MERIGNAC |
....... | -- Le nouveau report du comité de pilotage
de la deuxième phase fait des vagues. Mais le président de la
commission tramway à la CUB, Alain Cazabonne, ne veut pas
dramatiser
Tramway : un report qui
interpelle
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Le carrefour des quatre chemins, l'un des points
de passage délicats du tramway à Mérignac, ne poserait
plus de problème technique PHOTO BERNARD BONNEL
| Initialement prévue le 25 septembre, puis
reportée au lundi 20 octobre, la réunion du comité de pilotage
de la deuxième phase du tramway n'a finalement pas eu lieu
hier. Les élus des communes concernées en avaient été prévenus
vendredi après-midi (notre édition du samedi 18 octobre). La
raison avancée alors était un retard dans l'envoi des
dossiers. Ce nouveau report et son explication ont suscité une
certaine émotion à Mérignac où le sujet a animé, samedi matin,
les discussions du séminaire de la majorité municipale (PS,
Verts, PC). Les Verts sont particulièrement remontés : "à quoi
sert M. Juppé ? Hier, il était droit dans ses bottes,
aujourd'hui il est couché sur les rails du tramway. Il est le
chef de la majorité gouvernementale, mais on s'interroge sur
l'influence réelle qu'il peut avoir sur le gouvernement. Les
100 millions d'euros de l'Etat qui manquent, c'est la
responsabilité du président de la CUB" s'insurge Gérard
Chausset. L'élu vert dénonce au passage "la méthode" employée :
"pour le premier report on invoque l'agenda du président, pour
le second, un retard de dossier. Or les problèmes techniques
pour ce qui concerne Mérignac sont réglés. A ce train, on va
vite prendre six mois de retard. Il faut rapidement trouver
les financements".
La règle du
jeu. Moins
virulent, mais tout aussi ferme sur le fond, Claude Baudry,
adjoint (PS) à l'urbanisme de Michel Sainte-Marie, lâche : "on
ne comprend plus rien, c'est la bouteille à l'encre" ! Son
trouble est d'autant plus grand, dit-il, que "la distribution
des dossiers vendredi avait déjà commencé puis a été arrêtée
en chemin". Il se refuse toutefois à trop de spéculations dans
l'attente d'informations complémentaires : "je suis comme
saint-Thomas...", ironise-t-il. Président (UDF) de la
commission tramway à la CUB, Alain Cazabonne qui recevait hier
matin dans sa ville de Talence la secrétaire d'Etat au
développement durable Tokia Saïfi (voir en page 10), n'a pas
assisté de ce fait à la réunion de commission en fin de
matinée. Mais retard dans l'envoi des dossiers ou non, il ne
veut pas tourner autour du pot : "quand il est venu, la
semaine dernière, le ministre Gilles de Robien ne s'est pas
montré très rassurant. Tant qu'on n'aura pas de certitude au
niveau de l'Etat, ce n'est pas la peine que l'on se voit" !
Clair. L'important aux yeux d'Alain Cazabonne est que l'Etat
dise rapidement ce qu'il compte faire : apporter les 100
millions d'euros initialement prévus, les apporter
partiellement, ou pas du tout. Car de cette réponse dépend la
règle du jeu de la seconde phase du tramway. Et cette réponse,
il ne l'entrevoit pas, semble-t-il, avant la fin de la
discussion budgétaire à l'assembée.
Possibilités d'échelonnement. Pour autant, il se refuse à
dramatiser : "la seconde phase ne se présente pas en un seul
morceau". Ceci posé, il considère que les tracés ne présentant
pas ou plus de difficultés techniques, comme "à Mérignac et
Bacalan" n'auraient pas à souffrir d'un retard particulier.
Contrairement à Bègles ou Pessac qui dépendent aussi d'autres
financements qui ne sont pas réglés. Pour Bègles, souligne-t-il, le
franchissement de la gare Saint-Jean est à la charge de RFF
(Réseau Ferré de France), de la Région et émarge aux fonds
européens. Idem pour Pessac au niveau du passage souterrain
sous la voie de chemin de fer. A moins, dit-il, que Pessac ne
se contente d'un tramway "qui s'arrête à soixante mètres de sa
gare" ! Quant à Lormont, la prise en compte de la cité Carriet
dans le tracé oblige à une nouvelle DUP, ce qui prendra du
temps. Bref, estime Alain Cazabonne, nonobstant le problème de
l'engagement financier de l'Etat, il existe des "possibilités
d'échelonnent". Mais encore faut-il que chacun des partenaires
sache à quoi s'en tenir avant de pouvoir en discuter autour
d'une table.
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