>
Thierry Magnol
>
> Quelle est la ville la plus « écolo » de notre
région ? La
Rochelle ? Pau ?
> Biarritz ? Selon notre enquête, il
s'agit en fait de Mérignac, qui devance
> de très peu Pessac. Le
résultat peut surprendre, mais il convient de
> rappeler que qualité
environnementale ne rime pas forcément avec qualité de
> vie. Notre
démarche a consisté à identifier avant tout les villes qui
>
s'inscrivent dans une démarche de développement durable et qui sont
>
performantes en matière d'économies d'énergie et d'eau, de limitation
des
> déchets non recyclables ou de développement des transports en
commun. Pour
> effectuer notre évaluation, nous avons utilisé six
critères de base. Les
> deux premiers mesurent principalement le
comportement de la population
> puisqu'ils quantifient l'eau consommée
et les déchets produits par habitant.
> Les autres concernent plus
directement la politique des collectivités (ville
> ou agglomération) en
matière de transports en commun, d'espaces verts, de
> pistes cyclables
et de dépenses énergétiques. Même si nous n'avons pas tenu
> compte
exclusivement de ces six critères et si nous avons pondéré certains
>
résultats en fonction d'éléments concrets remontés du terrain, le
classement
> que nous établissons doit être pris avec certaines
précautions. Il est
> forcément subjectif et, dans un domaine aussi
vaste que celui de
> l'environnement, il ne prend pas en compte tous les
paramètres. Cependant,
> il dévoile les tendances fortes. Mérignac et
Pessac ne sont pas aux deux
> premières places par hasard. Dans
quasiment tous les domaines, elles
> figurent dans le peloton de tête.
Et si Mérignac affiche une petite
> faiblesse pour la consommation d'eau
de ses habitants, il faut préciser que
> la municipalité a, en revanche,
engagé un important plan d'économies dans ce
> secteur. A ce propos, si
on s'en tient aux critères relevant essentiellement
> de la
responsabilité des collectivités, les trois premières villes sont,
>
dans l'ordre, Mérignac, La
Rochelle et Pessac, et les trois dernières,
>
Mont-de-Marsan, Biarritz et Villeneuve-sur-Lot. Mais plutôt que notre
>
classement général qui peut prêter à controverses, mieux vaut
s'intéresser
> aux données relevées dans chaque secteur.
>
>
> Eau et déchets : l'exemple villeneuvois La cité
lot-et-garonnaise présente
> la particularité d'avoir une municipalité
apparemment moins sensible à
> l'environnement que ses habitants,
lesquels se montrent plutôt vertueux en
> étant largement en dessous des
moyennes nationales pour la consommation
> d'eau et l'émission de
déchets. Bons élèves pour l'eau, les Périgourdins ne
> le sont pas pour
les déchets. C'est l'inverse pour les Saintais.
> Les mauvaises
positions obtenues par Biarritz, Anglet et La Rochelle doivent
> être
pondérées en raison de la forte affluence estivale dans ces villes qui
>
fait monter la moyenne des consommations, laquelle est calculée sur le
>
nombre d'habitants résidant à l'année. Plus étranges sont les fortes
>
consommations d'eau enregistrées à Mont-de-Marsan et Pau (20 et 10 m3
>
au-dessus de la moyenne nationale) et le poids des ordures ménagères
dans
> les deux villes de Dordogne (100 kg de plus que la moyenne pour
Périgueux).
>
>
> Transports : le modèle vient des grandes
Dans ce secteur, il est logique que
> les grandes agglomérations, celles
où les problèmes de déplacement sont les
> plus importants, possèdent
une certaine avance. De ce point de vue, la
> Communauté urbaine de
Bordeaux tient parfaitement son rôle de leader. Au
> deuxième rang pour
les transports en commun derrière la surprenante
> Angoulême, elle est
également bien avancée en matière d'aménagement des
> pistes cyclables
(sur les huit premiers de notre classement, on compte cinq
> villes de
la CUB).
>
>
> Dépenses énergétiques : du simple au triple Est comptabilisé
ici l'ensemble
> des dépenses des villes en électricité, carburants et
combustibles. Ces
> dépenses peuvent évidemment varier en fonction du
nombre de bâtiments
> publics ou de la surface des communes. Elles
peuvent également signifier une
> plus grande quantité de services
rendus aux habitants. Reste que les
> chiffres relevés montrent une
grande disparité. L'écart va du simple
> (Talence) au triple (Bergerac).
