Cauchemar des habitants
d’Izon, le projet d’incinérateur de la Lyonnaise des eaux vient
d’encaisser une torpille. Une étude commandée par la Communauté urbaine de
Bordeaux (CUB) a privilégié le traitement des boues de l’agglomération sur
son propre territoire, en équipant les stations d’épuration existantes.
Réalisée par l’Association pour l’environnement et la sécurité en
Aquitaine (Apesa), l’étude préconise la construction d’un sécheur à boues
sur le site de la station Clos de Hilde, à Bègles. Ce four offrirait
différentes possibilités de valorisation : agriculture, compost,
cimenterie ou incinération. Vraisemblablement lié à l’arrivée d’Alain
Rousset (PS) à la présidence de la CUB, ce repositionnement enchante les
Verts : « Pour une fois, le choix est issu d’une décision politique et non
de justice », s’est félicité Gérard Chausset (Verts), même si le dernier
mot reviendra au préfet.
L’incinérateur envisagé par la Lyonnaise à
Izon semble néanmoins compromis. « Autant éviter la polémique, a concédé
Jean-Pierre Turon, vice-président chargé de l’eau et de l’assainissement.
La CUB a souhaité reprendre la main sur ce dossier », a-t-il ajouté. Le
projet devrait être présenté dans le détail le 8 juillet, en conseil de
communauté. Marion Guillot |