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Mardi 27 Octobre 2009

MÉRIGNAC, RUE ALFRED-DE-VIGNY. Lancé à titre expérimental, le dispositif Chaucidou veut inverser la priorité des voitures sur les deux-roues. Un premier bilan sera dressé dans trois mois

Les cyclistes chouchoutés

Les conducteurs essaient de ne pas trop mordre sur la bande cyclable. (Photo Bernard Bonnel)
Les conducteurs essaient de ne pas trop mordre sur la bande cyclable. (Photo Bernard Bonnel)

Gérard Chausset, adjoint à l'environnement et aux transports, parle de « politique de quartier apaisée » : « Il s'agit d'inverser les priorités pour que les piétons et les cyclistes bénéficient d'équipements plus adaptés. L'expérience mérignacaise "Chaucidou" entre dans cette politique. C'est une première sur la CUB qui a déjà été testée dans les Yvelines et à Albi mais aussi en Hollande et en Suisse.

« Un groupe interministériel travaille sur le sujet au plan national pour faire évoluer la route et ses usages en offrant plus de place aux piétons, aux vélos et aux transports alternatifs », résume Élisabeth Fournier, directrice du domaine public de la ville. « L'idée est de réduire le différentiel de vitesse entre les voitures et les autres modes de déplacements. »

Mordre la bande cyclable

Chaucidou est un néologisme issu de la contraction de « chaussée circulation douce » qui a pour principe de donner la priorité aux cyclistes par le biais d'un nouveau partage de la rue. D'abord, on supprime la ligne médiane blanche qui sépare les sens de circulation. Les deux voies réservées aux voitures sont bordées de part et d'autre par des bandes cyclables.

« Quand deux autos se croisent, elles doivent mordre un peu sur la bande cyclable et sont donc obligées de ralentir pour respecter le vélo. D'après nos premières observations, les conducteurs n'empiètent pas beaucoup sur la limite des bandes malgré l'étroitesse de la chaussée », note l'élu mérignacais. « Le but est de donner la priorité aux cyclistes ». L'expérience se déroule rue Alfred-de-Vigny sur 500 mètres, deux bandes latérales de 1,20 mètre encadrant la voie centrale de 4,20 m réservée aux automobiles sur deux sens.

Le tout a coûté la modique somme de 2 800 euros, essentiellement en frais de peinture.

Apporter des améliorations

Des observateurs, de la mairie ou de la CUB, viennent régulièrement sur les lieux pour voir comment les choses se passent. « Nous voulons apporter des améliorations en commençant par la signalisation », in- dique Gérard Chausset. La vitesse ensuite.

« L'être humain a tendance à penser que la voiture doit passer la première et qu'il lui faut donc des artères droites et larges pour aller vite. On a remarqué que, pour ralentir la vitesse, les ronds-points étaient plus efficaces que les feux, reconnus plus accidentogènes car les conducteurs se dépêchent parfois pour les franchir à temps », remarque Élisabeth Fournier qui ajoute que la fluidité de la circulation passe par le ralentissement.

On réfléchira également au devenir des quelques places de stationnement qui sont dessinées sur la chaussée. « Le point sera fait dans trois mois », dit Gérard Chausset.

Première voie verte

C'est dans ce cadre que s'inscrivent d'autres dispositifs comme les zones 20 ou l'expérience, déjà ancienne menée sur le cours de l'Yser, où la chaussée est partagée par un terre-plein central séparant deux voies de circulation dédiées aux voitures - obligées de stopper derrière un bus à l'arrêt - et où les trottoirs élargis accueillent piétons et deux-roues.

« Nous allons lancer un autre dispositif sur la rue de Belfort qui donnera la priorité aux vélos à l'abord des carrefours », annonce Élisabeth Fournier. Ici aussi les pistes seront installées sur les trottoirs.

Démarrage des travaux ce début de semaine. Mérignac vient encore d'innover en s'équipant d'une « voie verte », le long du Luchey : une unique piste en stabilisé pour vélos et piétons, séparée des voitures par un monticule de terre.

« Un investissement minime car on a évité de toucher à la chaussée », insiste Élisabeth Fournier. Quant au Chaucidou, il doit prochainement prendre ses quartiers à Bègles, avenue du Maréchal-Leclerc.

Auteur : DOMINIQUE MANENC
d.manenc@sudouest.com

Tags : Bordeaux Rive Gauche Politique Ville et urbanisme mérignac bègles Rive gauche
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