DECHETS MENAGERS. --Les Verts demandent que la gestion en soit
confiée à un syndicat mixte départemental pour un service égal à
tout le monde
L'égalité devant la poubelle
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Poubelles. Selon les Verts, la CUB a bien des
progrès à faire en matière de tri sélectif. PHOTO ALAIN
BOURRON
| D'ici le 5 avril, date à laquelle se
termine l'enquête publique lancée début mars concernant le plan
départemental de gestion des déchets d'assainissement de la Gironde,
les Verts vont proposer de constituer un syndicat mixte
départemental ad hoc et demander au préfet une initiative en ce
sens. A l'appui de cette requête, le souci de sortir d'une situation
« atomisée » qui se caractérise dans notre département par «
l'absence d'une gestion globale et concertée des déchets avec d'un
côté la CUB et de l'autre une kyrielle de syndicats mixtes », la
volonté de proposer aux citoyens « un égal traitement ». Michel
Daverat, président des Verts d'Aquitaine, souligne que la circulaire
Voynet implique un taux minimum de collecte sélective de 50 %. On
est loin de cet objectif puisque le plan départemental prévoit
seulement de passer de 38 % à 38,7 % entre 2005 et 2010. Pour les
Verts, la mise en place du ramassage des bio-déchets au porte à
porte permettrait d'envisager de rapidement tenir cet objectif de 50
%.
Bordeaux, mauvais élève. On s'en approche dans la communauté
d'agglomération du bassin d'Acachon-Sud, qui produit 53 000 tonnes
de déchets, dont 43 % sont valorisés. S'il y a retard, estime le
parti écologiste, c'est en grande partie du fait de la CUB; et à
l'intérieur de la CUB, de la ville de Bordeaux, qualifiée de «
mauvais élève de la classe » et montrée du doigt pour ses bacs
collectifs, « solution de facilité et de malpropreté ». « Pourtant
les gens sont demandeurs de tri sélectif, encore faut-il leur en
faciliter la pratique. Or dans la CUB Bordeaux vient en dernière
position pour le tri du verre, du papier et du carton. » « On nous oppose que
Bordeaux est un cas particulier avec son secteur sauvegardé mais
rien n'y a été entrepris pour favoriser le tri porte à porte »,
reprochent Patrick Papadato, conseiller municipal Vert de Bordeaux,
et Gérard Chausset, conseiller à la CUB et adjoint à l'environnement
à Mérignac, qui prônent une réduction volontariste de la production
de déchets et combattent le « tout-incinération » que représente à
leurs yeux le projet d'implantation d'une « unité de valorisation
énergétique » dans l'ouest girondin, autrement dit d'un troisième
incinérateur (après Bègles et Cenon), projet porté par le SYTOMOG
pour une capacité de 100 000 tonnes. Les Verts indiquent refuser
aussi bien la pyrolyse que la thermolyse, proposant un autre procédé
industriel, à leurs yeux moins polluant, la méthanisation. Selon
eux, deux incinérateurs sont amplement suffisants en Gironde si
Bordeaux et la CUB menaient une politique de tri sélectif et
développaient le parc les déchetteries. De même, les Verts proposent
de favoriser le compostage individuel « qui fait disparaître du
circuit de collecte 30 % de la poubelle ».
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