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CUB. --
Les élus ont décidé hier de lancer le projet de pont au droit de la rue Lucien-Faure. Des recours sont encore possibles
Coup d'accélérateur pour le pont Bacalan-Bastide
Alain Juppé l'a rêvé. Alain Rousset l'a concerté. Vincent Feltesse l'a
fait. Le 21 septembre, le conseil de Communauté urbaine de Bordeaux
décidera formellement de réaliser le pont levant Bacalan-Bastide. Le
président signera alors le marché d'environ 120 millions d'euros avec
la société GTM Génie civil et Services, filiale de Vinci Construction.
Le pont pourrait alors être mis en service, après quelque dix-huit mois
d'études, d'ici au début de l'année 2012. Mais il peut encore faire
l'objet de recours.
Quasi-unanimité.
Tout s'est joué
hier, à l'occasion de la réunion de bureau de la CUB. Vincent Feltesse
a demandé à tous les élus de s'exprimer. Tous se sont déclarés en
faveur du projet, à l'exception des deux élus verts. « Nous avons
décidé de passer à l'acte car nous croyons que ce pont, d'initiative
bordelaise au départ, est pertinent pour l'ensemble de l'agglomération
», a déclaré Vincent Feltesse.
Les
élus vont donc collectivement assumer le risque d'un recours juridique
toujours possible. Mais ils estiment avoir aujourd'hui en main toutes
les réponses pour répondre aux réserves de la commission d'enquête
publique. Rappelons qu'elles portent sur les conditions de circulation
lorsque le pont est ouvert, sur l'économie du port de la Lune et sur la
justification de l'investissement. « Nous serons peut-être attaqués
mais nous estimons que nos services ont les réponses, et les élus
portent là, ensemble, un projet d'intérêt d'agglomération », a
poursuivi le nouveau président de la CUB, qui franchit élégamment ce
premier gros test politique.
Les Verts prennent leurs distances.
« Il a fait un
beau coup » : Michel Duchène (UMP, Bordeaux); « C'est bien joué » :
Véronique Fayet (Modem, Bordeaux); « Un choix d'intérêt général » : Max
Guichard (PC, Cenon); « Nous n'avions que trop tardé » : Françoise
Cartron (PS, Artigues). Seuls les Verts ont souhaité prendre leurs
distances avec cette unanimité. « Ce n'est pas un pont urbain et il
nous coûte bien cher pour une quinzaine de bateaux par an », estime le
Mérignacais Gérard Chausset.
Les
plus déçues seront sans doute les associations qui s'opposaient à ce
projet de pont levant. Mercredi soir, veille du bureau, Denis
Teisseire, le leader de ce front anti-pont levant, a tenté de
convaincre, en tête à tête, Vincent Veltesse de renoncer. Il a une
nouvelle fois plaidé pour un tunnel. En vain.
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