MERIGNAC |
....... | DECHETS VERTS.
-- La
CUB a équipé environ 300 foyers de Mérignac et Villenave
d'Ornon de composteurs pour une expérience pilote visant à
développer le compostage individuel
Le
composteur est au fond du jardin
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Composteur. Une sorte de grosse caisse en bois,
au fond du jardin, dans laquelle Michèle Billès dépose
ses déchets verts PHOTO BERNARD BONNEL
| "C'est formidable" ! Michèle Billes est
dotée depuis trois semaines d'un blo-composteur. D'apparence,
il s'agit d'une sorte de grosse caisse en bois d'un volume
d'environ un mètre cube. C'est suffisant, pense-t-elle, pour
accueillir et transformer en compost naturel les déchets verts
de son jardin de 900 mètres carrés, bien paysagé, dans le
quartier des Eyquems. Michèle Billes fait partie des quelques
300 personnes, à Mérignac et Villenave-d'Ornon, qui
bénéficient, à titre expérimental, sur la base du volontariat,
de ce nouveau service de la communauté urbaine. Le principe en
avait été adopté en juillet 2002, et l'imputation budgétaire
votée lors de la séance du 25 avril 2003.
Bien intégré. "Des gens sont passés dans le
quartier demandant qui voulait un composteur. Ca tombait bien,
j'avais justement l'intention d'en acheter un". Jusqu'à
présent Michèle Billes faisait brûler une partie de ses
déchets verts par petits tas. Mais elle ne trouvait pas ce
procédé très satisfaisant d'un point de vue écologique et
esthétique : "ça laisse des traces au sol". Elle a installé
le composteur au fond de son jardin au milieu d'une haie
d'arbustes. La caisse de bois, d'aspect rustique, s'intègre
bien dans le paysage. Et elle commence à faire la
démonstration de son efficacité : "en trois semaines, ce que
j'y avais déposé a déjà diminué de moitié". Michèle Billes
suit scrupuleusement les recommandations qui figurent sur le
petit dépliant qu'on lui a fourni avec le composteur. "Nous
avons mis des pavés sous les pieds pour éviter qu'ils ne
touchent le sol et nous veillons à un apport équilibré entre
les déchets secs et les déchets humides. Il faut que ce soit
humide, mais pas trop".
Un "bioseau"
pour les épluchures. En même temps que le composteur, Michèle Billes a reçu
un "bioseau". Il ressemble à une petit poubelle en plastic, se
place dans la cuisine et à vocation à recueillir les
épluchures de fruits et légumes. Lesquelles rejoignent ensuite
les autres déchets verts dans la caisse en bois. Elle estime que
le procédé "répond à un besoin" et "contribue à la protection
de l'environnement". Elle trouve "gratifiant" de participer à
l'opération pilote. A tous les sens du terme, car réalisant
son compost elle n'aura plus à en acheter, ou moins : "j'ai
remarqué que le terreau est de plus en plus cher" ! Infirmière de
profession, Michèle Billes pratique le jardinage pour se
détendre. Mais pas n'importe comment. Après le composteur,
elle envisage de faire l'acquisition d'un broyeur afin de
débiter les branchages taillés en petit tronçon de cinq
centimètres, comme il est recommandé. Et elle a ainsi le
sentiment de contribuer à l'avancée de l'écologie domestique.
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