalisaient 10
000 salariés sur les quelque 30 000 qui constituent la
population active de Mérignac. S'agissant avant tout d'une
prise de contact, la rencontre n'a pas donné lieu à des
résultats spectaculaires sauf à inciter chaque entreprise à
désigner un "référent" qui sera chargé d'approfondir la
démarche, de la décliner en son sein. Au niveau global, c'est
Franck Descoubes, chargé des affaires économiques au cabinet
de Michel Sainte-Marie, qui assurera le suivi et la
coordination.
Anticiper
les travaux du tramway. Comme l'a indiqué Gérard Chausset,
adjoint à l'environnement et aux transports, le lancement d'un
PDE répond à trois préoccupations majeures : à court terme, il
s'agit d'anticiper les travaux du tramway qui vont venir
perturber un trafic déjà saturé à certaines heures de la
journée; à moyen terme, de faire évoluer les mentalités
sachant que les infrastructures ne suffiront plus à endiguer
le flot des voitures qui croît, au rythme actuel, de 2 % l'an;
à long terme, de lutter contre la pollution et l'effet de
serre. Pour y parvenir, l'amélioration de la voirie n'étant
plus une réponse suffisante, l'action doit désormais s'exercer
sur le facteur "temps" davantage que sur le facteur "espace",
a souligné le premier adjoint, Bernard Garandeau, qui dans son
raisonnement englobe "toutes les circulations" : celle des
entreprises bien sûr (trajets domicile-travail, livraisons)
mais également celle des particuliers quand ils vont, par
exemple, conduire leurs enfants à l'école ou à la crèche. "Si
seulement 20 % de personnes qui travaillent dans les grandes
entreprises transportaient un collègue voisin, le trafic
diminuerait de 10 %", explique-t-il (1). Dès lors, croit-il,
l'avenue Marcel-Dassault, pour ne citer que celle-ci, où
transite "toute la population de Martignas qui vient
travailler sur la CUB", y gagnerait en fluidité et en
sécurité.
Pas antivoiture.
Ceci posé, le
PDE ne doit pas être considéré comme l'amorce d'un "plan
anti-voiture", a précisé Gérard Chausset, mais comme un moyen
d'"organiser la mobilité des gens". Le co-voiturage, les
transports en commun, le développement du mode piéton-vélo
(2), l'aménagement des horaires d'embauche et de débauche, des
horaires de livraisons, voire de début et de fin de la journée
scolaire font partie des éléments à prendre en compte. A cet
égard, Bernard Garandeau a cité le cas de l'Université de
Poitiers où le décalage d'un quart d'heure du début des cours
entre deux facultés avait permis de résoudre un problème de
circulation récurrent. La prochaine réunion est prévue pour le
mois d'avril. D'ici là, les acteurs du PDE disposeront
peut-être d'éléments chiffrés tout frais puisqu'une étude de
circulation sur la partie ouest de l'agglomération bordelaise
est en cours. (1) Même s'il ne considère pas la voirie
comme extensible à l'infini, Bernard Garandeau a regretté que
l'achèvement de la rocade a deux fois trois voies n'ai pas été
pris en compte dans le plan Etat-Région qui court jusqu'en
2006. (2) Selon Gérard Chausset, citant une étude,
l'agglomération bordelaise serait, en France, l'une de celle
où il s'effectue le moins de déplacements à pied.
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