Même si on peut considérer que les grandes
> agglomérations sont plutôt
avantagées en raison de la densité de la
> population, on s'aperçoit que
des villes de taille moyenne parviennent à
> limiter leurs dépenses
(Rochefort), alors que de plus importantes (Pau,
> Bayonne) se montrent
peu économes.
>
>
> Espaces verts : la densité ne fait pas
tout Précisons tout d'abord que la
> quantité d'espaces verts constitue
davantage un critère de qualité de vie
> que de qualité
environnementale. Trop d'espaces verts peut être le signe
> d'un
étalement urbain peu propice aux économies énergétiques, et si ces
>
espaces sont entretenus avec des engrais chimiques et des pesticides, ce
qui
> est gagné d'un côté est perdu de l'autre.
> On sait par
ailleurs que les espaces verts sont souvent dépendants de la
> surface
de la commune, de la densité de sa population, mais aussi de son
>
histoire. La logique voudrait que plus la ville est dense, moins il y
a
> d'espaces verts, et vice versa. Cela se vérifie dans un sens pour
Talence ou
> Bordeaux et dans l'autre pour Auch, Saintes ou Anglet. Mais
on a aussi des
> villes à densité relativement importante capables de
dégager des espaces
> importants de nature. Angoulême, Pau et
La Rochelle
sont dans ce cas.
>
> Il convient de rappeler que qualité
environnementale ne rime pas forcément
> avec qualité de vie
>
> _____________
> « Le Sud-Ouest, une région préservée mais très
menacée »
> : Damien Arnaud
>
> Notre région passe pour
avoir un environnement de qualité. Est-ce mérité ?
> Nous avons fait le
point sur quatre thèmes clés : qualité de l'air, espaces
> naturels,
habitat et transports. Le bilan est mitigé.
>
>
> Qualité
de l'air. « 75 % du temps, l'indice atmosphérique est bon, c'est à
> peu
près comme la moyenne nationale », reconnaît Florence Peron, chargée
de
> communication à l'Airaq, association agréée pour la surveillance de
la
> qualité de l'air en Aquitaine.
> Cet indice, qui mesure la
qualité de l'air, prend en compte quatre polluants
> particuliers.
Notamment l'ozone que l'on retrouve en quantité plus
> importante dans
les villes du Sud sauf... à Bordeaux, grâce à une situation
>
géographique très favorable : les vents océaniques d'ouest sont purs,
>
n'apportent pas de polluants et empêchent leur accumulation dans
>
l'agglomération bordelaise.
>
>
> Espaces naturels.
Proximité des montagnes, forêts étendues, façade océane et
> climat
assez doux, la région a un potentiel naturel intéressant. « Pour
>
l'instant, c'est une des régions les mieux préservées, mais c'est, dans
un
> proche avenir, une des plus menacées », s'insurge Philippe
Barbédienne,
> directeur de la Sepanso, association aquitaine de
protection de
> l'environnement.
> « On devient de plus en plus
prédateur sur l'environnement, en Aquitaine
> comme ailleurs »,
reconnaît Rose-Marie Schmitt, élue verte chargée de
> l'environnement au
Conseil régional. « Je pense cependant qu'il y a une
> réelle prise en
compte de l'environnement par les politiques de la région. »
>
>
> Habitat. « La surface bétonnée augmente et celle des espaces
verts
> diminue », dénonce aussi Philippe Barbédienne. « Mais, dans la
mesure où il
> y a de vastes espaces avec une faible densité humaine,
c'est encore
> raisonnable. » L'Aquitaine est peu urbanisée par rapport
à d'autres régions,
> Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte-d'Azur, par
exemple.
>
>
> Transports. « Pour les transports,
l'Aquitaine est le mauvais élève de la
> classe; les habitants émettent,
individuellement, davantage de gaz à effet
> de serre dans l'atmosphère
que ceux des autres régions », s'alarme Philippe
> Barbédienne. Les élus
tentent d'y remédier. « Le Conseil régional a beaucoup
> investi dans
les trains express régionaux (TER) », souligne Jeanne Nassiet,
>
directrice de la communication Poitou-Charentes-Aquitaine de la SNCF. Le
>
résultat est satisfaisant. La fréquentation des TER a augmenté de 20 %
>
depuis 2004.
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> Aucun virus connu a ce jour par nos services n'a ete
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