JOURNEE MONDIALE DE L'EAU.
-- La
ville a multiplié les actions pour maîtriser sa consommation
et réduire sa facture. Avec à la clé 71 700 euros d'économie
par an
L'économie coule de
source
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Gérard Chausset : « A confort égal, on peut
éviter le gaspillage » PHOTO DOMINIQUE MANENC
| A l'occasion de la journée mondiale de
l'eau, qui a lieu aujourd'hui, une plaquette est distribuée
dans les écoles de la ville pour sensibiliser les plus jeunes
(CM 1 et CM 2) à la rareté de cette ressource précieuse. Il
faut dire que la ville s'attache, depuis 2002, à montrer
l'exemple en décidant d'engager une réflexion, jointe à
l'action, sur la gestion de l'eau au sein de ses propres
services. « Nous voulons économiser l'eau et baisser nos
dépenses », résume Gérard Chausset, maire-adjoint à
l'environnement, passionné par le sujet. Sur le plan
départemental, d'ici 2010, il faudra économiser 30 millions de
m3 par an sur les 150 millions consommés aujourd'hui. Ceci
afin de préserver les nappes profondes. A Mérignac, Stéphanie
Teullier, ancien emploi jeunes chargée du tri des déchets, a
été choisie pour mettre en place un plan de maîtrise de la
consommation d'eau, sur les équipements de la commune et sur
les espaces verts.
Relevés
mensuels. Ce
plan d'action a tenu compte du problème lié aux fuites d'eau.
« Le diagnostic ne peut se faire que lorsque les factures
arrivent en fin d'année. Pour lutter contre cette consommation
abusive, les 280 compteurs appartenant à la ville sont
désormais relevés en fin de mois », détaille Gérard Chausset.
« Ce qui permet d'identifier le problème plus rapidement ».
L'achat d'un logiciel d'information « hydroveil » qui facilite
la détection des micro-fuites a permis d'obtenir des
renseignements en temps réel sur les consommations. Enfin,
progressivement, la mairie a équipé les bâtiments de matériels
susceptibles de réduire la consommation tels que des limiteurs
de débit, des boutons-pressoirs, des robinets temporisés, des
mitigeurs, des chasse d'eau à volume réduit etc... « On a aussi
optimisé l'arrosage des espaces verts pour ne donner aux
plantes que ce dont elles ont besoin », poursuit l'élu. Les
espaces verts ont été équipés de pluviomètres qui indiquent
que l'on peut arrêter l'arrosage lorsque la pluie est tombée
en quantité suffisante.
Un gain de
71 700 euros. Les résultats sont là. En 2003, la ville avait consommé
208 000 m3 d'eau. En 2004, 191 000. En 2005, 159 000 dont 57
500 pour l'arrosage, le reste concernant les bâtiments. Cette
consommation est la plus faible depuis dix ans. « L'objectif
était de diminuer de 10 à 15 % la consommation en 4 ans. A ce
jour, elle est tombée de 16 % », commente Gérard Chausset. «
D'un point de vue financier, la ville aurait du payer
approximativement 8.592 m3 en plus sur sa facture 2005. Soit
une somme approximative de 22 614 euros. Entre 1996 et 2002,
la facture d'eau moyenne s'élevait à 463 000 euros. Depuis
2003, elle est passée à 392 200 euros, soit une baisse de 71
700 euros par an ». Ces chiffres montrent que les efforts ont
payé et que le pari a été tenu.
Récupérer l'eau de pluie. Cette politique s'inscrit dans
le schéma d'aménagement de l'eau, le SAGE qui a pour but de
faire des économies d'eau. « Nous avons démontré que nous
pouvions faire rapidement des économies d'eau et d'argent »,
souligne l'adjoint à l'environnement. « A confort égal, on
peut éviter le gaspillage. Mais il reste des progrès à faire
». La commune va donc mettre en place un système de
récupération d'eau de pluie pour laver les véhicules de
service et le matériel utilisés pour l'entretien des espaces
verts. Une action qui verra le jour en 2006-2007. La
municipalité va également installer des compteurs sur chaque
forage pour quantifier ce qui est pompé comme l'exige la
réglementation en vigueur. Là, on envisage de concrétiser
cette initiative en 2007. « Economiser l'eau, ça coule de
source », dit la plaquette distribuée aux écoliers. La
pédagogie commence dès l'enfance.
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